Musicalement, les Cailloux présentaient les mêmes éléments que des artistes folk américains comme le Kingston Trio, Highwaymen et autres Brothers Four : guitares acoustiques, banjo et harmonies vocales. La différence est que nos Québécois ne composaient pas, interprétant du folklore francophone du Québec, de France, mais aussi des Antilles. Cette approche leur a permis de se produire dans des festivals aux États-Unis, mais aussi en France. De ce point de vue, le groupe était aidé par une réalité unique : ils enregistraient pour Pathé. La compagnie du célèbre coq n'était, au Québec, qu'une étiquette de distribution pour les produits français, mais les disques des Cailloux demeurent la seule intrusion dans le domaine de la production. La gloire des Cailloux fut courte (1963-68) mais intense. Ils ont ouvert la porte au mouvement folklorique des années 1970 en qualité de pionniers. Ils ont même animé leur propre émission de télé ! Après la rupture, Yves Lapierre deviendra compositeur et arrangeur musical pour des chanteuses grand public comme Julie Arel et Suzanne Stevens. Robert Jourdain, plus tard, s'impliquera dans la démarche de jeunes groupes folkloriques, jouant avec des garçons et filles qui n'étaient pas nés à l'époque des Cailloux. À propos de la photo ci-haut : elle a été prise à Montréal, dans un décor très automnal...
Cailloux, Canot d'écorce (1964)