Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 09-02-2017 à 18:32:47

Le premier disque cajun

 

Allons à Lafayette (1928)
Le vieux saoulard et sa femme (1928)
J'ai passé devant ta porte (1928)
Mon bon vieux mari (1936)
 

 

On doit à Joe et Cléoma Falcon l'honneur d'avoir enregistré le premier disque cajun de tous les temps : Allons à Lafayette / Le vieux saoulard et sa femme. Le tout a été enregistré à la Nouvelle-Orléans. Il s'agissait, pour le couple, de présenter leurs créations, mais aussi des airs de folklore de leurs ancêtres acadiens. Musique marginale, pourrait-on penser ? Oui, car elle s'adressait à un public très restreint : les francophones de la Louisiane. Cependant, la nombre de disques enregistrés par les Falcon, jusqu'en 1940, indique qu'il y a eu une réponse favorable de la part de ce public, d'autant plus que dans leur foulée, d'autres artistes cajuns auront leur chance de se faire entendre.

Le français utilisé par Cléoma Falcon peut surprendre, particulièrement dans le cas de la chanson Le vieux saoulard. C'était une langue en voie d'assimilation. Les cajuns de cette époque n'avaient pas d'écoles françaises, pas de services dans leur langue. C'était un dialecte parlé à la maison. En écoutant un artiste cajun contemporain, tel Zachary Richard, on se rend compte que le niveau de la langue a fait un bond depuis ces disques pionniers, bien que pour les cajuns, la lutte pour le français n'est pas terminée.

Ces enregistrements sont uniques, car trrrrès rustiques. Cléoma Falcon est décédée en 1941, dans un accident de la route. Joe Falcon allait continuer à jouer de l'accordéon, cela jusqu'au cours des années 1960, mais n'enregistrera plus jamais de disques.

Tags: #1920-1929
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 09-02-2017 à 18:19:55  (site)

il faudrait un traducteur : collector

2. MarioMusique  le 09-02-2017 à 18:32:09  (site)

Et ce mot anglais que tu utilises ? Comment le traduis-tu en français ? Hmmm ?

Sans blague, j'en comprends des passages sur les chansons 3 et 4, mais la 2 demeure un mystère.

3. jakin  le 10-02-2017 à 17:31:15  (site)

Le début de la culture de langue française, un morceau d'histoire....

4. MarioMusique  le 10-02-2017 à 17:46:28  (site)

Pour la Louisiane, certes.
Je me souviens avoir vu un documentaire tourné au début des années 1980 et il y avait un document d'archive montrant l'homme devenu vieillard. On pouvait aussi voir les filles du couple, pas très jeunes non plus, évoquant leur mère la pionnière. Au fait, il n'existe que 3 photos de ces deux-là.

5. anaflore  le 10-02-2017 à 19:24:05  (site)

pour nous collector en français c'est une pièce de collection

 
 
 
posté le 09-02-2017 à 00:24:14

Chanter Paris

 

Mistinguet : Ça c'est Paris (1928)
Berthe Sylva : Sous les toits de Paris (1932)

Maurice Chevalier : Paris sera toujours Paris (1939)

Lys Gauty : À Paris dans chaque faubourg (1933)
Lucienne Delyle : Sur les quais du vieux Paris (1939)

 

Nul doute que Paris a été la ville la plus chantée au cours de l'histoire de la musique populaire. On célébrait le Paris lumière tout autant que celui des quartiers pauvres. Les artistes français des années 1930 ne se sont surtout pas privés. Ajoutons aussi le fait que d'autres pays ont aussi fredonné Paris. Pas besoin de présenter ces charmantes chansons vieillottes, n'est-ce pas? Photo ci-haut : les yeux de Lys Gauty.
Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 09-02-2017 à 08:29:31  (site)

trés trés vieux ......j'adore paris

2. jakin  le 09-02-2017 à 15:19:48  (site)

Des Chassons de la génération de mes parents...mais je me souviens les avoir entendus à la radio....

3. MarioMusique  le 09-02-2017 à 17:45:39  (site)

Merci, peuple français !

4. Maritxan  le 09-02-2017 à 18:18:57  (site)

Je les connais toutes. Figure-toi que la chanteuse Zaz a fait un album de reprises avec comme thème, la joie de vivre dans la capitale française. La chanson de Maurice Chevalier y figure ainsi que "Sous les ponts de Paris"(Edith Piaf),"La romance de Paris" (Charles Trenet), entres autres. L'album se nomme "Paris" bien entendu !

édité le 09-02-2017 à 19:29:32

5. MarioMusique  le 09-02-2017 à 18:30:33  (site)

Oui, je possède ce disque. Il y avait tant et tant de chansons sur Paris, à ce moment-là !

 
 
 
posté le 07-02-2017 à 23:46:34

Mes disques favoris : Barrelhouse Mamas

 

Lil' Johnson : Evil Mama Blues
Doretha Throwbridge : Bad Luck Blues
Mary Johnson : Morning Sun Blues
Mozelle Alderson : Tight In Chicago
 

 

 

Ce disque de compilation met en vedette une quinzaine de femmes, chanteuses de blues, qui ont enregistré à la fin de la décennie 1920 et au début des 1930. Hors Lucille Bogan, toutes sont des artistes obscures, n'ayant pas mené une longue carrière. Un point commun : les blues sont concentrés sur des parties de piano, comme le veut le terme d'argot Barrelhouse. Le sous-titre dit : Nées dans les ruelles, ayant grandi dans des taudis. Bref, ces blues sont plutôt primitifs, mais, à mes yeux, c'est le 'vrai truc' et prouve surtout que, contrairement à la musique des Blancs, les femmes noires étaient les égales des hommes dans le blues. Dommage que les responsables n'aient pas cherché à nous indiquer les dates de ces enregistrements juteux.
Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 08-02-2017 à 04:07:49  (site)

tu as raison pour le piano
des voix tristes ......

