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Titre du blog : Du 78 tours au disque compact
Auteur : MarioMusique
Date de création : 20-01-2015
 
posté le 08-11-2015 à 00:30:48

Western québécois

 

Roland Lebrun : L'adieu du soldat (1943)
Carmen et Annette Richer : Quand le soleil dit bonjour aux montagnes (1945)
Paul Brunelle : Mon enfant je te pardonne (1945)
Willie Lamothe : Je chante à cheval (1946)

 

Le western québécois est né au cours des années 1940 et nous n'en trouvions aucune trace auparavant. Même aux États-Unis, ce style était considéré comme de la musique pour ploucs et la percée populaire, pourtant timide, ne se produira qu'à compter de 1938. Pourquoi ce genre si américain a trouvé écho chez les francophones du Canada ? La proximité de la frontière américaine, les stations de radio yankees faciles à entendre au Québec, puis Roland Lebrun. Cet homme, militaire, est le premier chanteur local à se produire sur disque avec une guitare acoustique. Ses chansons plaintives, mélodramatiques, ont rejoint un large public et incité d'autres à suivre sa trace.

 

 

Le western québécois fut un genre populaire, c'est à dire qu'on pouvait l'entendre sur les palmarès de la radio, cela au cours des années 1940-1950. Par la suite, le style se marginalisera, du moins publiquement, car il existe toujours de nos jours des douzaines de chanteurs, chanteuses et musiciens western, se produisant dans des petits bars, lors de festivals. Voici quatre incontournables de l'enfance du western québécois.

 

 

 

SOLDAT (ROLAND) LEBRUN (Notre photo) : Typique ! En temps de guerre, le public s'identifiait aux paroles simples d'une chanson comme celle-là.

 

CARMEN & ANNETTE RICHER : S'il y a un hymne national du genre, c'est cette chanson, enregistrée par à peu près tout le monde, si bien que même les plus fanatiques du genre seraient incapables de nommer les artistes du premier enregistrement, d'autant plus que pour ajouter au mystère, le titre n'était pas le même : Bonjour mon soleil. Cet incontournable de la culture cow-boy québécoise était une version d'une obscure chanson américaine, qui n'a eu aucun écho dans son pays.

 

PAUL BRUNELLE : Début d'une longue carrière et autre pièce mélo, toujours chantée de nos jours. Il y a quelques années, il y avait un guitariste invité à la résidence de ma mère et quand le gars s'est mis à chanter ce truc, un frisson a parcouru la salle et tout le monde a aussitôt fredonné avec lui. Je suis demeuré bouche-bée et curieusement ému.

 

WILLIE LAMOTHE : Une autre longue carrière, avec son zénith au cours des années 1970. Cette chanson fut son premier succès et une incontournable de ses spectacles. Willie ajoute un élément absent des autres pièces : le yodel.