La manie paresseuse et discutable de traduire en français des chansons anglophones, si présente au cours des 1960, tend à s'effacer progressivement au cours des 70, tant au Québec qu'en France. Ceci existe pourtant toujours au Québec, par des artistes de petite envergure, qu'on qualifie de quétaines. Chez les gens dits majeurs, cette pratique est disparue. Sauf dans un cas étonnant : Michel Pagliaro. Oh, bien sûr, Pag présente surtout ses propres chansons, mais sur les microsillons, on croise quelques traductions, surtout des premiers jours du rock. Les versions sont drôles ou musicalement très efficaces, étonnantes. En voici cinq, provenant de deux microsillons de 1974 : "Pagliaro" et "Rocker."
BÉBE TU M'FAIS FLIPPER : Sea Cruise, par Frankie Ford, 1959
MISS ANN : Miss Ann, par Little Richard, 1957
ÇA VA BRASSER : Around and Around, par Chuck Berry, 1959
PAS D'CURE CONTRE LA MANUFACTURE : Summertime Blues, par Eddie Cochran, 1958.
PAS D'CHANCE : Slow Down, par Larry Williams, 1957. Aussi par les Beatles, en 1964.
Commentaires
Quétaine : kitsch, cul-cul, superficiel, gratuit. Voir :
http://mario3.vefblog.net/3.html#Quebecisme__Quetaine
De n'est pas Pahliaro qui est en cause...
quétaines ? C'est la première fois que je rencontre un tel mot....Mais les pièces de musiques que je découvre sont dignes d'intérêt....