Cette décennie en est une de transition, portant les modes de la précédente, aussi la tradition, laquelle sera la principale caractéristique des années suivantes. Je crois surtout que les 1980 marquent le retour des standards musicaux, jamais tout à fait disparus, mais se tenant à l'ombre.
On note surtout les vétérans, discrets au cours des 1970, et qui prouvent qu'ils ont toujours leur place. Ici, Art Farmer et Jay McShann, dont la carrière touche sept décennies avec son jazz teinté de blues. Le retour le plus étonnant fut celui de la pianiste Shirley Horn, retirée volontairement de la sphère jazz en 1965 pour élever ses enfants, et qui revient avec des standards et des pièces lentes du plus bel effet.
Le jazz-rock poursuit sa route pour plaire aux gens qui aiment le style. Je vous propose une chouette pièce du batteur Tony Williams, mais aussi la présence du guitariste Eric Gale.
Autre retour : l'orgue Hammond et l'Allemande Barbara Dennerlein, une des meilleures de tous les temps, plus ou moins seule dans ce créneau pour cette décennie, mais dont le talent sera une référence pour des jeunes maniaques du gros clavier.
Se développe aussi ce que j'appelle le jazz de banlieue, qui est une musique s'adressant aux gens qui ne s'intéressent pas au jazz, mais qui doivent compter sur une musique d'ambiance pendant leurs réunions mondaines, pour faire chic et branché. Les Américains ont l'habitude de distribuer des statuettes à ces artistes. Il y a pire que Wynton Marsalis et Dave Grusin, mais ce n'était pas encore la soupe qu'on baptisera plus tard Smooth Jazz.
Peu de chanteuses et de chanteurs au cours des années 1980. Ce sont les débuts du pianiste Harry Connick Jr, qui enregistrera énormément par la suite, trop souvent dans un style convenu. Les meilleurs disques de ce jeune homme de la Nouvelle-Orléans sont ceux qui ont comme titres des chiffres, représentant son âge. Notre photo.
Enfin, le pianiste Gene Harris (un autre pianiste!) est un cas intéressant, ayant débuté dans la voie traditionnelle au cours des 1960, passant aux déferlements de synthés au cours de 70, pour revenir à une approche acoustique.
Le plus excitant était à venir rapidement.
Commentaires
Je mets d'abord le texte, puis ensuite la musique, car il y a le risque d'une fausse manoeuvre et de perdre le texte. Cela m'est déjà arrivé et ce n'est pas rigolo de recommencer.
Ouf, la dernière fois que je suis passé il n'y avait que le texte....j'ai cru que vef t'avait censuré....Je viens de passer un agréable moment avec tes pièces des années 80....
Même comme préface, c'est un raccourci très très mince, hein...
Je crois que je suis davantage substantiel
mon article pourrait venir en préface .....