Du 78 tours au disque compact

Jonah Jones, Arivederci Roma, 1960, Swingin' 'Round The World

BEATLES : Une chose qu'on ne dit jamais : les jeunes Beatles étaient de formidables interprètes ! Sur leurs disques officiels, il n'y a que deux reprises de Chuck : Roll Over Beethoven et Rock & Roll Music, les deux très supérieures aux enregistremenst du Maître. Le disque de la BBC, commercialisé au début des années 1990, allait ajouter trois chansons à ce répertoire.

ROLLING STONES : Keith Richards était un fervent admirateur de Berry. Pas étonnant de trouver plusieurs chansons de Chuck sur leurs microsillons initiaux. Come On est le tout premier disque des Stones, un 45 tours de 1963.

JOHNNY RIVERS : Et un autre qui s'y est frotté très souvent, toujours sur ces disques en public qui ont fait la renommée de cet Américain.

DION : Le grand classique de Chuck Berry présente ici une rareté : la légendaire introduction à la guitare est absente de la version de Dion, une des plus personnelles que je connaisse de cette chanson.

LIONCEAUX : Les copains de France reprennent un titre que Berry a popularisé la même année.

OFFENBACH : Pierre Harel a écrit des paroles joual, faisant de cette version un Chuck Berry à la québécoise. Le chanteur Gerry Boulet grogne et est en pleine forme, tout comme les gars d'Offenbach, avec, entre autres, une finale endiablée qu'on ne retrouvait pas sur les versions de Chuck. Si le 45 tours parle d'une version de Reelin' & Rockin', Offenbach s'était davantage inspiré de la relecture Berry modèle 1970 sous le titre de I'm a Rocker. Formidable!

JERRY LEE LEWIS : Un extrait du microsillon The Session, où le pionnier est accompagné par des jeunes musiciens, dont Rory Gallagher et Peter Frampton à la guitare. La finale nous indique que tout ce beau monde s'amusait comme des dingues.

ROD STEWART : Oui, mes petits-enfants, Rod fut un jour un chanteur de rock. Je me suis toujours demandé ce que fichaient ces chiens, au début...

LINDA RONSTATDT : Beaucoup plus poids plume que mes autres choix, mais rigolo et bien fait. Chuck Berry a été peu souvent repris par des femmes.

ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA : Beethoven n'a jamais été à l'honneur, dans cette chanson, mais les débutants de Electric Light Orchestra s'en donnent à coeur joie en mêlant le rock avec des violons et des violoncelles. Original, mais un peu longuet...

J'ai connu cette chanson à l'adolescence, dans le bar rock Rio de ma ville. Le DJ la coinçait entre Led Zeppelin et Deep Purple, puis tous les gens présents se lançaient vers la piste de danse. Dansons le Spermatozoïde, les copains! Vrai que la musique, aux motifs blues, était remuante, pour une pièce acoustique. Ressemble un peu au Jean Genie de David Bowie.

Le seul ennui est que cet enregistrement n'a jamais été réédité en disque compact. Alors, vous aurez la sonorité microsillon. C'est fou comme je ne suis pas nostalgique des microsillons...

Ricet Barrier, Les Spermatozoides, 1976, Les Spermatozoides

DOBIE GRAY : On pourrait le définir comme le malchanceux de la sphère soul, spécialiste des coups d'épée dans l'eau. Cette chanson est fantastique et présente quelque chose de rare : l'éloge de la musique rock par un chanteur soul.

GLADYS KNIGHT & THE PIPS : Avec Etta James et Aretha Franklin, Gladys Knight fait partie de mon triumvirat des chanteuses soul. Il s'agit de l'entendre dans cette superbe chanson de train.

BLACKBYRDS : Un succès trompeur, car il ne représente pas du tout ce que proposait ce groupe : du funk jazzy. Le nom du groupe vient de leur prof de musique à leur université, le musicien de jazz Donald Byrd.