VEF Blog

Titre du blog : Du 78 tours au disque compact
Auteur : MarioMusique
Date de création : 20-01-2015
 
posté le 17-10-2015 à 22:35:41

Dansons le Charleston

 

Arthur Gibbs : Charleston (1923)
Paul Whiteman : Charleston (1925)
Seven Brown Babies : Charleston Crazy (1924)
Charlie Johnson : Charleston Is The Best Dance After All (1928)
 

 

Les années 1920 sont la décennie des danses folles. Il y eut le Turkey Trot, le Shimmy, le Black Bottom, mais personne ne s'en souvient. Ce qui n'est pas le cas du Charleston, danse représentative de ces années folles. Ce qui distinguait le Charleston était qu'on n'avait pas besoin de partenaire pour danser. C'était aussi un pas plein de dynamisme et de drôlerie, nettement sexy quand une jeune femme coiffée à la garçonne y perdait son âme.

 

Il y eut des danses semblables au début des années 1920, mais elles ne portaient pas ce nom. Cette appelation lui fut donnée à cause du titre d'une mélodie entendue dans un grand succès de variété du nom de Runnin' Wild, qui a tenu l'affiche dans les théâtres en 1923 et 1924. Charleston désignait le nom d'une ville. On devine que les danseuses de la troupe du spectacle devaient se trémousser sur ce numéro. Ce fut un grain de folie immédiat.

 

Le premier disque de Charleston, reprenant l'air du spectacle, est signé Arthur Gibbs. Un peu carré, si vous voulez mon avis. Paul Whiteman, avec de bizarres interventions vocales, arrondissait le tout. Ce thème fut enregistré très souvent au cours des années 1920, mais il y avait aussi d'autres pièces musicales et je vous en propose deux : l'une de 1924 et l'autre de 1928, signe que quatre années plus tard, la folie pour cette danse ne s'était pas éteinte. Il y eut même un orchestre du nom de Charleston Chasers.

 

Conclusion didactique : comment cette danse et cette musique a-t-elle pu atteindre une telle popularité alors que la radio naissante ne diffusait pas de disques ? Des actualités au cinéma, peut-être ? Oui pour l'image, mais les films étaient muets. Réponse ci-haut : la feuille de partition de musique, dont les ventes énormes ont été entretenues par des articles dans les journaux et revues, vantant le spectacle Runnin' Wild et sa danse. Ceci permettait à des centaines d'orchestres d'ajouter la pièce à leur répertoire. De plus, n'oublions pas que les salles de cinéma avaient des orchestres, ainsi que les stations de la radio. Les gens pouvaient ainsi acheter les disques et danser à la maison.

 

Commentaires

MarioMusique le 19-10-2015 à 15:59:21
Ce sont les vrais de vrais, comme écoutés par la jeunesse des années 1920. Merci.
Nyxie le 19-10-2015 à 10:03:46
Terrible !!!! je tape mon texte au rythme de ce Charleston légendaire, mes parents avaient 20 ans à l'époque et je me souviens avoir vu des photos où ils dansaient habillés à la mode de l'époque.. ma mère était sublime.... merci pour ton petit mot sur le biscuit "Lefèvre" ...

Bonne semaine ...