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Titre du blog : Du 78 tours au disque compact
Auteur : MarioMusique
Date de création : 20-01-2015
 
posté le 19-01-2017 à 14:44:43

Le style Tamla-Motown

 

Supremes : You Can't Hurry Love (1966)
Four Tops : I Can't Help Myself (1966)
Martha & The Vandellas : Dancing In The Street (1964)
Temptations : The Way You Do The Things You Do (1964)

 

 

L'idée qu'une maison de disques emprunte une seule direction et s'y conformer n'était pas nouvelle. Columbia était ainsi, au cours des années 1950, ainsi que Capitol. Pour la décennie 1960, deux firmes soul, Stax et Tamla-Motown, allaient dans une seule voie.

À ses débuts (1960) la maison de Détroit n'avait pas trouvé ce qui ferait sa particularité, mais les succès alors obtenus servaient à édifier la machine, qui se mettra en marche en 1964, cela jusqu'en 1967. Comme chez Stax, Motown employait les mêmes musiciens sur tous les disques, d'où l'unité sonore reconnaissable dès les premières secondes d'écoute. Basse et batterie au premier rang, cuivres qui claquent. On entendait très peu de guitare et de claviers, sur leurs disques (contrairement à Stax). Ah, j'oubliais un instrument : les mains. Sans blague. ça tapait sans cesse dans les mains sur ces enregistrements. De plus, la direction de la maison confinait leurs artistes dans une seule approche. Pour les pièces plus musclées : Martha & The Vandellas et les Four Tops. Pour le rafinnement : les Supremes et les Miracles. Pour les roucoulades : Marvin Gaye. Il y avait même un groupe réservé aux Noirs : les Marvelettes.

Motown avait aussi à son emploi des équipes dont la seule fonction était de composer des chansons, particulièrement le trio Holland-Dozier-Holland, ainsi que Smokey Robinson. Il y avait aussi des chorégraphes, puis des tailleurs pour les hommes et des modistes pour les femmes. On parlait alors de "l'usine à succès Tamla-Motown". Cela fonctionnait au poil et il était impossible de vivre une journée sans  entendre à la radio un succès maison.

Cette idée d'une seule direction a cessé progressivement en 1968. La première artiste à ne pas vouloir se conformer aux ordres des patrons fut Mary Wells. Un groupe comme les Isley Brothers, arrivant d'une autre compagnie, a eu beaucoup de mal à entrer dans le moule. Marvin Gaye et l'adolescent Stevie Wonder désiraient chanter leurs propres chansons et réclamaient plus de liberté en studio.

Bien sûr, Tamla-Motown va continuer à obtenir des succès, cela jusqu'au début des années 1980, mais ces disques auraient pu être sur une autre étiquette. Voici quatre exemples de l'âge d'or de l'usine. Notre photo : les Supremes.

 

Commentaires

MarioMusique le 20-01-2017 à 06:01:25
Merci à vous deux.
anaflore le 20-01-2017 à 04:58:26
bien tes explications on comprend mieux le parcours .....
jakin le 19-01-2017 à 20:02:43
Ces 4 pièces me sont plus connues, j'ai dû les entendre pendant toute mon adolescence dans les dancing....