La dernière chose qu'un jeune Américain noir voulait faire, au cours des années 60, c'était de chanter du blues. De la musique de leurs pères, de leurs grands frères. De plus : aucun endroit décent où se produire, une reconnaissance qui prend des années à arriver. Avec la soul, c'était plus confortable pour obtenir un succès radio, de bons cachets et chanter ailleurs que dans des trous à rats. De plus, en 1968, le blues, c'était une affaire de jeunes Blancs avec des guitares électriques.
Taj Mahal n'a sûrement pas pensé à tout ça en présentant son premier microsillon, éponyme, tout à fait blues. Alors, on lui a mis la petite étiquette blues sur la bouteille, même si, au cours des décennies suivantes, il s'adonnera au style à l'occasion, préférant les chansons folk, soul, et même des comptines pour enfants. Mais en 68, Taj était blues et ce disque demeure sa carte de visite la plus bleue de son imposante discographie.
Taj Mahal, Leavin' Trunk. 1968. Taj Mahal
Commentaires
Son nom m'a toujours fait sourire,
Bon la maison est blanche et avec de l'imagination on pourrait voir le Taj Mahal ? Mais le blues est excellent....
J'aime pas, je sais pas pourquoi ! peut-être de mauvaise humeur ... lol
Bonne journée
C'est assez diversifié, ce qu'il a fait depuis 1968. Pour un autre aspect, sous d'autres cieux :
http://marionoir.eklablog.com/pop-taj-mahal-a95444185
Taj Mahal, je connais seulement de nom, je découvre sa musique. Joli morceau de blues. Merci !