R-100 était le nom donné à un dirigeable britannique qui avait traversé l'Atlantique en direction, si je me souviens, de New York. Avant cette étape : une pause dans l'aérogare de Saint-Hubert, qui tenait lieu alors de l'aéroport de Montréal. Le dirigeable, pour s'y rendre, avait pris le chemin royal de suivre le fleuve Saint-Laurent. Comme c'était le territoire québécois le plus populeux, des milliers de gens l'avaient aperçu, créant une émotion nationale. D'où, d'ailleurs, le grand nombre de photographies du phénomène. Ci-haut, le R-100 passe dans le ciel de Montréal, près du pont Jacques-Cartier.
Deux chansons ont été écrites sur ce sujet. La plus connue est... enfin, pour les gens s'intéressant à La Bolduc, c'est connu! Elle tient le rôle d'un paysanne se rendant à Saint-Hubert pour voir le machin en compagnie de son mari qui, semble-t-il, ne fait que parler de l'R-100, si bien que La Bolduc veut changer le nom de son mari pour celui du dirigeable.
Arthur Lapierre présente une chanson comique et conseille à son ami Léon de faire monter sa belle-mêre dans le ballon, afin qu'on la jette à l'eau. Lapierre pose aussi une question cruciale : quand un passager va à la toilette et qu'il tire la chaîne, est-ce que ça monte ou ça descend?
Deux tranches d'actualité du Québec de l'été 1930! Au fait, à Saint-Hubert existe encore une rue du nom de R-100.
Commentaires
Ce type de disques était concidéré comme folklorique. Alors, les artistes étaient souvent argotiques, pour plaire au petit peuple.
La Bolduc provenait de la région un peu isolée et peu populeuse de la Gaspésie et son père était un Irlandais anglophone. D'ailleurs, son nom de célibataire était anglais : Mary Travers.
J'aime bien ces voix anciennes...et en plus elle raconte des histoires réelles....