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Un grand 45 tours : Dominique Michel

C'est au cours de cette période qu'apparaissent les premières créations québécoises qui ne soient pas influencées par la chanson française, américaine, et par le folklore. Raymond Lévesque, par la voie d'autres interprètes, fut le chef de file de ce mouvement menant vers une chanson davantage représentative de la culture québécoise. Sur l'perron, aussi connue sous le titre de En veillant sur l'perron, a été une réussite exemplaire.

La chanson était urbaine et le couple mis en vedette n'était pas bourgeois, mais de la classe ouvrière, habitant une de ces hautes maisons à deux ou trois étages, avec leurs perrons sur le devant. Ces gens n'avaient pas les moyens financiers pour de grandes sorties et leur principal loisir était de s'installer sur le perron pour parler, regarder les piétons. D'ailleurs, ce phénomène existe encore de nos jours.

À cause de ces éléments, il y a eu un puissant pôle d'identification aux paroles de cette chanson. C'est une histoire d'amour et tous les jeunes amoureux des années 1950 se disaient : "Ils sont comme nous!"

La chanson a été écrite par Camille Andrea, romancière, et préfigurait beaucoup ce que fera Beau Dommage, des années plus tard. D'ailleurs, Beau Dommage chantait cette pièce en spectacle, bien qu'on ne la retrouve pas sur leurs disques. Comme si ce n'était pas assez, en face B : une pièce tout autant populo, signée Raymond Lévesque. Quant à l'interprète Dominique Michel, elle était avant tout une comédienne.

Ah! le mot de la fin : c'est une trrrrrès belle chanson!