Je ne peux imaginer une guerre autant chantée que la 17-18. Comment? La 14-18, que tu veux dire? Pas pour les Américains ; ils ne sont entrés dans le conflit qu'en 1917. Alors, il y a eu un incessant déferlement de chansons au cours de cette période, tant par la vente de feuilles de partitions musicales que par les disques.
Ces chansons étaient avant tout propagandistes, passant par un patriotisme rococo. Si elles s'adressaient à tout le monde, il y avait un public cible : le jeune homme pouvant devenir soldat. Dans ces ritournelles, une vie joyeuse attendait le soldat. En traversant en France, inévitablement. le type rencontrera une jolie française, qu'elle soit paysanne ou parisienne, sans oublier les infirmières. De plus, l'Américain allait illico régler le cas des Allemands, alors que les autres peuples n'y arrivaient pas depuis 1914.
Si à peu près tous les chanteurs du temps ont enregistré ces pièces, il y avait un spécialiste : Arthur Fields. Je ne connais pas le nombre de ses disques, mais le chiffre doit être impressionnant. Notre Arthur a même poursuivi dans le style après la fin du conflit.
Dans la présente chanson, les soldats yankees sont certains d'atteindre Berlin, tout en chantant. Chant de ralliement aux propos naifs, mais, il va de soi, on ne devait pas célébrer les morts, les amputés, les dépressifs, etc.
Commentaires
C'est un 78 tours, pas un microsillon.
J'avais 8 ans quand j'ai entendu pour la première fois grésiller ce genre de microsillon sur un vieux Edison que nous avions récupéré après la mort de ma grand-mère paternelle.....