Pour trouver des musiciens aveugles, la plupart des guitaristes et des pianistes, il n'y a rien de mieux que l'enfance du blues. Ils sont faciles à reconnaître, car le mot Blind est ajouté avant leur nom : Blind Lemon Jefferson, Blind Willie McTell, Blind Blake, etc. Comme exemple, je propose Blind Boy Fuller, car l'homme, au début des années 40, avait engagé un jeune harmoniciste tout à fait aveugle, lui aussi : Sonny Terry.
J'ai la chance d'avoir vu Sonny Terry & Brownie McGhee en spectacle, autour de 1974. Il y avait avec le duo un batteur, qui avait mené l'harmoniciste vers son banc. J'imagine que cet homme devait aussi guider Sonny Terry dans des lieux inconnus, comme une chambre d'hôtel, un restaurant, etc.
A propos de John Kay, tête pensante et chanteur de Steppenwolf, il est techniquement considéré aveugle, même s'il peut voir des contours, cela en noir et blanc.
George Shearing est un pianiste dont la carrière touche sept décennies. Accordons-lui un grand prix d'humour pour la pochette de son disque et c'est facile de deviner quel chien le représente. Une anecdote à propos de Shearing : au cours des années 1950, il devait participer à un spectacle avec plusieurs pianistes de jazz. On lui avait accordé une période pour qu'il puisse répéter. Entrant sur scène, il entend un piano, ne peut voir que c'était le confrère Thelonius Monk, arrête et lance : "Je m'excuse. Je ne savais pas qu'on accordait le piano. Je reviendrai plus tard." C'était une critique involontaire du style de Monk...
Commentaires
Il n'y a qu'à fermer les yeux pour apprécier.
Dix belles pièces à écouter en aveugle....pour un après-midi de Lumière....