J'ai connu Michael Franks par ce microsillon. Grand étonnement de ma part et une réflexion que je n'aurai qu'une seule fois dans ma vie : "Ce chanteur est sexy". Il faut avouer que le clavétiste met toute la gomme dans des climats félins et les paroles chuchottées. Un retour vers les premiers disques m'a indiqué que Franks faisait partie de ce mouvement né au cours des années 1970 : le jazzé. Pas réellement du jazz, mais certes des éléments du style au service d'une musique personnelle. Michael Franks ajoutait à sa démarche un amour fou pour la bossa nova flottante. Pour les meilleurs disques de l'homme, il faut d'abord miser sur ceux des années 1970 et sur ceux qu'il enregistrera entre 1992 et aujourd'hui. Parenthèse pour la décennie 1980, alors que Franks allait gâcher ce qui faisait son charme discret en mettant du synthé partout. Michael Franks demeure un artiste unique et je suis demeuré fidèle à son univers.
Michael Franks, Wrestle A Live Nude Girl, 1978, Burchfield Nines
Commentaires
C'est un nom auquel on ne pense pas, car il a été peu médiatisé, même s'il chante depuis plus de 40 ans.
Merci de m'avoir remis cet artiste à l'oreille : je l'avais oublié !
C'est que je possèede tous ces disques. Alors, je connais deux ou trois choses.
Il n'y a qu'un connaisseur qui puisse écrire un tel article...Moi je me contenterai de dire que cette musique lente me renvoie à l'intérieur, peut-être de moi-même.....