La musique a toujours été du jazz, mais la voix avait des aspects blues indéniables. Billie Holiday était davantage qu'une voix : une présence. Sa carrière présente pourtant des ratées : dans la seconde partie des années 1940 et les quelques années avant son décès, en 1959. Les meilleures périodes sont celles des années 1930 (Souvent accompagnée par le pianiste Teddy Wilson et son groupe), puis les microsillons Verve, de la première moitié de la décennie 1950. Avec les Beatles et Bob Dylan, Billie Holiday est l'artiste comptant le plus de "disques hommages", cela même au moment où elle vivait toujours. Ça n'a pas cessé depuis.
Billie Holiday, You Go To My Head (1938)
Un saxophoniste en vue au cours des années 1950-60, mais qui avait débuté bien avant. Eddie "Mâchoire fermée" Davis avait joué dans les orchestres de Count Basie et de Louis Armstrong, ce qui est excellent à écrire dans un curriculum vitae. Il vole de ses propres ailes, en petite formation, dès 1954, où on retrouve une autre débutante, en la personne de Shirley Scott. Pas de doute que notre Shirley ajoute des étincelles à cet excellent disque, à la production un peu mince, mais si vous désirez goûter du jazz de cette époque, voilà une acquisition incontournable. Davis est décédé en 1986.
Eddie Lockjaw Davis, Tangerine, 1958, Jaws
Julia Fordham (2014)
J'aime bien quand des artistes de jazzy interprètent une chanson qui, à l'origine, n'avait rien à voir avec cette musique. Après tout, les musiciens de jazz des années 1950-60 faisaient la même chose et la plupart des standards connus aujourd'hui, n'étaient pas du tout jazz lors de leur création. Cette Julia Fordham pige un succès disco-rock de Blondie pour une transformation étonnante et agréable. À vous de comparer.
Julia Fordham, Call Me, 2014, The Language Of Love
Graeme Allwright, Buddies First Of All (1984)
Le néo-zélandais Graeme Allwright, vivant en France depuis les années 1950, a passé sa vie à adapter en français les chansons des artistes folk anglophones, respectant à la lettre les propos d'origine. Avec ce disque, il emprunte le chemin inverse, traduisant fidèlement les chansons de Georges Brassens. Le plus curieux est de constater que notre invité semble avoir perdu son accent anglais ! Sauf erreur, c'est le seul disque du genre, tonton Georges n'ayant pas été souvent célébré dans l'autre langue.
Graeme Allwright, Buddies First Of All, 1984, Graeme Allwright Sings Brassens
1. jakin le 13-03-2015 à 17:49:37 (site)
Bonsoir Mario, Très intéressant et surprenant, mais je préfère l'original qui a bercé toute ma jeunesse....Bonne fin de semaine.
2. MarioMusique le 13-03-2015 à 20:56:00 (site)
Oui, surprenant ! C'est ce qui m'avait intéressé et comme j'aime beaucoup Brassens, je cherche toute reprises de ses chansons. Il y a un beau disque hommage par la chanteuse québécoise Renée Claude, que je présenterai certes un jour.
Merci,
L'avantage de la guitare acoustique est qu'elle ne vieillit pas. Rarement serait un terme plus juste ! Il y a des disques avec des accompagnements portant la marque d'une époque, mais sur les disques où il n'y a pas d'accompagnement, ou discret, ces enregistrements ont gardé beaucoup de fraîcheur. C'est le cas de ce microsillon de Charlie Byrd, ancien de plus de cinquante années, mais qui aurait pu être enregistré il y a deux jours. Byrd a une discographie très imposante. Un guitariste de formation classique, mais qui a préféré une approche jazz de qualité. L'homme est décédé en 1999.
Charlie Byrd, Blues For Felix, 1962, Mr Guitar
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