Du 78 tours au disque compact

SUSAN TEDESCHI : Excellente à ses débuts. Plus tard, elle formera une équipe avec son mari, à tendance cow-boy. Mauvaise idée... Titre : Without A Warning.

SUE FOLEY : Histoire classique de la Canadienne qui fiche le camp aux USA. Un grand intérêt au cours des années 90. Par la suite, ce sera discutable. Quoi qu'il en soit, vous noterez l'étrange accord de guitare de cette pièce instrumentale (Sue Foley est aussi chanteuse). Extrait de : Young Girl Blues.

JOANNA CONNOR : Active depuis 1989. La plus électrique de mes invitées. Oscille depuis entre l'intéressant et le manque d'inspiration. Son CD : Fight.

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Le plus intéressant dans tout ceci, c'est qu'avant la décennie 1990, les femmes abordaient le blues de façon acoustique (Sauf dans le cas de ma prochaine invitée) mais que depuis, elles sont branchées.

JEAN LELOUP : Mais oui, mais oui, Jean, on te croit... Disque du Loup : Exit. Par Pink : Wish You Were Here.

JACQUI NAYLOR : Ce qui est intéressant avec cette chanteuse est qu'elle détourne souvent la musique. Le classique de Dark Side Of The Moon est ici présenté en jazz. Disque de Jacqui : Live East West.

STELLA STARLIGHT : Reine de la musique pseudo piano-bar. Par Floyd : The Wall. Par Stella : The Best So Far (Compilation).

VOIVOD : Groupe de hard-rock du Québec qui offre ici une version fantastique d'un extrait de Piper At The Gates Of Dawn, premier disque de Pink Floyd. Le leur : Nothing Face.

JONATHAN RICHMAN : Le baseball est souvent nommé dans les chansons de Jonathan, mais il n'y a que sur son disque Rockin' and Romance qu'on en croise deux véritables. Natif de Boston, Richman nous assure qu'il a grandi près du stade Fenway, demeure des Red Sox. Il décrit avec charme ce stade maintenant centenaire. en omettant de dire que même l'année de sa construction, en 1911, cet endroit était vieux et très bizarre...  Devenu aussi le cauchemar des automobilistes cherchant un stationnement dans les environs du stade.

TERRY CASHMAN : Ce chanteur tente le grand coup, car il existe une quinzaine de versions de sa chanson, se contentant de changer les paroles et de les adapter à différentes villes des majeures. Sans doute pour le marché canadien, Cashman honore les Expos de Montréal, le 'Grand Orange' et même Boots Day, indice que notre Terry avait une excellente encyclopédie avec tous les noms des ploucs qui avaient jusqu'alors évolué pour les Expos, qui étaient, à ce moment, une des meilleures équipes en activité. La chanson ne sera pas un succès, mais deviendra une incontournable pour les amateurs de sports. Idéal pour les collectionneurs : retracer les quinze versions en format 45 tours...

HOODOO GURUS : J'ai toujours pensé que l'intro de ce rock, avec les accords de Take Me Out à l'orgue, la foule, était idéale pour faire entendre dans un stade. Pas le cas! Pourquoi diable des australiens célèbrent le baseball ? Parce que c'est un sport très bien établi dans leur pays. La chanson raconte une joute palpitante.

TINA TURNER : Personnage médiatisé, souvent de façon mélodramatique. Je persiste à penser que les meilleurs efforts soul de cette chanteuse sont ses disques des années 60. Cette chanson n'est cependant pas si mal.

HUEY LEWIS & THE NEWS : Un groupe réjouissant, y allant avec la base instrumentale rock & roll en évitant les synthés. Ils savaient écrire des bonnes chansons.

DAVID BOWIE : À l'origine, Bowie l'a écrite pour Iggy Pop pour un disque de 1977. Reprise d'un de ses propres titres, en somme, avec Stevie Ray Vaughan à la guitare.

TRACEY ULLMAN : Comédienne britannique y allant d'un formidable disque joyeux portant le doux titre de 'Tu as brisé mon coeur en 17 endroits.' Un peu nostalgique, mais  les reprises ne sont pas toutes anciennes, comme celle-ci, à l'origine par Kristy McCool, deux années plus tôt. Du véritable bonbon pop.

Le nom Modern Lovers est conservé, même s'il y a eu beaucoup de changements de personnel en peu de temps. Jonathan a tout de même su créer une continuité, qu'elle soit acoustique ou électrique.

Je l'ai connu via le 33 tours 'Rock & Roll With The Modern Lovers", d'un amateurisme à faire hurler de rire, où Jonathan faussait et chantait à côté de son micro. Avant tout : des propos enfantins très drôles. Jonathan est devenu tour à tour un petit avion, un bébé dinosaure, le protecteur des moustiques (les invitant à le piquer) et a célébré l'abominable homme des neiges qui envahit un supermarché. Gloire aussi au marchand de crème glacée. ce qui l'a incité à se demander quelle saveur préféraient les Martiens.

La chanson la plus célèbre de Jonathan est Roadrunner, fantastique histoire sur la beauté de rouler la nuit au son de la radio. J'ai aussi ajouté l'instrumental Egyptian Reggae, prouvant que bébé Jojo était aussi un habile guitariste.

Il y a eu quatre microsillons pour la compagnie Beserkley de San Francisco et une participation à un collectif. Par la suite, il demeurera fidèle à son univers bonbon, cela sans maintenir une identité musicale propre à sa personnalité bizarre. Le nom Modern Lovers sera abandonné et l'inspiration ira en descendant.

J'ai vu Jonathan en spectacle en 1988, dans une petite boîte de Montréal, et ce qui m'avait étonné était la diversité du public présent : un homme grisonnant, des adolescents, quelques punks, un gros bonhomme avec une longue barbe et des tatouages, puis une jeune femme à l'air aussi sage qu'une réceptioniste de bureau de dentiste. Ceci m'avait surtout prouvé que peu importe qui vous êtes, ce que vous faites, quand vous aimez Jonathan, cela a peu d'importance.