Du 78 tours au disque compact

RENÉE MARTEL : Des paroles extraordinaires! Rendez-vous romantique dans une ville industrielle puante et enfumée. J'adore la fille qui, sur un pont d'acier, pousse un cri pareil à celui d'un remorqueur. Wow !

SULTANS : Année d'or pour les Sultans. Version d'une chanson de Jay & The Americans. Vous noterez que nos copains chipent l'accord de guitare de Twist & Shout des Beatles en guise d'introduction.

LAURA ULMER : Fille d'un chanteur des années 1940 avec ici une intervention amusante à gogo sur les jolies demoiselles  mannequins.

JACQUES DUTRONC : Se moque du style de Dean Martin. Parodie et du bonbon pop à la Dutronc.

L'orgue suprême des 1950 était le Hammond, utilisé par les artistes jazz. Instrument imposant et lourd. Hammond proposera un modèle plus léger, qui sera utilisé par les artistes soul, comme chez Booker T & The MG's, par exemple.

En 1963 est inventé un petit orgue portatif, le Vox, peu lourd et dressé sur pieds de métal, qu'on pouvait transporter sous son bras. Ce fut la folie immédiate et dès l'année de sa création, on entendait du Vox partout, comme sur la pièce des Rivieras (des spécialistes!) . Facile à déplacer! Sur la photo de Sir Douglas Quintet, l'orgue est un Vox.

Le Vox est l'orgue par excellence des rockers de 1963 à 1966. C'est alors qu'apparaît un autre petit orgue, du nom de Farfisa, plus complet et avec des sonorités davantage variées. C'est ce qu'utilsera Ray Manzarek des Doors et, ici, les trois dernières chansons.

À partir de 1967 et de Vanilla Fudge, le gros Hammond fera son apparition chez les rockers. Ceci correspond aussi à l'arrivée du synthétiseur Moog. C'est ce qui sera utilisé au cours des 1970.

Le Vox et le Farfisa, si typiques des 1960, ne disparaîtra pas tout à fait et allait ravir des gens comme les Attractions d'Elvis Costello, Blondie (au début), les Fleshtones et quelques autres. 

En 1961, elle donne une douzaine de spectacles dans une boîte d'Hollywood et un microsillon en public suit le tout. En 2009, on découvre ce qui avait été mis de côté et le disque simple de jadis devient un coffret de quatre CD avec la bagatelle de 75 chansons (et aucune ne se répète.) Pas de surprises dans le choix des chansons : que des standards mille fois entendus. Sauf qu'Ella était en pleine forme et accompagnée par la base d'un ensemble jazz : un trio. Chansons romantiques, rapides, beaucoup de scat : on s'amusait avec madame. Le quatrième CD a été enregistré l'année suivante, avec la même formule. Un délice !

Carla Thomas a obtenu le tout premier succès radiophonique pour Stax : Gee Whiz (1961). Elle sera la reine incontestée de la compagnie tout au long des 60, mais abandonnera la musique - du moins sur disque - au cours des 70.

Les deux chansons proposées furent les plus grands succès de l'homme et de la femme. On compte une dizaine de pièces où papa s'exprime avec fi-fille.

BOX TOPS : Le sujet demande un billet d'avion, pressé de retourner chez lui, sachant que sa petite amie lui a écrit une lettre de réconciliation.

R.B. GREAVES : Un homme d'affaires surprend son épouse dans les bras d'un inconnu. Alors, il demande à sa secrétaire Maria de prendre en note ce qu'il va lui dicter : une lettre annonçant à l'infidèle qu'il la quitte pour entreprendre une nouvelle vie. 'Sais pas si Maria a écrit en sténo...

MARVELETTES : La jolie pochette explique la chanson. La jeune fille attend avec impatience la lettre de son petit ami, mais chaque jour, le facteur n'a rien pour elle (et il y a des fils d'araignée dans la boîte!) Alors, elle prie le facteur de regarder une deuxième fois dans son sac, au cas où il aurait oublié. Cette excellente chanson fut le premier succès No. 1 de la firme Tamla-Motown.

ELVIS PRESLEY : Pas chanceux, Elvis! Il écrit à son amoureuse pour lui demander pardon, mais dès le lendemain, l'enveloppe lui revient avec la mention : Retourner à l'expéditeur : il n'y a personne de ce nom à cette adresse.