Le trompettiste Jonah Jones me fait beaucoup penser à Fats Waller et à Louis Armstrong : un musicien doué, mais qui ne se prenait pas au sérieux. De ce fait, l'homme agissait d'une façon plus populo que ses contemporains. Ses disques s'adressaient nettement à un public beaucoup plus large et qui ne s'intéressait pas obligatoirement au jazz. Alors que les uns composaient des pièces de cinq à dix minutes, celles de mon invité dépassaient rarement trois minutes. Z'avez déjà entendu des airs de jazz de une minute et quarante secondes? De plus, Jones se spécialisait dans l'interprétation d'airs très connus, comme les succès de Broadway, de Hollywood, ou, dans le cas présent, des chansons avec des noms de pays ou de villes dans les titres. On s'amusait ferme, avec Jonah Jones! J'ai choisi une pièce qui était alors très neuve : le thème de fermeture des jeux olympiques tenus à Rome en 1960. La plupart d'entre vous reconnaîtrez.
Jonah Jones, Arivederci Roma, 1960, Swingin' 'Round The World
Commentaires
Merci !
C'est la première fois que j'entends "Arivederci Roma" à la trompette. J'ai bien aimé ! Je comprends mieux pourquoi tu dis "on s'amusait ferme avec Jonah Jones ! ".