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Titre du blog : Du 78 tours au disque compact
Auteur : MarioMusique
Date de création : 20-01-2015
 
posté le 19-08-2016 à 18:16:37

Proto rock & roll : Fats Domino

 

The Fat Man (1949)
Please Don't Leave Me (1953)
Forty Four (1953)
I Know (1954)
 

 

Avec les Platters et Nat King Cole, Fats Domino fut un des artistes noirs les plus populaires de son pays au cours des années 1950. Domino proposait de la joyeuse musique, des rocks légers, des balades, le tout à partir de 1955. Sauf que le pianiste était loin d'être un débutant, à ce moment. Domino avait enregistré près d'une centaine de titres, entre 1949 et 1954. Se pencher sur ce répertoire est plein de surprises : on y croise du blues, des pièces instrumentales et même une chanson créole. Avant tout : du solide R & B très typique de la Nouvelle-Orléans, avec le piano roulant se confondant avec un instrument de percussions. C'était beaucoup plus rustre que ses succès de palmarès de la période 1955-1959. Domino était un artiste de R & B, s'adressant à un public d'ébène et, dans la foulée d'autres musiciens du genre, on y croisait du proto rock & roll, c'est à dire du rock qui n'en portait pas le nom.

Fat Man empruntait au Junker Blues de Champion Jack Dupree et c'est sans doute le disque le plus primitif de Domino. Please Don't Leave Me est une démonstration de piano Nouvelle-Orléans et créé un climat avec ses Hou Hou Hou. Forty Four est un peu tout ça, dans un R & B costaud. Notez la guitare discordante de I Know.

 

Commentaires

MarioMusique le 19-08-2016 à 21:11:28
C'est une histoire musicale très riche, associée à cette ville. Ce serait une bonne idée d'en faire l'histoire... Les gens que tu nommes ont été des géants, mais il y en a tant d'autres !


Au fait, Domino parlait français. Quand il se produisait à Montréal, au début des années 60, il s'adressait au public en français.
jakin le 19-08-2016 à 19:20:49
Sachant évoluer au gré des modes, voire participant à leurs création, Fats Domino a donné un nouvel éclat à la Nouvelle Orléans. Quelque trente ans après Louis Armstrong. Pionnier du rock and roll et premier maître du « New Orléans Sound », il est l’une des grandes stars de la musique négro américaine. 60 million de disques vendus sont là pour le prouver !

Pianiste qui a excellé dans le boogie-woogie, Fats Domino a été l’un des grands maîtres du jump blues néo-orléanais. En donnant une place fondamentale aux parties chantées, notamment, les musiciens de jump blues néo-orléanais allaient se distinguer des orchestres des autres Etats du Sud.

Si Fats Domino a été l’artiste de plus célèbre de la scène du rhythm’n’blues néo-orléanais, d’autres musiciens ont su également perpétuer la tradition musicale de Crescent City, comme Professor Longhair, Lee Dorsey ou Allen Toussaint...