France Gall : Poupée de cire poupée de son (1965)
La norme des années 1960 (et même des 70) était de traduire en français une chanson anglaise. Initiative ratée à 75 % des occasions. Cependant, le chemin inverse existait, mais à une fréquence moins prononcée : traduire une chanson française en anglais. C'est le cas que je vous présente. Une curiosité sonore, je crois bien, alors qu'une jeune chanteuse britannique, Twinkle, reprend le Poupée de cire poupée de son de France Gall, à peu près au moment moment. La version anglaise respectait les propos de la chanson française, écrite par Serge Gainsbourg.
J'avoue sans honte que vers 1978, j'en ai eu ras-le-bol d'entendre des brides de folklore québécois sur les disques d'ici. Trop, c'était trop ! Parfois, c'en était ridicule, si bien que j'ai conservé une aversion pour le style, jusqu'à nos jours. La seule exception demeure le premier album du Rêve du diable. Peut-être parce que ces trois hommes ne se prenaient pas au sérieux, que leur musique était rustre, cherchant à imiter celle des soirées familiales ou des chansons interprétées dans des camps de bûcherons. Il faut dire que j'avais vu le groupe en spectacle, dans un bar, et que ce fut une immense fête, où les musiciens buvaient autant de bière que leur public. Réédité en CD, cet enregistrement se vend encore de nos jours, si bien qu'on peut considérer ce disque comme un classique. Je fais remarquer aux aimables visiteurs européens que les percussions entendues sont en réalité les pieds des musiciens.
Le rêve du diable, Le rêve du diable + Le sirop d'érable, 1975, Le rêve du diable
1. jakin le 15-02-2015 à 10:41:03 (site)
Un peu iconoclaste, mais entrainant....un folklore Québécois traversé par des influences berrichonnes et irlandaises....Une découverte...Bonne fin de semaine....
2. MarioMusique le 15-02-2015 à 18:25:38 (site)
Ce sont les influences coloniales : d'abord les Français qui arrivaient ici avec leur bagage culturel, puis, sous le régime anglais, une importante présence irlandaise, et, enfin, les Britanniques. Comme les Irlandais étaient autant catholiques que les Québécois, il y a eu contact, échange.
Le Rêve du Diable ajoutait des éléments locaux, entre autres les chansons de chantiers de bûcherons. La partie vocale de ce que je présente est québécoise, avec l'évocation de la fabrication du sucre d'érable.
Merci de prêter l'oreille !
5. nyxie le 16-02-2015 à 12:49:09 (site)
Je te décerne le disque d'or du meilleur discophile ! c'est fou toutes ces réserves de souvenirs que tu as emmagasiné ...
Je te souhaite une bonne semaine.
6. MarioMusique le 16-02-2015 à 22:11:59 (site)
Je me procure des disques chaque semaine depuis le début de mon adolescence, j'ai parcouru des centaines de livres, travaillé à la radio. Bref, je connais deux ou trois choses !
Il y a ici une ou deux chansons chaque jour. Vous pouvez explorer selon vos goûts ou votre soif de découvrir, en vous servant des catégiries. Aussi, les mots clés sont des décennies, ce qui vous permet de vous diriger vers certaines époques.
Merci.
John Primer a débuté sur disque en 1991, mais il était musicien de scène depuis le milieu de la décennie 1970. Entre autres, il a fait partie du dernier groupe du légendaire Muddy Waters. Ce qui est bien, avec John Primer, est qu'il offre, avec un souci de qualité, ce que le public attend du blues : des boogies endiablés, des pièces électriques, d'autres acoustiques. Il est de la tradition du blues de Chicago des années 1950.
John Primer, Mojo Hand, 1997, Cold Blooded Blues Man
Barbara Rosene (2013)
Une chanteuse de jazz léger, qui, depuis quelques disques, s'adonne à cette charmante entreprise de faire connaître le répertoire féminin des années 1920 et du début de la décennie 1930. Dans la foulée : honneur à Annette Hanshaw. Bravo ! L'approche de Barbara Rosene est distrayante et c'est avec un grand sourire que l'on écoute ce disque compact de près de 80 minutes.
Barbara Rosene, We Just Couldn't Say Goodbye, 2013, Nice And Naughty
1. manene le 14-02-2015 à 08:49:07 (site)
Bonjour,
J'ai écouté les deux morceaux, et celui que je préfère, c'est bien celui de 1932.
Je ne fait pas aux reprises...mais ça c'est très personnel. Encore merci pour ces moments juste magiques de musique.
Manene
2. MarioB le 14-02-2015 à 18:16:58 (site)
Les reprises, c'est comme la tradition orale. C'est aussi prouver qu'un musicien, chanteuse ou chanteur, a de l'amour pour les disques. Souvent, des gens fredonnent une pièce sans savoir que c'est une reprise. Sur Bis Musical (Voir mes liens), il y en a près de mille.
Merci !
Bien sùr, que cela existe, des balades rock. Cette musique va un peu plus loin que Wham-Bam-Bam et a intégré toutes sortes de courants. R.E.M. est un groupe que j'aime depuis longtemps, mais je demeure attaché à leurs microsillons des années 1980, parce que le groupe avait une influence évidente : les Byrds. Il s'agit d'écouter le son des guitares. De plus, il y avait un beau don pour composer des chansons mélodiques, facile à retenir. En voici une que j'adore ! Pour les curieux, les lettres R.E.M. signifient : Round Eyed Movement : le mouvement rotatif des yeux, effet souvent noté chez les consommateurs de délicieuses substances illégales.
R.E.M., Fall On Me, 1986, Life's Rich Pageant
Commentaires
1. jakin le 16-02-2015 à 16:34:09 (site)
Bonsoir Mario, te voilà récompensé pour le rêve du diable ! France Gall, une voie de ma jeunesse. Pas trop fan à ces débuts, j'ai commencé à l'apprécier avec des textes plus profonds vers la fin de sa carrière musicale....Bonne fin de soirée....
2. yvandesbois le 16-02-2015 à 19:09:53 (site)
Salut Mario , je ne connaissais pas la version anglaise mais je rappelle bien de la pochette du 45 tours de France Gall continue à nous rappeler de vieux souvenirs a + yvan
3. MarioMusique le 16-02-2015 à 22:15:35 (site)
J'ai un certain nombre de pièces du français à l'anglais, surtout avec les noms connus : Trenet, Aznavour, Bécaud, etc, mais aussi certains disques davantage "Jeunesse" Je reviendrai assurément sur ce sujet.
Ne vous privez pas d'explorer le site en vous servant des catégories, mais aussi des mots-clés, qui sont des décennies. Idéal pour cerner des époques !