Si l'on pense à la mise en scène de personnages attachants et profondément québécois, dans le cadre de chansons, le nom de Gilles Vigneault vient en tête de iiste. Cependant, il ne faut jamais oublier ceux créés par La Bolduc, bien avant le grand Gilles.
Les personnages de madame Boduc sont ruraux, même ceux qui vivent dans une ville. Il y a une tradition 'populo' les entourant. Le tout était présenté avec humour. Pas étonnant que tant de gens des années 1930 se soient identifiées à la joyeuse Gaspésienne ! Les chansons de La Bolduc sont un livre d'histoire sociale du Québec du passé.
JELLY ROLL MORTON : À plus de 90 ans, la majorité des disques de Jelly Roll demeurent étonnants et excitants. Aucun risque à se procurer une compilation de ce pianiste : c'est débordant de jolie folie.
LOUIS ARMSTRONG'S HOT FIVE : Les débuts de Louis, sous son nom, avec des musiciens (et musicienne) qui provenaient de King Oliver, son ancien employeur. La musique du Hot Five était instrumentale, bien qu'ici Louis intervienne. Sur la photo, le jeune Armstrong est au centre. Le nom de la femme, pianiste, était Lil' Hardin, première musicienne de l'histoire du jazz.
LUIS RUSSELL : Un débutant de la fin de la décennie. Vous remarquerez que techniquement, on avait enfin réussi à enregistrer une contrebasse. La fille de Russell, Catherine, est encore active de nos jours, ce qui me fait penser que notre Luis est devenu papa tardivement.
BENNIE MOTEN : Formidable orchestre de 'swing', en provenance de Kansas City, ville très importante dans le développement du jazz. Pour visualiser les années folles, une piste de danse remplie de garçonnes poudrées aux robes courtes, on ne peut imaginer mieux que la musique de cet ensemble.
1. jakin le 10-07-2019 à 17:38:38 (site)
Ces quatre la, font partis de ma collection Jazz et je les écoute souvent....
2. MarioMusique le 10-07-2019 à 19:07:33 (site)
Oui, ce sont des noms bien en vue.
Ce disque de compilation, commercialisé en 1990, présente vingt chanteuses des années 1920, concentrées sur l'ère électrique des microphones (1926-1929). Si le disque nous offre quelques figures vedettes, on croise aussi des obscurités intéressantes. Le chant était plein de jeunesse, les propos centrés sur un romantisme léger et parfois coquin. La musique était nettement inspirée du jazz, mais pas tellement le chant. De plus, nous avons droit à une magnifique pochette.
La dernière chanson a été enregistrée de façon acoustique et contient un court passage unique, vers la fin, alors que la chanteuse lance une exclamation qui fait rire les musiciens.
2. MarioMusique le 08-07-2019 à 22:05:37 (site)
Oui, c'est un dessin réussi.
3. jakin le 09-07-2019 à 17:44:12 (site)
C'est frais comme un charleston et en plus la pochette est excellente....début de l’émancipation des femmes en France....
4. MarioMusique le 09-07-2019 à 19:02:33 (site)
Tu sais, la représentation des jeunes femmes de cette pochette représentait une réalité. Si tu prends une femme de cet âge en 1920 et si tu la compares à une autre de 1929, c'est un monde de différences.
C'était la même chose musicalement. D'abord, il y avait relativement peu de chanteuses en 1920, car les cornets acoustiques avaient du mal avec les aigus des voix de femmes. Ce problème va disparaître avec les microphones, en 1925. Les chanteuses vont se multiplier à partir de ce point.
Les années 20, c'est tout comme les 1960 : on ne peut imaginer des changements musicaux et sociaux si rapide l'espace de seulement dix années.
Lorsque les USA font d'Hawaii leur colonie, au cours des années 1910, il y eut alors plusieurs chansons au sujet de ce peuple. Idem lorsque l'archipel devient un état américain au cours de la décennie 1950 : nombreuses chansons sur Hawaii.
Il existe une chanson commune à ces deux étapes : Un important succès radiophonique par le jeune Buddy Knox, crédité comme compositeur. Pas trop de gêne, hein, car il n'en avait pas écrit une ligne. Mais qui pouvait alors se souvenir de la version initiale, de 1911 ? Dans les deux cas, vous noterez les stéréotypes sur ces 'bons sauvages d'Hawaii et de l'amour dans la jungle.'
