Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 22-06-2017 à 06:25:59

Un vétéran pas du tout vieillot

 

 

J'imagine que lors de sa sortie, en 1975, ce disque devait paraître vieillot aux yeux d'une génération de jazz-rock et de pseudo jazz prétentieux. Le CV de Vic Dickenson appelait le respect, puisque l'homme avait prêté son trombone à la musique de Billie Holiday, Coleman Hawkins, Gerry Mulligan et surtout Count Basie. Le disque présentait des pièces archi connues et un peu usées. Cependant, des décennies plus tard, ce microsillon ne sonne pas du tout vieillot. Réjouissant, même. C'est ce qu'on veut entendre du jazz. L'homme est décédé en 1984.

 

Vic Dickenson, Christopher Columbus, 1975, Gentleman Of The Trombone 

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 22-06-2017 à 07:13:52  (site)

agréable à écouter

2. MarioMusique  le 22-06-2017 à 08:20:45  (site)

Oui, beaucoup. La pièce choisie représente bien l'ensemble du disque. Merci,

 
 
 
posté le 20-06-2017 à 07:34:13

L'histoire du lièvre qui a perdu ses lunettes

 

 

En 1972, Jethro Tull triomphe avec le disque Thick As A Brick, qui racontait, sur deux faces, une seule histoire. L'idée de faire suivre ce disque concept par un autre du même style allait de soi. Ce fut A Passion Play, une oeuvre nettement inférieure et qui fut tant décriée par la presse de l'époque que le groupe avait songé à cesser ses activités. Il y avait pourtant sur ce disque une séquence très amusante, originale et bien exécutée : comme un petit conte pour enfants, à propos d'un lièvre ayant perdu ses lunettes. Sur le 33 tours d'origine, c'était la fin de la face A et pour écouter la suite, il fallait se rendre sur la B. Avec la réédition en disque compact, les deux parties ne forment plus qu'une. Tull est ici accompagné par un petit ensemble classique et la narration de Ian Anderson est délicieuse. Pour les gens ne comprenant pas l'anglais, voici un résumé de la fable.

 

 

 

Un jour, un hibou se reposait, debout sur une clôture, quand arrive un kangourou qui lui déclare "Le lièvre a perdu ses lunettes". Un peu plus loin, le pauvre lièvre est couché dans l'herbe, excité parce qu'il ne peut rien voir sans ses lunettes. Une abeille, voulant l'aider, lui dit : "Tu les as sans doute mangées, pensant qu'elles étaient une carotte." Impossible, d'interrompre le hibou, sachant que le lièvre est intelligent et a une bonne vue, quand il porte ses verres. Le kangourou - qui était le gourou des animaux - suggère au lièvre de visiter l'optométriste, mais il se rend compte que le pauvre lièvre ne voit absolument rien sans ses lunettes. Peut-être que le kangourou pourrait transporter le lièvre dans sa poche, mais le pauvre est trop gros pour entrer dans ce lieu. Pendant ces discussions, le lièvre demeure indifférent à toutes ces suggestions, car lui seul sait qu'il possède une seconde paire de lunettes.

 

 

Jethro Tull, The Story Of The Hare Who Lost His Spectacles, 1973, A Passion Play

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 20-06-2017 à 09:38:55  (site)

???ça ne fonctionne pas !!peut être la canicule !!!bon mardi

2. MarioMusique  le 20-06-2017 à 15:38:35  (site)

Ah si, ça fonctionne très bien.

 
 
 
posté le 14-06-2017 à 07:28:14

Sur la route

 

Beau Dommage : Rouler la nuit (1977)
Sylvain Lelièvre : Les autoroutes (1979)
Gaston Mandeville : Douze heures de route (1996)
Daniel Bélanger : Fous n'importe où (2001)
Jean-Pierre Ferland : Sur la route onze (1972)
 

 

C'est fou le nombre de chansons québécoises qui parlent de route, de rouler en voiture. Sans doute que cela fait partie de notre culture, à cause du grand territoire où, parfois, les distances sont importantes entre deux villes. En voici cinq magnifiques.

BEAU DOMMAGE : J'ai une relation particulière avec cette chanson. En 1979 et 1980, je travaillais la nuit pour une station de radio et je débutais à un moment étrange : deux heures. Dès le début de la pièce, vous comprendrez que cette chanson était souvent la première que je diffusais. De plus, c'est une chouette chanson de route et de nuit. Titre du CD : Passagers.

SYLVAIN LELIÈVRE : Toutes les autoroutes se ressemblent la nuit. Qui dit mieux ? Sylvain Lelièvre nous offre ici un bijou de texte pour illustrer la nuit sur la route. Soyez attentifs. Titre du disque : Intersections. Sylvain a déposé son clavier au milieu de la route. 

