Deux choses devraient vous étonner en écoutant ces dix blues : 1)- Les chansons sont plus longues 2)- On n'y croise que trois Noirs.
Dans ce dernier domaine, la continuation s'avère difficile pour plusieurs, comme si dans le foulée du blues-rock, les instigateurs du blues de jadis ne faisaient pas le poids. Seul Muddy Waters a droit à nos applaudissements, mais son 'retour' était parrainé par le Blanc Johnny Winter. Albert King, qui a débuté au cours des 1950, a droit à notre approbation et s'est adapté au son de l'époque. Comme indiqué dans l'article sur les années 60, les jeunes noirs n'en ont cure, du blues. La musique de leurs pères, ou de grand-maman! Ils préféraient la soul. Une exception : Son Seals, mais avec une approche rock. Curieux débutant : Hound Dog Taylor, qui n'était plus jeunesse et qui avait offert, brièvement, du blues primitif, dans un contexte d'amateurisme, mais cet homme jouait d'une incroyable guitare électrique tranchante, faisant penser à une lame de rasoir.
Blues rock, donc. Rock blues, devrais-je dire. Tous les groupes et artistes rock avaient quelques blues dans leur répertoire. J'imagine qu'en spectacle, c'était du meilleur effet. Led Zeppelin n'a enregistré que quatre blues, mais quelles chansons extraordinaires! Savoy Brown n'a jamais trahi le blues et même aujourd'hui, le guitariste Kim Simmonds voit encore la vie en bleu. Roy Buchanan était souvent brouillon, mais on lui doit ce blues intemporel, plein d'émotions à fleur de peau. Un classique et ceux qui s'y sont frottés par la suite ont dû le regretter, tant cette pièce était signée et identifiée à Buchanan.
Eric Clapton a été fidèle au blues des jours des Yardbirds jusqu'à demain matin. Comme Clap', Johnny Winter a eu sa période étoile du rock. mais à la fin de cette phase, il se concentrera sur le blues jusqu'à la fin de sa vie.
Deux intrus : Bonnie Raitt. Peu de femmes dans notre décor et celle-ci a surtout été blues à ses débuts, devenant certes une inspiration pour d'autres. Les femmes avec guitares électriques n'étaient alors pas monnaie courante.
Second intrus : Offenbach. Eh oui, le blues se chantera dans d'autres langues. Au Québec, Plume Latraverse et le Capitaine Nô s'y frotteront, mais Offenbach sera d'une coche supérieure, avec la voix idéale de Gerry Boulet. La photo ci-haut : Eric Clapton.
Commentaires
Puisque ça tournait partout, hein ! Ah! Ah!
Ben non, je connaissais pas ! Figure-toi que je ne m'appelle pas Mario Bergeron moi, et que je suis pas une spécialiste multicultivée, musicalement ! :-P :-) ... non mais sans blague !
Tu n'avais jamais entendu cette pièce de Roy Buchanan ? Pffff...
Offenbach, j'ai dû les voir une dizaine de fois ! J'ai aussi déja rencontré Gerry Boulet,
Pardon pour le doublon :-) erreur de manip ...
Merci pour la découverte de Buchanan et surtout d'Offenbach !!
Merci pour la découverte de Buchanan et surtout d'Offenbach !!
C'était un peu plus long à écouter ! La pièce de Roy Buchanan, je peux l'écouter cinq fois de suite sans m'ennuyer. J'aime bien le passage avec la guitare qui pleure.
C'est une décennie que je n'ai pas trop suivi car je débutais mon activité professionnelle...Mais quels morceaux de blues ! Albert King est magistral et BUCHANAN planant...
Bonjour Mario, merci pour l'histoire du Blues des années 1970.