1. jakin le 08-07-2019 à 17:06:41 (site)
C'est pas bien de copier, mais la version de 1957 et bien plus agréable aux oreilles....
2. MarioB le 08-07-2019 à 17:19:23 (site)
Ce n'est pas bien de faire sien quelque chose qu'on n'a pas inventé.
Cela arrivait à l'occasion, autrefois.
On appelait ce type d'harmonies vocales 'Barbershop'. Ce n'était pas une fantaisie, car des hommes, attendant leur tour au salon de barbier, se mettaient à chanter. Voilà un style qui a précédé la naissance des cylindres et des 78 tours. Quand ces moyens de diffusion sont arrivés, il était normal que les ensembles vocaux furent les premiers appelés.
Parfois, ils chantaient sans instruments. En d'autres occasions, il y avait un soliste, accompagné par ses camarades et, enfin, tout ce beau monde pouvait chanter ensemble.
Mine de rien, ces chansons anciennes décrivent les modes de vie de leur époque : roucoulades d'amour, chanson d'humour sur les modes, des situations, des personnages hors du commun, réels ou fictifs, chansons patriotiques et beaucoup d'autres sur les moyens de transport, dont les bateaux à vapeur, mais aussi les folies du monde moderne : les automobiles et les aéroplanes.
Ce courant a diminué en popularité avec l'arrivée de nouveaux styles musicaux. Parlons d'un âge d'or entre 1900 et 1918. Bien sûr, l'on chante toujours ainsi de nos jours.
PEERLESS QUARTET : La plus longue carrière : de la fin du 19e siècle jusqu'en 1928. Ils ont débuté sous un autre nom, avant d'adapter Peerless autour de 1907. La voix soliste était celle d'un Canadien : Henry Burr. Le grasouillet, sur la photo.
AMERICAN QUARTET : Formé de toutes pièces par la compagnie Victor comme véhicule vocal pour leur vedette Billy Murray. Leurs chansons vont dans le même sens que les disques solo de Murray : beaucoup de bonne humeur, de comédie.
HAYDN QUARTET : Essentiellement du début du 20e siècle et une optique romantique et souvent ancrée dans la vie d'autrefois.
HEIDELBERG QUINTET : Ah, cette fois, ils sont cinq. Ils présentent aussi une rareté : il y avait une femme dans le groupe. Le Robert E. Lee de la chanson était un célèbre bateau à vapeur, en fonction pendant longtemps sur le Mississippi.
1. jakin le 07-07-2019 à 16:11:28 (site)
Là, le barbier se nommait Mathusalem...mais l'article est intéressant.... on découvre les balbutiements de la musique enregistrée....
2. MarioMusique le 07-07-2019 à 18:07:39 (site)
Tu sais, lors de l'époque acoustique (1900-1925), il se vendait peu de disques et ces produits étaient considérés comme jetables après usage. Conséquemment, les acétates d'origine n'étaient pas conservés.
C'est pourquoi les enregistrements survivants oroviennent de très anciens 78 tours, qu'on trouvait en petite quantité, d'où l'aspect sonore parfois bordélique qu'on peut entendre.
Les acétates seront conservés à partir de 1925.
Quoi qu'il en soit, ces chansons centenaires ont beaucoup de charme, ne serais-ce que par leurs propos, souvent comiques, puisque la plupart des artistes provenaient de la scène du vaudeville.
Commentaires
1. Fanny39 le 11-07-2019 à 15:24:17 (site)
Bonjour, Bon jeudi et excellentes vacances 2019
2. jakin le 11-07-2019 à 18:41:49 (site)
La Bolduc tu nous l'a déjà présenté...j'aime bien ces quatre autres pièces très imagées....
3. MarioMusique le 11-07-2019 à 19:38:20 (site)
Je crois bien que le souhait de vacances était destiné à quelqu'un d'autre et je devine qui : quelqu'un qui créé un site sur ses vacances et ne veut pas qu'on laisse de commentaires,,,
Ah oui, déjà présentée... Avec plus de 2500 chansons, il peut y avoir croisements ,