Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 24-08-2016 à 17:10:41

Proto rock & roll : Wynonie Harris

 

Wynonie Harris : Good Rockin' Tonight (1948)
 

 

Il était le roi de la scène R & B, avec une longue série de succès chez les stations de radio des Noirs. L'homme était doté d'une voix puissante et expressive, au service d'une musique le plus souvent musclée. La chanson suivante a d'abord été proposée par son compositeur, Roy Brown, mais la version de Wynonie Ryder était supérieure. Les premiers mots demeureront dans la culture rock : "J'ai entendu la nouvelle : Il y aura du bon rock ce soir." Traduction libre, car le "rock" nommé ne représentait pas un style musical, mais la promesse d'une fête.
Tags: #1940-1949
 


Commentaires

 

1. jakin  le 24-08-2016 à 16:13:21  (site)

Un bon morceau de Rythme and blues.....

2. Maritxan  le 24-08-2016 à 19:10:27  (site)

Du bon rythme and blues. Pour l'instant aucun morceau ne détrône "Rocket88"... c'est mon avis personnel. Pour faire mieux, ça va être difficile. Clin doeil1

3. MarioMusique  le 24-08-2016 à 21:24:59  (site)

Merci. Il en reste deux, pour cette série, dont un très turbulent et un second par une femme.

 
 
 
posté le 22-08-2016 à 19:07:38

Proto rock & roll : Le sexe !

 

Billy Ward & The Dominoes : Sixty Minute Man (1951)
Hank Ballard & The Midnighters : Work With Me Annie (1954)
 

 

Si je devais dresser une liste de chansons de blues où il est question de la chose, elle serait longue! Même situation pour la scène R & B. Cependant, on utilisait la métaphore, il va de soi. Sauf que dans le cas des deux chansons que je vous offre, la métaphore était un peu plus... crue! Ces deux disques ont été d'énormes succès dans la communauté d'ébène et par leurs rythmes, leurs propos, leurs climats, étaient du rock & roll, mais désignés comme du Rhythm & Blues.

 

Le "Vieux Dan" décrit par Billy Ward & The Dominoes était un chaud lapin, puisqu'il pouvait "Rockin' Rollin'" pendant soixante minutes, divisées en séquences de quinze minutes pour l'étreinte, les baisers, etc., jusqu'au moment où son "sommet explose". Il va de soi que la chanceuse crie : "N'arrête pas!" Très chaud lapin... Le chanteur sur ce disque est Bill Brown. Billy Ward étant surtout le gérant du groupe et co-auteur de la chanson en compagnie d'une... femme.

 

Hank Ballard s'est inspiré de Sixty Minute Man pour écrire la chanson qui sera le premier succès de ses Midnighters. Pas besoin de préciser le genre de "travail" commandé à Annie. "Allons-y pendant que le moment est propice" de spécifier le chanteur, qui conseille à la candidate de ne pas être timide. Ajoutons, pour la bonne cause, un solo de guitare ébouriffé. Ballard profitera de ce succès pour proposer une chanson réponse : Annie a eu un bébé. Neuf mois après le premier disque, j'imagine. Cette chanson étant macho, certaines Annie, au moins quatre fois, ont répondu à Hank qu'elles étaient davantage que des machines à travailler, sauf dans le cas de la toute jeune Etta James, qui voulait bien se prêter aux élans de Hank. La photo ci-haut nous présente les Midnighters.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 23-08-2016 à 15:57:51  (site)

No Comment !

2. MarioMusique  le 23-08-2016 à 21:33:11  (site)

Il y a un commentaire, puisqu'il y a quelque chose écrit.

 
 
 
posté le 20-08-2016 à 20:49:41

Proto rock & roll : Rocket 88

 

Jackie Brenston : Rocket 88 (1951)

 

Voici un disque monstrueux! Dans la catégorie "ambiance très chaude", on ne peut imaginer mieux. Pour paraphraser Plume Latraverse, c'est une chanson qui sent la transpiration. Le tout est mené par une guitare fuzz, des années avant l'invention du fuzz. Bien sûr, comme dans toute pièce R & B : un saxophone costaud. Ajoutons, pour le climat, les cris des musiciens. Enfin, c'est une fantastique chanson de bagnole! Ce disque fut un énorme succès sur les palmarès d'ébène, mais pas ailleurs, bien qu'une "version blanche" ait été enregistrée par Bill Haley. Bien sûr, c'était du rock sans en porter le nom.

Cependant, ce disque cache une histoire pas très jolie. Sur l'étiquette, Rocket 88 est crédité au chanteur Jackie Brenston. Faux! On cite aussi les musiciens l'accompagnant : les Delta Cats. Ils n'existaient pas! La pièce a été composée par Ike Turner et c'est son groupe qu'on entend sur ce disque. Jackie Brenston était tout simplplement le saxo de la bande à Turner. De plus, l'introduction au piano a été volée par Little Richard pour son Good Golly Miss Molly. Je souligne que le tout a été enregisré au studio Sun de Sam Phillips, à Memphis.

