Les Blancs chantaient l'amour, l'amour, l'amour. Chez les Noirs, les sujets étaient plus variés. Si vous désirez entendre des chansons anciennes avec de bonnes paroles, dirigez-vous du côté des artistes d'ébène. Encore plus évident dans la sphère blues. On y croisait des malchanceux, des mal fichus et une galerie de vilains où il y avait des alcooliques, des parieurs, des hommes en prison et aussi des femmes exerçant le plus vieux métier du monde. C'est le cas de Memphis Minnie dans cette chanson. La femme a passé la soirée au coin de la rue et n'a pas gagné un seul sou. Elle craint de retourner chez elle, parce que son homme a une arme à portée de la main. Quand tout va mal, tout va très mal.
Memphis Minnie fut l'artiste de blues féminine la plus active au cours des années 1930. La meilleure, de plus ! Si plusieurs femmes étaient pianistes, je ne connais qu'un cas de guitariste : Memphis Minnie
Memphis Minnie, Hustlin' Woman Blues (1935)
Un des meilleurs microsillons québécois de tous les temps et un disque qui, plus de quarante ans plus tard, n'a pas pris une ride. Soleil était une collaboration entre Jean-Pierre Ferland et le compositeur orchestrateur Paul Baillargeon. Ce n'était pas un disque de rock, mais il empruntait des éléments dans les arrangements, entre autres des idées qui couraient sur les disques de "rock progressif" : changements de rythmes, climats, finales à l'emporte-pièce, etc. Soleil était plein de cordes, mais sans jamais faire de tapage. Un bon goût évident et beaucoup de créativité. De plus, les textes étaient soignés et faisaient preuve d'originalité. Un disque parfait !
Jean-Pierre Ferland, Sur la route onze, 1972, Soleil
Jheena Lodwick est une pianiste et chanteuse, originaire des Phillipines, mais établie en Angleterre. Elle a quatre disques à son actif, en majeure partie avec des interprétations de chansons anglophones très connues. Selon le langage radiophonique, cette femme est une artiste "adulte contemporain". Sans surprise, mais pas désagréable. La voici nous offrant un succès 1971 de Cat Stevens.
Jheena Lodwick, Morning Has Broken, 2005, Getting To Know You
Je suis un éternel admirateur des Kinks, mais je n'ai connu ce microsillon de 1969 que tardivement, en 1991. Il faut dire qu'il était dans les limbres, avant la vague de rééditions en disque compact. Je fus alors plus ou moins impressionné, jusqu'à ce que surgisse la dernière chanson. Jamais de ma vie je n'avais entendu une introduction aussi accrocheuse ! À la première écoute, après cinq secondes, je sifflais et bondissais partout, tant cette petite mélodie à la guitare s'était incrustée illico dans ma mémoire. Sentirez-vous cet effet ?
Kinks, Arthur, 1969, Arthur Or The Decline And Fall Of The British Empire
1. Nikole-Krop le 25-02-2015 à 17:04:08 (site)
Hé ben moi, ça me fait pas autiller. Mais rire à l'idée de t'imaginer le faisant !
2. MarioBergeron le 25-02-2015 à 19:05:22 (site)
Allons, allons... 'Faut dire que je suis dingue des bonnes intros.
Un disque rock de douze reprises, couvrant quatre décennies. La plus ancienne chanson choisie par Enuff Z'Nuff est un air des Beatles, de l'album Rubber Soul, de 1965. Bonne reprise pleine d'énergie !
Enuff Z'Nuff, Run For Your Life, 2014, Covered In Gold
1. Nikole-Krop le 25-02-2015 à 17:05:15 (site)
En revanche, ça, ça me fait sautiller !
2. MarioBergeron le 25-02-2015 à 19:07:08 (site)
Sautillez, Nikole. Sautillez.
Commentaires