Du 78 tours au disque compact

Quant à la quatrième chanson, c'est un mystère à mes yeux. J'ai cherché le titre sur Internet et cela m'a mené vers une voiture sport et un film de Clint Eastwood. Je ne sais pas qui a chanté ceci en premier, mais Chantal Chamberland y insulfe une émotion à fleur de peau. On jurerait qu'elle chante avec les yeux pleins de larmes. Magique!

Les chansons utilisées proviennent de ces disques :

Serendipitty Street, 2003 (Ne me quitte pas)

Dripping Indigo, 2006 (Hymne à l'amour) Illustré ci-haut.

This Is Our Time, 2002 (Vie en rose)

Soirée, 2014 (Grand Torino)

Pour compléter votre collection, il y a aussi :

The Other Woman, 2008

Five, 2012

Gregory Porter, Don't Be A Fool, 2016, Take Me To The Alley

Sauf que sur ce CD, il y a cette chanson qui m'a fait écarquiller les oreilles, pour tout de suite précipiter mes yeux vers le livret, ayant deviné que seul Jacques Thivierge avait pu composer une telle chanson. Jacques Thivierge fut pendant longtemps le chansonnier par excellence de Trois-Rivières, tout en se manifestant à peu près jamais sur disque. Il est aussi un vrai bon gars et un ancien compagnon d'études universitaires.

La rue Sainte-Ursulule évoquée par Jacques, par la voix de Fabiola, est une artère de l'ancien quartier ouvrier de Trois-Rivières. Depuis le déclin et la disparition des usines des alentours, cette rue et ses voisines sont devenues le fief des fauchés, habitant des maisons vieilles. Il y demeure encore quelques personnes âgées, mais aussi beaucoup de jeunes chômeurs et des étudiants n'ayant pas le budget pour louer un nid plus moderne. La chanson est, on ne peut plus, un témoignage de la culture sociale de la jeunesse de Trois-Rivières. De plus, c'est joli.

Fabiola Toupin, On s'est pris un appart', 2010, Quand l'amour bascule.

CHRIS ISAAK : Un de mes chanteurs favoris offre ici une version beaucoup plus rock que celle du disque studio. Titre : Live At The Fillmore.

BOZ SCAGGS : Jamais tout à fait un chanteur de rock, mais plutôt de soul blanche, avec une remuante version de ce succès des années 70. Titre : Greatest Hits Live.

JOHN MAYALL : Le vétéran fait plaisir à Mario B en s'installant devant son orgue. Yip! Titre : Live From Austin Texas.

COLIN JAMES : Le secret le mieux gardé du Canada anglais : ce guitariste enregistre depuis plus de 25 ans et c'est toujours très bien. Titre : Twenty Five Live.

PAUL RODGERS : Une grande voix de l'histoire du rock, tant en solo qu'avec Free et Bad Company. Le public ne se fait pas prier pour chanter des passages de ce classique de Free. Titre : Live In Glasgow.

DAVID BOWIE : Ce A Reality Tour a un avantage sur les autres disques en public de la vedette : c'est un véritable résumé de toutes les étapes de sa carrière. De plus, Bowie est en pleine forme.

ROBERT CHARLEBOIS : Ce Au National faisait suite à un disque de compilation et l'enregistrement public reprend à peu près les mêmes titres, dont plusieurs que Charlebois n'avait pas chanté depuis des années. Le vétéran est ici accompagné par des jeunes musiciens.

BRIAN SETZER : Oublions les tatouages, la graisse dans les cheveux et toute la panoplie d'Halloween : Brian Setzer est un fichu bon guitariste. Titre : Red Hot And Live.

KENNY WAYNE SHEPHERD : Terminons avec un blues rock, version d'un titre de Howlin' Wolf. Titre : Live In Chicago.

RICHARD SÉGUIN : Un des meilleurs disques québécois de la catégorie "en public". Richard offre ses pièces les plus populaires des récentes années, avec une touche davantage rock que les versions d'origine. Titre : Vagabondage.

PAUL McCARTNEY : Le temps de quatre années, Paul offre deux disques en public où il ne se prive pas pour reprendre des chansons des Beatles. Tant mieux pour nous ! Titre : Tripping The Live Fantastic.

JOHN FOGERTY : De nouveau : un riche répertoire, tant de ses disques solo que des pièces de Creedence Clearwater Revival. Titre : Premonition.

NEIL YOUNG : Il y a beaucoup (trop) de disques en public de la part de Neil. Celui-ci est turbulent. La chanson provient du répertoire 1967 de Buffalo Springfield et Neil Young ne l'a jamais abandonnée, la présentant à toutes les sauces. Un peu bluesée, ici. Titre et pochette ci-haut : Year Of The Horse.

VELVET UNDERGROUND : Le rêve du public de Paris : la reformation du légendaire groupe de New York, le temps de deux spectacles. Pas tellement différent de Lou Reed, n'est-ce pas ? Enregistré au bon moment, car Sterling Morrison est décédé peu après. Titre : Live MCMXCIII.

JEFF HEALEY : Il n'y a eu aucun disque en public du vivant de ce Canadien aveugle. Ils ont déferlé après son décès. L'aspect intéressant : plusieurs pièces qui n'existaient pas en versions studio, comme ce classique de Elmore James. Titre : Live At Grossmais.

LESLIE WEST : De la légende de Woodstock, le débridé guitariste qui devient meilleur avec les années. Il allonge ici le grand succès de son ancien groupe Mountain. Titre : Live.

ZZ TOP : Personne n'a jamais entendu cette chanson d'Elvis Presley présentée ainsi. En fait, il ne reste que les paroles. Extrait de XXX, qui n'est pas un disque en public, mais il y a quatre pièces du style pour compléter le CD studio.

PAUL PERSONNE : Étiqueté comme chanteur de blues, Personne, à mes yeux, est davantage un excellent rocker. Titre : Route 97.