Du 78 tours au disque compact

LAURA SILVERSTEIN : Le grand classique bien connu, par cette guitariste. Titre de son CD : Happiness Is A Warm Guitar, qui est un clin d'oeil à une chanson des Beatles, mais qu'on ne croise pas sur ce disque.

MILOS KARADAGLIC : Un autre guitariste, parfois avec un petit orchestre de chambre. Son CD Blackbird est produit par Tori Amos, qui y chante une pièce des Biteules.

DANILO REA : Retour au piano, où cet homme alterne des versions des Beatles avec d'autres des Rolling Stones. Titre : Something In Our Way.

BOBBY BROOM : Ce guitariste est nettement influencé par les premiers disques de Wes Montgomery, avec aussi l'utlisation d'un orgue. Titre : Soul Fingers

Beth Hart, Tell Her You Belong To Me, 2015, Better Than Home

Barbara Rosene, Livin' In The Sunlight Lovin' In The Moonlight, 2005, Moon Song.

Pour encore plus de sourires et de Barbara, suivez ce lien :

http://mariomusique.vefblog.net/11.html#Charmante_et_vilaine_Barbara_Rosene

Un coup d'oeil à mes invitées : Jan James joue avec l'électricité et l'émotion brute, aussi la voie de Lily Martin. Zoe Schwarz est la chanteuse d'une superbe formation musicale du nom de Blue Commotion. Beaucoup de tripes et de dextérité musicale. Trampled Under Foot est un trio familial, avec une bassiste et ses deux frères et leur approche est rock. Pour la relève : Samantha Fish, qui est dans la vingtaine et sa jeunesse me paraît bienvenue. Hors Zoe, toutes ces femmes sont musiciennes.

Pour faire plaisir à Mario B : Veldman Brothers, qui utilisent un orgue Hammond. On en croise aussi chez Zoe et Lily. Le guitariste turbulent Kenny Wayne Shepherd est nettement inspiré de Stevie Ray Vaughan. Il interprète ici une pièce de Howlin' Wolf. Deux artistes qui alternent l'acoustique avec l'électrique : l'Australien Eddie Martin et l'essentiel Mikey Junior, un de mes favoris, car son électricité sonne souvent acoustique et son approche du blues porte souvent à sourire.

Une façon de bien terminer cette série est de vous montrer une photo de Jimmy Duck Holmes. Même la photo est blues! Cet homme a débuté aux premiers jours de sa soixantaine, avec un style dénudé et ombrageux, qui rappelle certes les premiers pionniers de cette musique.

Le blues était, est et sera toujours une musique d'émotions, qui a une histoire riche en surprises et en coups de coeur. Je suis preneur depuis longtemps et je poursuis, car il y aura encore de l'amour. Ce que j'adore du blues est qu'il est intemporel. J'apprécie aussi que des octogénaires tels John Mayall et Charlie Musselwhite ne mettant pas un frein à leurs sagas, alors que des plus jeunes suivent avec les mêmes intentions.  

En premier lieu l'expression des Noirs américains, le blues est devenu simplement un style musical, ayant ouvert ses portes à d'autres pays. Je présente un petit tour du  monde. Mare Edstrom est scandinave, comme laisse deviner son nom. Un autre apport des femmes, de plus en plus nombreuses. De France : Benoit Blue Boy, avec une approche sympathique et relax. Bien que Yankee de naissane, Michael Jerome Browne habite Montréal depuis longtemps, et propose du bon blues acoustique. À cet art, l'Australienne Fiona Boyes ajoute l'électricité. Excellente guitariste, on remarque surtout sa voix rude et expressive.

À la manière de Guy Davis, Eric Bibb est avant tout un musicien folk avec de belles incursions bleues. Sur le titre que je vous propose, Bibb reçoit l'aide du vétéran harmoniciste Charlie Musselwhite. Toujours dans la sphère "La vie commence à 60 ans", voici Harmonica Shah, avec une approche souvent juteuse et turbulente. Un de mes favoris! Harmonica = blues. Un autre roi : Dennis Gruenling, disciple de Little Walter.

Pour l'électricité. prosternons-nous devant le talent unique de Ronnie Earl, qui, depuis les années 80. a développé un style très personnel, où la guitare devient une rare émotion, plus que souvent au service de longues pièces. Photo de Ronnie ci-haut.

Le truc de Janiva Magness, c'est la musique soul, avec des motifs de blues. Joe Bonamassa reprend l'idée de héros de la guitare rock qui gueule, à la manière du Johnny Winter des années 70.

Qualité et variété : la scène blues du nouveau siècle trace une voie essentielle, qui sera aussi celle de la prochaine décennie.