Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 05-09-2018 à 22:06:15

Source : BB King

 

 

B.B. King : The Thrill Is Gone (1969)
Roy Hawkins : The Thrill Is Gone (1951)
 

 

 

Tout le monde sait que la chanson The Thrill Is Gone est la grand classique populaire de B.B. King. Son seul succès radiophonique grand public, au début de 1970, mais pour un enregistrement de 1969. Une pièce de blues sans cesse reprise depuis, bien qu'à l'origine, le disque de B.B. était davantage soul que blues.

Ce que personne ne sait : il s'agissait d'une reprise, d'un titre obscur et invendu d'un artiste de blues peu populaire du nom de Roy Hawkins.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 06-09-2018 à 15:21:25  (site)

Intéressant de faire la comparaison sur ce titre avec l'original pianiste américain du West Coast blues....

2. MarioB  le 06-09-2018 à 17:01:54  (site)

C'est très différent, mais c'est bel et bien la même chanson.

 
 
 
posté le 05-09-2018 à 06:58:16

Clapton : Un gars d'équipe ou un instable ?

 

 

Yardbirds : Smokestack Lightning (1964)
John Mayall & Bluesbreakers : Steppin' Out (1966)
Cream : Cat Squirrel (1966)
Blind Faith : Presence Of The Lord (1969)
Derek & The Dominos : Layla (1971)

 

Ce qui étonne avec les débuts de carrière du guitariste Eric Clapton a été de le voir associé à cinq groupes, dont deux éphémères. Avec les Yardbirds, ce fut de 1963 à 1965 et c'est avec eux que son nom est devenu connu, ainsi que son surnom Slowhand. Les Yardbirds jouaient du blues et du rock, ce qui rendait Clap heureux, sauf dans le cas où le groupe devait enregistrer des 45 tours plus pop, afin d'avoir des succès de palmarès radio, règle d'or à ce moment. J'ai choisi un extrait du turbulent Five Live Yardbirds, un disque mal enregistré mais tant et tant essentiel pour goûter au doigté du jeune Eric. Quelle folle énergie!

Il est passé aux Bluesbreakers de John Mayall, se disant qu'avec ce type, il y aurait enfin du vrai blues. Clapton sera de l'équipe à peine une année, participant au premier microsillon de Mayall, où il n'avait pas la part du lion. Raison pour former son propre groupe, avec deux musiciens de Graham Bond. Ce sera Cream.

À mes yeux, Cream est le premier groupe de hard-rock de tous les temps. Du blues, il y en avait, mais aussi du psychédélisme, des succès radio et beaucoup, beaucoup de Clapton. L'expérience de Cream durera de 1966 à 1968. J'ai choisi une pièce peu connue de leur premier disque, mais où Eric s'en donne à coeur joie.

Ensuite, ce fut Blind Faith, avec Ginger Baker de Cream et Steve Winwood, de Traffic. Erreur de parcours : le microsillon était faible et lors de spectacles, les gens boudaient ce répertoire. Blind Faith ne durera pas une année. Cependant, la pièce Presence Of The Lord demeurera dans la mire de Clapton.

En 1970, ce fut le premier disque solo du guitariste et on croyait que les expériences de groupes étaient terminées. Nenni : Derek & The Dominos était une excuse pour réunir Clapton avec Duane Allman, pour des duels de guitares électrisants, bien représentés par la chanson que vous désirez entendre.

Ensuite, ce fut réellement le départ de Clapton sous son propre nom, bien qu'il y aura des collaborations avec d'autres artistes, comme BB King et JJ Cale.

 

 

 

À propos de la photo ci-haut, elle est autant légendaire que le nom de Clapton. Un admirateur s'exprime sur les murs du métro de Londres. Clapton en fut très choqué. Si vous croisez Eric la semaine prochaine, ne lui parlez pas de ceci, sinon il se mettra en colère.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 05-09-2018 à 08:31:37  (site)

Un bel échantillon des talents de Clapton. J'adore ce guitariste aux doigts de fée...planante...

2. MarioMusique  le 05-09-2018 à 20:16:05  (site)

Les Yardbirds et Cream sont ses interventions les plus intéressantes de cette époque.

3. Nikole-Krop  le 11-09-2018 à 00:06:26  (site)

Je ne nie pas la virtuosité du guitareux, mais le type ne me plaît vraiment pas, chépa pourquoi, mais je lui trouve une tête à claques ... ah, les épidermes ! :-)

4. MarioMusique  le 11-09-2018 à 03:01:21  (site)

Oui, il a un petit air prétentieux! J'aime bien quand il fait des chansons relax, un peu paresseuses.

 
 
 
posté le 03-09-2018 à 18:38:08

Charlebois ba-rock

 

 

Robert Charlebois : Mr Plum (1971)

 

À mes yeux, la période la plus intéressante de Charlebois va de 1967 à 1972, c'est à dire ses microsillons sur étiquette Gamma et le premier sur Barclay. L'homme proposait alors des pièces innatendues, souvent originales, mêlant des styles d'une façon baroque. Associé à l'univers du rock, l'homme a enregistré peu de chansons du style. Le personnage était rock, mais pas toujours sa musique.

Sa pièce la plus rock a la particularité d'être en anglais : Mr Plum, extraite de ce disque éponyme de 1971. L'histoire d'un nain frustré parce qu'on le considère sans cesse comme un enfant, à cause de sa taille. Un jour, il devient père d'un garçon Gabriel à la taille normale, ce qui rend son papa jaloux et l'incite à tuer son fiston. La chanson est divisée en deux parties : la première avec des choeurs et la seconde instrumentale, incroyablement rock à cause de la brillante intervention du guitariste Marcel Beauchamp.