Comme le veut la formule : écoutez avec le son au maximum et transpirez !

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 20-08-2016 à 22:17:01  (site)

Terrible ce morceau !

2. Maritxan  le 20-08-2016 à 22:27:33  (site)

Je dirais même mieux, il est géant ! Clin doeil1

3. MarioMusique  le 20-08-2016 à 22:39:53  (site)

Merci. Monstrueux ! Ne pas rater les autres proto rock & roll, au cours des prochains jours.

4. jakin  le 22-08-2016 à 15:53:13  (site)

Fabuleux, j'ai monté le son pour en faire profiter les voisins....Ils n'ont pas crié, donc apprécié.....

5. MarioMusique  le 22-08-2016 à 17:14:32  (site)

C'est vraiment chaud ! Ah, le saxo entendu s'appelle Raymond...

 
 
 
posté le 19-08-2016 à 18:16:37

Proto rock & roll : Fats Domino

 

The Fat Man (1949)
Please Don't Leave Me (1953)
Forty Four (1953)
I Know (1954)
 

 

Avec les Platters et Nat King Cole, Fats Domino fut un des artistes noirs les plus populaires de son pays au cours des années 1950. Domino proposait de la joyeuse musique, des rocks légers, des balades, le tout à partir de 1955. Sauf que le pianiste était loin d'être un débutant, à ce moment. Domino avait enregistré près d'une centaine de titres, entre 1949 et 1954. Se pencher sur ce répertoire est plein de surprises : on y croise du blues, des pièces instrumentales et même une chanson créole. Avant tout : du solide R & B très typique de la Nouvelle-Orléans, avec le piano roulant se confondant avec un instrument de percussions. C'était beaucoup plus rustre que ses succès de palmarès de la période 1955-1959. Domino était un artiste de R & B, s'adressant à un public d'ébène et, dans la foulée d'autres musiciens du genre, on y croisait du proto rock & roll, c'est à dire du rock qui n'en portait pas le nom.

Fat Man empruntait au Junker Blues de Champion Jack Dupree et c'est sans doute le disque le plus primitif de Domino. Please Don't Leave Me est une démonstration de piano Nouvelle-Orléans et créé un climat avec ses Hou Hou Hou. Forty Four est un peu tout ça, dans un R & B costaud. Notez la guitare discordante de I Know.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 19-08-2016 à 17:20:49  (site)

Sachant évoluer au gré des modes, voire participant à leurs création, Fats Domino a donné un nouvel éclat à la Nouvelle Orléans. Quelque trente ans après Louis Armstrong. Pionnier du rock and roll et premier maître du « New Orléans Sound », il est l’une des grandes stars de la musique négro américaine. 60 million de disques vendus sont là pour le prouver !
Pianiste qui a excellé dans le boogie-woogie, Fats Domino a été l’un des grands maîtres du jump blues néo-orléanais. En donnant une place fondamentale aux parties chantées, notamment, les musiciens de jump blues néo-orléanais allaient se distinguer des orchestres des autres Etats du Sud.
Si Fats Domino a été l’artiste de plus célèbre de la scène du rhythm’n’blues néo-orléanais, d’autres musiciens ont su également perpétuer la tradition musicale de Crescent City, comme Professor Longhair, Lee Dorsey ou Allen Toussaint...

2. MarioMusique  le 19-08-2016 à 19:11:28  (site)

C'est une histoire musicale très riche, associée à cette ville. Ce serait une bonne idée d'en faire l'histoire... Les gens que tu nommes ont été des géants, mais il y en a tant d'autres !

Au fait, Domino parlait français. Quand il se produisait à Montréal, au début des années 60, il s'adressait au public en français.

 
 
 
posté le 18-08-2016 à 05:56:07

Quand Big Bill jouait de la guitare

 

Big Bill Broonzy : Hey Hey (1951)
 

 

 

Tantôt décrit comme un artiste folk, tantôt comme un musicien de blues, Big Bill Bronnzy était avant tout un guitariste extraordinaire. J'ai toujours été fou de cette démonstration d'habileté, dont un certain Clapton, Eric de son prénom, prendra bonne note.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 18-08-2016 à 16:52:28  (site)

Big Bill Broonzy débutera sa seconde carrière en France où il sera chaleureusement reçu par le grand spécialiste Hughes Panassié.
"Dernier chanteur de blues vivant" ? C'est en tout cas l'image que devait garder de lui le public européen lorsque Big Bill Broonzy est retourné à Chicago, où il allait enregistrer encore de forts beaux titres pour Chess Records, le label du blues moderne....

2. MarioMusique  le 18-08-2016 à 17:07:43  (site)

Oui, il existe un disque en spectacle enregistré en Europe. Merci pour ces informations.

3. Maritxan  le 18-08-2016 à 20:57:48  (site)

Une belle prestation ! J'ai apprécié...

4. MarioMusique  le 18-08-2016 à 21:13:53  (site)

Merci. Clapton la jouait fidèlement, sur son disque Unplugged.

 
 
 
 

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