2. MarioMusique  le 08-02-2017 à 13:23:30  (site)

Ah, c'est du blues. Ce n'est pas rigolo !

3. jakin  le 08-02-2017 à 16:28:12  (site)

Des voix typiques du blues des années 20...agréables à écouter....

4. MarioB  le 08-02-2017 à 19:09:31  (site)

Typique blues. La dernière chanteuse a une tendance très argotique avec son anglais, si bien que j'ai parfois du mal à comprendre ce qu'elle raconte.

 
 
 
posté le 06-02-2017 à 18:31:53

Un grand 78 tours et une controverse

 

 

 

Eddy Duchin était le directeur d'un orchestre de danse tout à fait banal, mais on lui doit ce 78 tours unique, joyeuse et pétillante ritournelle empruntée à Louis Armstrong. Cependant, la chanteuse Patricia Norman - dont je ne sais rien - vole la vedette de A à Z à cause d'un passage.

Dans la chanson, le vieux Moise donne un coup de pied sur un seau : he kicked the bucket. Patricia Norman profite de ce dernier mot pour imiter une poule : buck buck bucket. Sauf qu'à la reprise, on jurerait qu'elle dit Fuck It et Fuck Fuck Fuck It. À ce moment-là, un des musiciens éclate de rire, ce qui peut laisser croire que la femme a bel et bien dit ce gros mot. C'est très confondant!

Il ne faut pas croire qu'une compagnie de disques comme Brunswick, filiale de la puissante Decca, aurait commercialisé une chanson avec un blasphème. Cependant, la chose étant sujette à une controverse, il n'y avait rien de mieux pour faire parler les gens et mousser les ventes du disque. Ce fut un succès, malgré l'interdiction de séjour dans plusieurs états américains. Il sera aussi interdit en Angleterre. Pour ma part, je crois que Patricia Norman disait bel et bien Fuck It. À vous de juger. Quoi qu'il en soit, voici un disque très unique. Ce disque date de 1938.

Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. jakin  le 07-02-2017 à 18:17:11  (site)

Salut Mario, Je connaissais la controverse de Valladolid mais pas celle Patricia Norman...mais on ne peut pas tout connaître ?

2. MarioMusique  le 07-02-2017 à 22:59:25  (site)

En effet, car ce que tu nommes, je ne sais pas ce que c'est !

3. jakin  le 08-02-2017 à 16:24:51  (site)

Mario, Pendant la conquête des Espagnoles au Mexique, les prêtres missionnaires considéraient que les autochtones n'étaient pas des hommes. Il y eut un procès dans la ville de Valladolid qui opposa les jésuites aux franciscains....

4. MarioMusique  le 08-02-2017 à 20:21:04  (site)

Oh... Peu de rapport avec la musique, non ?

 
Pop
 
 
posté le 04-02-2017 à 18:27:21

Petit palmarès cow-boy des années 1940

 

Hank Williams : Lovesick Blues (1949)
Tex Williams : Smoke Smoke Smoke That Cigarette (1947)
Al Dexter : Pistol Packin' Mama (1943)
Bob Wills & Texas Playboys : San Antonio Rose (Instrumental) (1938)
Bob Wills & Texas Playboys : New San Antonio Rose
(Vocal : Tommy Duncan) (1941)
 

 

HANK WILLIAMS
: Un dieu pour les amateurs du style, car ses chansons ont été reprises des milliers de fois. Pour ma part, j'ai toujours pensé que l'homme aurait eu avantage à chanter avec sa bouche et non avec son nez.

TEX WILLIAMS : Cette petite chose amusante était du Western Swing. Chanson de cow-boy, certes, mais avec des solos de trompette, de clarinette, de saxo, bref, d'instruments typiques au jazz. Bob Wills fut l'instigateur de cette fusion. Cette chanson comique est irrésistible.

AL DEXTER : Chanson amusante sur une femme redoutable, reine du pistolet. Sera alors reprise par Bing Crosby et les Andrews Sisters, mais aussi par le rocker Gene Vincent.

BOB WILLS & HIS TEXAS PLAYBOYS : Un cas très intéressant! Wills était un joueur de violon, et son groupe présentait tout à fait la culture cow-boy, bien que dans plusieurs pièces, on peut entendre des instruments typiques du jazz. D'ailleurs, les premiers disques de Wills étaient des reprises country de titres jazz. Ce n'est pas le cas des deux chansons que je vous présente. San Antonio Rose est un immense classique du genre, qui fut, à son époque, un grand succès d'abord en version instrumentale, puis en version chantée. Genre de truc qui se met en marche et après trois secondes, tout le monde dit "Ah oui, je connais cette mélodie."

La photo est celle de Wills et de ses Texas Playboys. Bel autobus, n'est-ce pas ? Il s'agissait d'une troupe, avec de la musique des plaines, des valses pour grand-maman, des numéros de comédie, différents chanteurs et chanteuses. Willis ne chantait pas, mais on peut l'entendre lancer des petits cris sur ses disques.

Tags: #1940-1949
 


Commentaires

 

1. jakin  le 06-02-2017 à 16:20:38  (site)

Tout cela est bien amusant, musique et histoire...cela me rappelle les nombreux morceaux de musiques des films Western.....

2. MarioMusique  le 06-02-2017 à 17:58:41  (site)

Je n'aime pas tellement le style, mais ces disques anciens sont plutôt joyeux et amusants.

 
 
 
 

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