Mr Plum a eu peu de diffusion, sans doute parce que les médias préféraient Charlebois en  français, mais on pouvait l'entendre dans les bars rock, comme mon Rio de Trois-Rivières. Mr Plum à plein volume, c'était décoiffant !

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. jakin  le 04-09-2018 à 15:44:29  (site)

Un Charlebois qui n'est pas de bois !

2. Marioromans  le 04-09-2018 à 17:17:07  (site)

Ce guitariste Marcel Beauchamp a été présent sur deux disques de Charlebois et ses interventions ajoutaient des étincelles.

3. Maritxan  le 04-09-2018 à 17:29:49  (site)

Salut Mario !
Quelle bonne surprise ce Mr Plum. J'ai bien apprécié, surtout la partie instrumentale... J'aime bien Robert Charlebois dans ce style.
@+

4. MarioMusique  le 04-09-2018 à 19:19:09  (site)

En fait, il y a peu de pièces rock dans le répertoire de Charlebois et c'est sur ce microsillon qu'on en croise le plus.

 
 
 
posté le 31-08-2018 à 22:04:34

Mes disques favoris : Steve Forbert

 

 

Make It All So Real
Sadly Like A Soap Opera
January 23.30 1978
Say Goodbye To Little Joe
 

 

 

Cette pochette laide cache un de mes disques favoris de tous les temps. Type de disque qu'on apporte avec soi sur une île déserte. Pour le jeune Steve Forbert, c'était le second microsillon, suivant le Alive On Arrival, de 1978, de nature folk. Jackrabbit Slim, de 1979, était davantage électrique, mais je me tourne vers les pièces plus paisibles, parce qu'elles sont excessivement chaleureuses.

Ce qui frappe en premier lieu est la voix hésitante de Forbert, quitte à ce qu'il fausse à l'occasion. J'ai toujours pensé que Steve Forbert chantait comme un Adamo enrhumé. Puis l'harmonica sautillant à la Dylan et, surtout, surtout, la présence extraordinaire de trois choristes. Habituellement, le travail des choristes fait partie du décor. Pas ici : si ces Shoal Sisters avaient été absentes, ce disque aurait été moins fascinant. Le nom Shoal révèle que ce trio était associé au studio Muscle Shoal, haut lieu de production de disques soul et que ces femmes étaient des Noires. Pas du tout : elles étaient des visages pâles. Leurs discrètes harmonies vocales sont un régal. Au fait, ce disque, je l'ai acheté trois fois : deux vinyles et un CD.

Steve Forbert a poursuivi sa route jusqu'à nos jours et je continue à être preneur, même s'il n'est jamais arrivé à surpasser Jackrabbit Slim.

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. jakin  le 03-09-2018 à 12:47:52  (site)

Effectivement la voix est très ressemblante avec celle d'Adamo....

2. MarioMusique  le 03-09-2018 à 16:38:45  (site)

Adamo enrhumé ! J'y tiens.

3. Nikole-Krop  le 11-09-2018 à 00:08:30  (site)

J'aurais pas pensé à Adamo, mais finalement ... :-)
Encore un musicien inconnu de moi ; merci Mario.

4. MarioMusique  le 11-09-2018 à 03:02:58  (site)

Il enregistre depuis 1978, mais ses deux premiers - celui-là et Alive On Arrival - sont la base de tout ce qu'il fera par la suite. Ce sont des disques qui n'ont pas pris de rides.

 
Pop
 
 
posté le 29-08-2018 à 07:52:14

Inclassable

 

 

 

 

Garland Jeffreys a connu une longue carrière en dents de scie. Il a été capable du meilleur et du moyen. Le meilleur, et sans doute son microsillon le plus populaire, fut celui-ci. Ce qui n'a pas aidé l'homme est qu'il était inclassable. Les gens aiment bien enfermer les artistes dans des petites bouteilles identifiées et ne pouvaient guère le faire avec mon invité. Il faisait ce qu'on attendait pas d'un artiste de couleur : du rock, du reggae (très bien, d'ailleurs) et des espagnolades, comme dans le cas de la chanson que je vous présente. Je me souviendrai toujours de cette pièce à cause d'une anecdote : elle tournait beaucoup dans les boîtes de ma ville et mon copain d'alcool la détestait, alors que je l'adorais ! Pendant une quinzaine d'années, Garland Jeffreys n'a rien enregistré, ne trouvant plus de contrat de disques, mais il est retourné dans les studios ces récentes années.

 

 

Garland Jeffreys, Spanish Town, 1977, Ghost Writer

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. jakin  le 29-08-2018 à 07:21:42  (site)

C'est un excellent morceau de musique. J'avais découvert cet artiste en 1979 avec le titre "Matador". Mais il avait comme amis les regrettés Lou Reed et Bob Marley et sa musique s'en ressent...

2. MarioB  le 29-08-2018 à 07:27:03  (site)

Oui, je me souviens de Matador, même si je n'ai pas ce disque. J'ai entendu quelques chansons récentes, faisant partie de compilations, et il a la même voix. Il faudrait que je me oenche sur ses plus récents produits.

3. Maritxan  le 04-09-2018 à 17:41:36  (site)

J'aime bien sa musique et le vibrato de sa voix... un bon moment d'écoute. Sourire1

4. MarioMusique  le 04-09-2018 à 19:18:00  (site)

Gracias !

 
Pop
 
 
 

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