When The Saints Go Marching In est une chanson identifiée à la Nouvelle-Orléans, mais vous serez étonné d'apprendre qu'elle a été peu enregistrée par des artistes de la ville et qu'elle a pris presque un demi-siècle pour se faire connaître. L'origine est indéterminée : sans doute une chanson religieuse chantée par les esclaves du sud américain. Ce qui est certain : au début du 20e siècle, cette pièce accompagnait les cortèges funèbres passant dans les rues de la Nouvelle-Orléans.
PARAMOUNT JUBILEE SINGERS : Le tout premier enregistrement de la chanson, avec un titre différent, sur l'étiquette. L'aspect religieux prédomine, avec aussi un orgue. En boni, je vous offre la 'véritable sonorité 78 tours'.
BARBECUE BOB : Un chanteur de blues, mais le côté religieux subsiste, dans cette interprétation qu'on peut aussi qualifier de folk.
LOUIS ARMSTRONG : Cette fois sera la bonne : cette version du grand Louis sera très populaire, si bien que la chanson s'évadera des limites de la Nouvelle-Orléans pour rejoindre un plus vaste public.
CHUCKWAGON GANG : Ce groupe était une formation country, ce qui ne paraît pas du tout sur cet enregistrement, flirtant avec le jazz dixieland et avec une chouette partie de piano. Notre seule version instrumentale.
DAVE BARTHOLOMEW : De retour à la Nouvelle-Orléans pour une version R & B, avec cuivres.
WEAVERS : Ce qui m'étonne est le premier couplet, absent des autres versions. Les artistes folk étant souvent rigoureux dans leurs sources, ne doutons pas que les Weavers étaient inspirés d'un disque que je ne connais pas.
BILL HALEY & HIS COMETS : Haley et sa bande rebaptisent la chanson : The Saints Rock & Roll, un prétexte pour Haley pour présenter ses musiciens. Sans doute que cette pièce était la dernière jouée lors de leurs spectacles. Dans l'enfance du rock, nous trouvons aussi des interprétations par Fats Domino, Jerry Lee Lewis, Little Richard, Johnny & The Hurricanes et même les jeunes Beatles, accompagnant le chanteur Tony Sheridan. Par la suite, la chanson sera abandonnée par les rockers.
PRESERVATION HALL JAZZ BAND : De retour à la Nouvelle-Orléans avec ces joyeux amateurs, avec une version allongée. Parions qu'en 1933, lors d'une parade dans les rues de la ville, les musiciens devaient jouer ainsi.
ROBERT LOWERY : Un chanteur de blues qui semble oublier les couplets. Qu'importe : c'est sympathique.
SOLOMON BURKE : Version soul un peu maladroite, mais ne doutons pas de la sincérité de ce grand chanteur. Le public semble transporté !
Commentaires
Oui, merci... C'est certain qu'il y a eu préparation et recherche de plusieurs heures pour cette série sur la Nouvelle-Orléans, mais je commence à avoir de plus en plus l'impression de faire tout ça dans le vide. Il fut un temps où j'avais trois personnes qui venaient, maintenant, il n'y a plus que toi. Je commence à tout remettre ça en question...
Vrai que je ne fais pas de racollage sur les autres sites, mais, tout de même...
Salut Mario, il n'y avait que toi qui pouvait nous présenter une anthologie de cette chanson culte à travers le temps...Compliments....et bonne fin de semaine....