Qu'un compositeur emprunte un ou des éléments d'un disque invendu pour les intégrer dans sa création, cela s'est fait souvent. Des menaces de procès de la part des premiers, je ne crois pas que cela ait existé avant le cas que je vous présente, célèbre parce qu'il mettait en vedette un Beatles et aussi une chanson pas du tout obscure, mais qui fut un succès radiophonique important quelques années plus tôt.
My Sweet Lord fut un grand succès pour George Harrison, en 1970. Dès les premiers jours de 1971, une compagnie intente un procès au musicien pour plagiat d'une chanson dont ils étaient propriétaires : He's So Fine, interprétée par le groupe vocal féminin Chiffons, en 1963.
Le cas de plagiat concernait essentiellement les couplets. Il est évident qu'Harrison avait quelque peu emprunté la partition. Le procès n'aura lieu qu'en 1976. L'ancien Beatles déclare alors qu'il avait fait ceci inconsciemment. On n'écoutera pas cette explication et George Harrison perdra le procès.
Ce n'était pas terminé! Bien sûr, le clan Harrison avait droit de réplique, ce qui se fera en 1981. La décision de 1976 est maintenue et George Harrison devra verser un demi milion de dollars aux propriétaires de He's So Fine.
Le plus curieux dans cette histoire est que les Chiffons, reformées, enregistrent My Sweet Lord, avec, à la fin, un clin d'oeil à He's So Fine. Quand à la chorale gospel de Edward Hawkins, elle n'est pas citée dans ces procès, mais beaucoup de gens de l'époque avaient noté que les couplets ressemblaient étrangement à My Sweet Lord.
Commentaires
C'est bien reconnu que les femmes n'aiment pas les Chiffons.
( je ris pour ta réponse à jakin).
Plagiat ou pas, je préfère la version de George Harrison.
Tu sais... Krishna et Harrison, hein..
Une enquête musicale bien menée sur un plagia à succès. L'univers impitoyable de la musique...Même si je préfère la version de George Harrison...