GASTON MANDEVILLE : Malgré la fatigue, il faut rouler douze heures pour aller donner un spectacle. On n'a qu'à se mettre dans la peau du conducteur. Titre du CD : Les années folk.

 

DANIEL BÉLANGER : Des amoureux fuient en voiture au coeur de la nuit. Pendant quelques heures je conduirai jusqu'aux abords de mon sommeil. Un texte de qualité et aussi un certain climat. Titre du CD : Rêver mieux.

JEAN-PIERRE FERLAND : Cette fois, nous roulons, et très rapidement, en moto. Un extrait du disque classique Soleil et une chanson unique dans le répertoire de Ferland.

Tags: #1970-1979
 


 
 
posté le 12-06-2017 à 22:22:56

Rock au Canada (Années 80)

 

Rough Trade : High School Confidential (1980)
Martha & The Muffins : Echo Beach (1980)
Colin James : Down In The Bottom (1988)
Loverboy : Turn Me Loose (1981)
 

 

 

Il y a quelque chose de tràs net avec les artistes rock du Canada anglais : ils ne parlent jamais du Canada dans leurs chansons et fichent le camp aux États-Unis dès les premiers signes de succès.

ROUGH TRADE : Une formation active depuis le début des années 1970, mais qui émerge avec la décennie suivante, avec le succès radiophonique que je vous présente. Le groupe était alors réduit à un duo avec beaucoup de synthé et une chanteuse, Carole Pope, à la voix très robuste. Étonnant succès radio pour une chanson aux propos nettement sexuels et olé-olé, de la part d'une femme attirée par une autre femme. Titre du CD: Avoid Freud.

MARTHA & THE MUFFINS : Ces jeunes gens de Toronto débutent au sommet avec cet Echo Beach rempli d'orgue et de saxophone, et un truc mélodique très accrocheur. L'inspiration ne sera pas toujours au rendez-vous le long de leurs trois disques et le groupe deviendra un duo prenant le nom de M + M. Titre du CD : Metro Music.

COLIN JAMES : Rien ne laissait présager que ce guitariste de Vancouver serait encore là de nos jours, devenu un des artistes canadiens des plus intéressant, avec du rock, du blues, un peu de R & B ancienne façon. Album éponyme illustré ci-haut. Ah! Colin James fait mentir mon introduction : il habite toujours au Canada.

LOVERBOY : Type de groupe radiophonique, avec un chanteur à la voix claire, qui semble fondu dans le même moule sans trop de risques. Autres exemples : Glass Tiger, Honeymoon Suite. Loverboy existe toujours de nos jours. Un extrait de leur premier disque, éponyme.

Tags: #1980-1989
 


Commentaires

 

1. jakin  le 13-06-2017 à 13:24:52  (site)

4 artistes qui ne sont pas venus jusqu'à mes oreilles. Merci pour la découverte...Une préférence pour Colin James....

2. MarioMusique  le 13-06-2017 à 16:40:25  (site)

Echo Beach, ça a tourné partout, sauf aux États-Unis. Je me souviens avoir lu un reportage sur Martha & The Muffins dans votre revue Rock & Folk.
Colin James n'ira qu'en s'améliorant, avec, par exemple, une voix moins étranglée.

 
 
 
posté le 09-06-2017 à 22:21:10

Curieuse ressemblance

 

 

 

 

Un des premiers disque de Barbara Dennerlein, au moment où elle avait plein de cheveux! On doit beaucoup à cette jeune allemande, qui reprend fièrement l'orgue Hammond dans le domaine jazz, au moment où l'imposant instrument avait été délaissé par les musiciens depuis presqu'une vingtaine d'années. Son intitiative inspirera plus d'un et surtout d'une et. de nos jours, l'instrument a repris sa place au soleil.

La pièce que je vous offre est une reprise d'un titre du Dave Brubeck Quartet (1959) et l'orgue de Barbara présente une curieuse ressemblance avec ceux utilisés par les premiers disques de rock progressif, circa 1969-1972, comme Genesis, Yes, Keith Emerson.

Barbara Dennerlein, Blue Rondo A La Turk, 1984, Orgelspiele

Tags: #1980-1989
 


Commentaires

 

1. jakin  le 12-06-2017 à 16:41:23  (site)

Un air évidemment connu, qui s'écoute bien volontiers à l'orgue....

2. MarioMusique  le 12-06-2017 à 20:41:36  (site)

C'est le premier morceau de ce disque et en l'écoutant la première fois, j'ai tout de suite pensé à ces groupes prog-rock.

 
 
 
 

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