JEAN DuSHON & RAMSEY LEWIS TRIO : Elle a une attirance vers la jazz teinté de soul. Elle s'exprime sur la face A et le trio de Lewis offre des instrumentales sur la B. Titre du disque : You Better Believe Me.
ANITA O'DAY & THREE SOUNDS : Une alternance entre les chansons et les instrumentales des musiciens. Il s'agit du dernier disque de l'immense Anita pour la maison Verve, la femme ayant alors de graves problèmes de drogue dure. Elle ne retrouvera jamais la richesse vocale de ces années, bien qu'elle chantera jusqu'à un âge avancé. Le disque n'a comme titre que les noms des artistes.
NANCY WILSON & CANNONBALL ADDERLEY : Une face A pour Nancy et la B pour le saxophoniste et son groupe. De nouveau : pas de titre. Ils ont l'air chics sur la pochette, non ?
CARMEN McRAE & DAVE BRUBECK : Elle se paie le populaire Dave comme pianiste, mais sans son quartet. Ce disque en public se concentre sur le répertoire de la femme et la seule incursion d'une composition de Brubeck va pour son classique Take 5. Je me demande si c'était la première fois qu'on chantait ceci avec des paroles. Take 5 devient aussi le titre du microsillon.
1966 fut une grande année musicale, la plaque tournante de changements, respectant le passé et annonçant l'avenir. Les expériences baroques réussies des Beatles, l'arrivée de Cream et de Hendrix et une approche hard-rock, les premiers pas du psychédélisme, puis des centaines de groupes rock amateurs tentant leur chance avec certains s'infiltrant sur les palmarès radiophoniques. Au Québec et en France, l'ère des adaptations françaises de chansons anglaises se poursuit, mais on voit se pointer de façon plus soutenue des créations originales. En conséquence, j'ai choisi cinq compositions de haut niveau pour illustrer cette situation.
BEL CANTO : De tous les groupes jeunesse, les Bel-Canto ont toujours eu tendance à proposer leurs propres chansons. Voici un disque particulièrement bien produit.
SULTANS : L'année dorée pour les Sultans, avec leur style que je qualifie de mélancolie pop. Cette chanson est musicalement riche, dans sa simplicité. (Désolé pour l'erreur de manipulation.)
MICHEL POLNAREFF : Il échappe aux requins de studio de France et va enregistrer en Angleterre. Des milliers d'apprentis guitaristes ont débuté en jouant l'intro de cette chanson qui, je vous l'apprends peut-être, était jouée par Jimmy Page des Yardbirds et futur Led Zeppelin.
JACQUES DUTRONC : Brillante collaboration entre un parolier doué et cynique, un chanteur et musicien qui était avant tout un personnage.
ANTOINE : Nettement inspiré de Bob Dylan, le chevelu Antoine ravit la jeunesse et scandalise les adultes, qui ne voyaient pas là un amusant sens de l'humour de critique sociale. Oh yeah pour 1966.
1. johnmarcel le 27-10-2019 à 15:18:18 (site)
Nos jeunes années !
3. MarioMusique le 28-10-2019 à 21:06:21 (site)
Merci, vous deux.
De la période "on traduit en français les pièces anglaises", j'ai toujours apprécié Ronnie Bird, parce qu'il était davantage branché sur l'actualité rock de son temps, entre autres les formations britanniques type Pretty Things, Rolling Stones, alors que les 'idoles' de France semblaient davantage 1961, avec une approche instrumentale indiquant que les requins de studio de France n'avaient rien compris au rock. Avec Ronnie Bird, c'était davantage débridé, particulièrement parce qu'il faisait appel au réfugié guitariste américain Mickey Baker (du duo Mickey & Sylvia).
Où va-t-elle fut un bon succès, au Québec, mais je me suis longtemps demandé d'où sortait cette pièce, traduction moins évidente que la norme. Par les Hollies, c'était une face B de 45 tours, une chanson qui ne figurait même pas sur leurs microsillons. Facile de constater que Ronnie rockait davantage que les Hollies. Au fait, pourquoi tous ces artistes rock de France se croyaient obligés de porter des noms anglais?
1. jakin le 25-10-2019 à 19:32:55 (site)
A vrai dire je préfère la version française de cette pièce de rock...
2. MarioMusique le 25-10-2019 à 23:07:34 (site)
Moi aussi. J'ai présenté ceci parce que la version d'origine est très peu connue.
En 1969, tout le monde a pensé que Whole Lotta Love était une chanson rock formidable. Elle l'est toujours! Sauf qu'à ce moment, un érudit rock a levé le petit doigt pour faire remarquer que le chanteur Robert Plant avait 'emprunté' des éléments à deux chansons plus anciennes. À vous de juger!
1. jakin le 24-10-2019 à 13:24:50 (site)
Mario, incontestablement tu as l'oreille...Led Zeppelin emprunte et copie.....
2. MarioMusique le 24-10-2019 à 19:31:05 (site)
Hé, ça ne vient pas de moi, hein !
3. Nikole-Krop le 27-10-2019 à 17:08:20 (site)
Et ce n'était pas la seule fois :https://www.youtube.com/watch?v=xd8AVbwB_6E (écouter vers 0.40)
4. MarioMusique le 28-10-2019 à 09:16:30 (site)
Incapable d'ouvrir ton lien, mais je devine qu'il doit s'agir de Stairway to heaven versus l'intro d'une chanson de Spirit.
5. Nikole-Krop le 29-10-2019 à 23:09:06
C'est ça.
C'est curieux de parler d'une voix méconnue pour une chanteuse dont la carrière dure depuis soixante années. Irma Thomas, de la Nouvelle-Orléans, a débuté sur disque en 1959, à l'adolescence. Sa voix était alors jeune et pointue, deviendra plus douce avec les années. Chose intéressante pour une artiste soul des années 60 : elle avait un certain sens du blues, particulièrement avec les chansons lentes. Irma Thomas fut très active au cours de la décennie qui nous concerne, mais un seul titre connaîtra un petit succès grand public. Par contre, il y en aura plusieurs aux palmarès des stations de radio des Noirs. On peut aussi noter qu'elle fut l'interprète d'origine de Time Is On My Side, de la légende des jeunes Rolling Stones.
Pour entendre ce qu'elle est devenue, voici le lien :
http://mariomusique.vefblog.net/91.html#NouvelleOrleans__Suite_et_fin
1. Maritxan le 23-10-2019 à 13:45:51 (site)
Bonjour Mario !
Au sujet du lien que tu donnes à la fin du billet, je préfère ce timbre de voix.
Bonne journée !
édité le 23-10-2019 à 13:52:25
2. MarioMusique le 23-10-2019 à 18:33:58 (site)
Merci !
4. MarioMusique le 24-10-2019 à 19:32:35 (site)
Le réflexe avec les artistes soul est de ne se fier qu'aux succès 45 tours, alors que sur leurs microsillons, c'était plein de bonnes choses à manger.
Commentaires
1. ANAFLORE le 28-10-2019 à 20:12:14 (site)
Tu as raison sympa la pochette la classe
2. MarioMusique le 28-10-2019 à 21:05:49 (site)
Merci. Et la musique est bonne aussi, hein !
3. jakin le 04-11-2019 à 13:41:13 (site)
Quatre belles pièces qui m'ont lavé les oreilles après les cris des donzelles...
4. MarioMusique le 04-11-2019 à 15:35:51 (site)
Merci. Ici, ça commence à sentir le désert...