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Titre du blog : Du 78 tours au disque compact
Auteur : MarioMusique
Date de création : 20-01-2015
 
posté le 13-10-2020 à 19:17:50

Fichu folklore

 

 

RICHARD & MARIE-CLAIRE SÉGUIN : Le roi d'à l'envers (1975)
LOUISE FORESTIER : Le reel à Ti-Guy (1974)
BRAULT & FRÉCHETTE : Reel du retour (1977)
PAUL PICHÉ : Heureux d'un printemps (1977)
RAOUL DUGUAY : La bitte à Tibi (1975)
 

 

 

 

Mon cauchemar de la musique québécoise des années 70 : le folklore. En principe, je n'ai rien contre ces musiques de la tradition, mais chez moi, ceci a bifurqué vers une mode trop présente et qui nous isolait musicalement des courants internationaux.

 

Le phénomène a débuté autour de 1972 pour perdre son souffle vers 1978. Il y avait des artistes qui s'adonnaient au folklore : chansonniers, groupes de la tradition,  et même des adaptations rock. Bien. Mais c'est le débordement qui m'a énervé.

 

 

Des gens n'ayant aucun lien avec le folkore en ajoutaient dans leurs chansons. Des vétérans comme Ferland, Charlebois et même la très sérieuse Renée Claude. Quant aux jeunes, ils se croyaient obligés de turluter, d'ajouter une pincée de gigue, du violon, de la mandoline. Ceci correspondait au mouvement hip "Retrouvons nos racines par la retour à la terre." Au Québec, on les qualifiait de macramés. Baba-Cool, pour la France.

 

Mes cinq exemples n'étaient pas de la tradition du folklore, mais des compositions où on retrouvait des éléments, plus que souvent non nécessaires. En premier lieu, je n'avais rien contre, mais la surenchère m'a profondément fait ch... Il faut dire qu'à ce moment, j'écoutais le premier disque des Ramones, le Station to Station de Bowie, applaudissant les Sex Pistols, et qu'en me tournant vers mon pays, c'était des turlutes et des rigodons. 

 

 

Le fond du baril a été atteint avec La bitte à Tibi, qui me rendait malaaaade quand je l'entendais dans une boîte de nuit. Tout le monde se levait pour se mettre à giguer, pendant que je fichais le camp à l'extérieur pour boire ma bière.

 

 

Les artistes qui s'y sont penchés ont eu beaucoup de mal à se défaire de cette idée, au cours des années 80, particulièrement Manuel Brault, Duguay, Forestier. Piché et Séguin y sont arrivés, mais ils ont rencontré certaines difficultés à se faire reconnaître pour une musique davantage personnelle et ne répondant pas à une mode d'un certain passé.

 

 

Le folklore, le vrai, dirais-je, a survécu, mais en plus petit nombre. Par contre, vers la fin des années 90, quand sont apparus d'autres néo-folkloristes, tels les insupportables Cowboy Fringants, j'ai hurlé et me suis arraché les cheveux. La photo : Paul Piché en 1977, au moment où tout le monde portait la barbe. Même les filles.

 

Commentaires

MarioMusique le 16-10-2020 à 18:56:12
Ceci n'est pas réellement du folklore, mais déposer des éléments de folklore là où ce n'était pas nécessaire, tel la gigue au violon à la fin de Brault & Fréchette, puis les vaches et cloche d'église au début des Séguin.
jakin le 16-10-2020 à 15:14:03
C'est un folklore vivant à travers ces pièces. Je te l'accorde il faut aimer ce genre de musique dit populaire... Dans ces pièces la musique est toutefois acceptable....par rapport à d'autre pays....