J'ai déjà écrit, dans un article lointain, que le jazz était la musique pop des années 30. Exact! Un premier âge d'or et une continuation davantage jazz de ce qui s'est passé au cours de la décennie 1920. Bien sûr, les orchestres de danse vont continuer à se produire à la radio, dans les hôtels, empruntant le répertoire enregistré par les musiciens de jazz.
La formule est celle d'une section de cuivres. La seule différence est que ces cuivres étaient, en quelque sorte, la rythmique de l'ensemble, entourant les interventions des musiciens solistes.
L'exemple le plus frappant est la pièce de Bunny Berigan, d'autant plus qu'elle présente quelque chose de rare pour l'époque : un 78 tours de plus de quatre minutes. Les cuivres offrent le thème, puis suivent, chacun leur tour, les solistes, et ça se termine avec le retour du thème par les cuivres. C'est exactement la forme qu'aura le be-bop une vingtaine d'années plus tard.
Elle était aussi en force chez deux géants du jazz : Benny Goodman et Duke Ellington. Photo du Duke ci-haut. Beaucoup d'étincelles sur la scène musicale jazz des années 30, avec des nouveautés, comme le vibraphone de Red Norvo et de Lionel Hampton, puis l'apparition de chanteuses aux accents jazz, telles Mildred Bailey, Billie Holiday et Ella Fitzgerald, puis les premiers pas de petites formations en trio ou quartette. Mais, de façon générale, la sonorité big band était de mise.
Commentaires
Oui, oui... Par contre, je n'aurais pas dû mettre Lionel Hampton, car ce n'est pas tout à fait la sonorité big band,
Des interprètes locomotives au service du Jazz... toujours aussi entrainant comme musique....