À leur arrivée dans l'univers du disque, en 1930, Connee, Martha et Helvetia Bowell, de la Nouvelle-Orléans, proposèrent une approche profondément inédite et originale. Les soeurs avaient de l'expérience sur scène depuis quelques années et avaient développé une façon particulière d'harmoniser. Musicalement, le trio enregistrait des disques alors déroutants, avec des changements de rythmes soudains dans les chansons. Elles pouvaient compter sur des musiciens de grand talent, tels le violoniste Joe Venuti, le guitariste Eddie Lang, puis les frères Tommy et Jimmy Dorsey aux cuivres. Ajoutons une belle jeunesse et les Boswell connurent leur moment de gloire, interrompu en 1935 pour des raisons familiales. Seule Connee poursuivra en solo, cela jusqu'au milieu des années 1950, sans jamais retrouver l'étincelle qui faisait le charme des disques avec ses soeurs. Je souligne que Connee Boswell était une personne handicapée, devant se déplacer en fauteuil roulant. Sur la photo, elle est au centre. Courez sans risque acheter une compilation des Boswell ! Ces enregistrements de plus de 80 années ont gardé beaucoup de fraîcheur.
Boswell Sisters, Was That The Human Thing To Do (1932)
Il est bien reconnu qu'au cours des 25 dernières années, les meilleurs artistes de blues ne sont pas américains. En voici un du nord, précisément de Montréal, bien que Michael Jerome Browne soit aussi un musicien folk, actif sur disques depuis la fin de la décennie 1990. Une bonne voix, une maîtrise certaine de la guitare, mais aussi de la mandoline. Ce disque est un "retour aux sources", puisque Browne interprète quatorze airs de blues des années 1920-30-40, à la manière dont les pionniers du blues le faisaient. Un disque magnifique ! La chanson que je vous présente provient du répertoire de Tommy McClennan, du début des années 1940.
Michael Jerome Browne, I'm A Guitar King, 2015, Sliding Delta
La première fois que j'ai entendu Madness chanter Our House, j'ai été séduit, ce qui était facile pour moi, car j'aimais déjà beaucoup ce groupe. Une chanson pop parfaite est 1)- Accrocheuse 2)- Mélodique 3)- Fait preuve de savoir-faire musical. Our House, tu l'entends une première fois et avant la fin, tu chantes déjà le refrain. En s'y attardant un peu plus, on se rend compte que les paroles étaient délicieusement évocatrices de la vie familiale et de quartier d'un petit coin d'Angleterre. C'est charmant ! Madness oublie ici son ska d'origine, a recours à des cordes et des cuivres, cela sans excès tapageur.
La chanson provenait du disque The Rise And Fall, disponible seulement en Europe. En Amérique, un album de compilation, éponyme, fut lancé et connaîtra beaucoup de succès, en 1983, à cause de la présence de Our House.
Madness, Our House, 1982, The Rise And Fall
1. Nikole-Krop le 30-01-2015 à 09:18:40 (site)
J'aime !
(Utilié chez moi ici : http://loeildukrop.eklablog.com/avec-la-plume-10-a64222443)
2. MarioMusique le 30-01-2015 à 15:38:16 (site)
Très bien !
Les Byrds ont été actifs pendant une douzaine d'années, mais dès 1966, il y avait un peu de confusion sur leurs disques. Leurs meilleurs microsillons demeurent les deux premiers, avec leur flot de reprises de Dylan et surtout ce son de guitare unique, qui aura une influence profonde chez beaucoup de jeunes de l'époque, mais aussi sur ceux d'une future génération (Tom Petty, REM). La chanson que je vous offre, grand succès en 1965, provenait du répertoire de Pete Seeger et je ne vous souhaite pas le malheur d'entendre la version d'origine.
Byrds, Turn Turn Turn, 1965, Turn Turn Turn
1. manene le 22-01-2015 à 18:26:20 (site)
Bonsoir,
J'adore les disques vinyls, ma dernière acquisition, en cadeau de Noel, le sticky fingers des rolling stones qu'une amie a trouvé dans sa cave.
...que du bonheur.
La bise et merci pour ces moments de musique
Manene
2. MarioMusique le 22-01-2015 à 23:21:46 (site)
Je n'ai pas de disques vinyle chez moi. J'en avais 4000 et j'ai tout vendu, sans regret.
Bienvenue ici. Il y aura une chanson (ou deux) chaque jour. Les suggestions seront considérées.
Ce disque est considéré comme le premier enregistrement de Rhythm & Blues. Discutable ! Ce qui est certain : le pianiste Joe Liggins a connu un énorme succès avec cette pièce auprès de la communauté noire, ce qui a incité des musiciens à chercher à faire pareil, donnant naissance à un style très important. Le piano répétitif, le chant à l'unisson, le solo de saxophone : tout était en place pour le départ d'une scène musicale extraordinaire, où on croisait souvent des chansons qui étaient du rock & roll, sans en porter le nom. Curieusement, Liggins n'a pu donner suite à ce succès.
Joe Liggins, The Honeydripper (1945)
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