Une chose que l'on ne dit jamais, à propos du blues : les paroles des chansons sont parmi les plus évocatrices du répertoire américain. Il n'y a qu'à penser aux propos sociaux des blues des années 1930. De façon générale, avec le blues, tout va mal. Parfois, ça va très mal. Ne me demandez pas pourquoi ça me fait sourire... Voici quatre exemples de malchances bleues.
LIGHTNIN' SLIM Un spécialiste de la malchance ! Ici, les flics l'attachent à un mur de prison et il passe trente jours à regarder ce mur. J'aime beaucoup le passage où Slim avoue être né le dernier mois de l'année, la dernière semaine, le dernier jour, la dernière heure, la dernière minute, la dernière seconde. Plus malchanceux que ça, hein... J'adore cette pièce, parce que Slim chante comme un pneu à plat.
JOHN LEE HOOKER John Lee perd son emploi, n'a pas d'argent pour payer le loyer, le propriétaire le fiche à la porte et voilà notre homme mendiant dans la rue. Tout ça au cours d'un seul vendredi ! Dans une version ultérieure, John Lee ajoutera que sa petite amie l'a quitté. (Notre photo)
LIGHTNIN' HOPKINS Notre homme souffre d'une pneumonie, il a un mal de tête terrifiant et quand il se met au lit, il perd la vue.
SILAS HOGAN Ma favorite ! Il y a tant de rats et de cafards dans sa cuisine que les bêtes, qui courent partout, l'empêchent de se reposer et le chassent de sa maison. Ça va profondément mal !