Le blues du début des années 1920 était essentiellement féminin, comme un dérivé lent du jazz, avec trompettes et saxophones. La forme dite traditionelle du blues provenait des hommes, suivant la trace du guitariste Blind Lemon Jefferson, présentant des chansons davantage dépouillées. La jeune Victoria Spivey fut la première femme à adopter ce style. Pianiste, la femme composait ses chansons et pouvait compter sur un collaborateur exceptionnel : le guitariste Lonnie Johnson, qui demeurera longtemps son ami.
Au cours des années 1930, elle se tourne vers le jazz. Après une courte retraite, elle fonde sa propre compagnie de disques consacrée aux vétérans du blues et à de jeunes talents. Son dernier disque date de l'année de son décès : 1976. Elle était alors la seule survivante active des pionnières du blues des années 1920.
Deux faits divers : En 1929, elle participe au film Hallelujah, réalisé par King Vidor, et mettant en vedette seulement des comédiens d'ébène. Curieusement, des figures principales du film, Victoria Spivey était la seule à ne pas chanter.
En 1961, pour le premier disque de sa compagnie, elle fait appel à un jeune harmoniciste de New York : Bob Dylan. C'était la première fois que Dylan enregistrait quoi que ce soit.
Pour une autre chanson de mon invitée, suivez ce lien :
http://mariomusique.vefblog.net/53.html#Nol_bleu
Commentaires
Je possèede son dernier disque et elle avait exactement le même timbre de voix.
Une voix particulière pour ce blues chaloupé....