KATE & ANNA McGARRIGLE : Issues du milieu folk, les soeurs éclatent au cours des années 1970, mais en n'oubliant pas de mettre une chanson en français sur chacun de leurs disques. De ce fait, les McGarrigle ont enregistré trois microsillons dans notre langue et je ne peux imaginer anglophones plus culturellement québécoises que ces femmes. D'ailleurs, la chanson que je vous propose a d'abord été proposée en français. Kate est aujourd'hui décédée, mais nous a apporté deux enfants talenteux : Rufus Wainwright et Martha Wainwright.
COREY HART : Montréalais à la voix douteuse, mais beau garçon, soigneusement décoiffé, jouant l'image de la souffrance. C'est l'êre du vidéo-clip et du vide musical. Il obtiendra plusieurs succès aux USA. Tant pis pour les Américains.
GINO VANNELLI : Sorcier de différents claviers, Gino a longtemps proposé de la soul blanche de belle qualité. Comme mes autres invités, il est de Montréal.
MEN WHITHOUT HATS : Formation électro-pop au personnel instable. Se spécialisera dans une pop quasi enfantine.
APRIL WINE : À l'origine de la Nouvelle-Écosse, le groupe s'installe à Montréal en 1971. Du hard-rock radiophonique un peu banal. La chanson suggérée fut leur seul succès US mais la formation sera très populaire au Canada anglais, cela pendant un peu plus de trente années.
1989 voit surgir, au Québec, le succès populaire le plus profondément innatendu que l'on puisse imaginer : deux amérindiens montagnais, chantant dans leur langue, se faisant entendre sur les ondes radiophoniques et un peu partout. Persuadé que les deux types ont dû être surpris eux-mêmes. La musique était du folk-rock mélodique et les propos parlaient de la vie de leur peuple, de leurs sentiments. Le nom Kashtin signifiait 'Tempête', Sur leur microsillon éponyme, les titres étaient dans leur langue, avec une traduction française et anglaise, entre parenthèses,
Le fait d'utiliser leur dialecte leur a ouvert des portes vers le Canada anglais, puis vers les États-Unis, pour participer à des festivals folk.
Deux autres microsillons suivront, mais l'effet de surprise n'était plus là. De plus, l'aîné (moustachu) Florent Vollant, père de famille, n'aimait pas trop s'éloigner des siens, alors que le plus jeune (Claude McKenzie) vivait cette expérience de façon rock & roll. Le duo s'est séparé, mais McKenzie a enregistré quelques CD solo, sans retrouver le succès initial de Kashtin.
J'avoue que ce disque a bien passé l'épreuve du temps. Comme j'ai écouté tant de fois cet enregistrement! Je souligne que les deux premières pièces furent les succès radio.
1. maxie le 14-01-2019 à 17:52:11 (site)
Effectivement j'aime beaucoup, merci de m'avoir fait signe, du coup j'ai réécouté Django dans "Swing From Paris" super...
2. MarioMusique le 14-01-2019 à 18:05:10 (site)
Ecoutant ceci, je me suis rappelé que dans la foulée, une femme cree avait tenté sa chance, mais son disque n'avait pas été populaire. Je ne me souviens plus de son nom...
3. jakin le 15-01-2019 à 15:52:12 (site)
J'adore ce genre de musique qui en la circonstance est bien construite....
4. MarioMusique le 15-01-2019 à 16:58:20 (site)
C'était très porté sur les mélodies. Les deux adoraient les Beatles !
FOREIGNER : Il y a de moins en moins de rock chez ce groupe au cours des années 1980, mais je crois que cette chanson est vraiment très bien.
KIM CARNES : Discrètement, la tendance 80 présente ici ira en abusant : des synthés pour remplacer des instruments. Ce que peu de gens savent de cette chanson : c'était un reprise, enregistrée par sa créatrice Jackie DeShannon, autour de 1975. Semble-t-il que la comédienne Bette Davis ait apprécié.
HALL & OATES : Des années d'or pour le duo, avec toujours de la soul blanche accrocheuse et un savoir-faire à leur honneur.
GROVER WASHINGTON JR : Un saxo de jazz aborde un territoire davantage pop et ne doutons pas que la présence de Bill Withers comme chanteur invité y est pour beaucoup dans le succès de cette pièce.
KOOL & THE GANG : Chanson dansante et sautillante, et qui porte très bien son titre.
1. Nikole-Krop le 14-01-2019 à 13:12:05 (site)
Comme je suis naïve, j'oublie toujours que bien des chansons sont des reprises, d'autant que c'est rarement souligné ; merci donc pour 3Bette..." dont j'ai le 45t et que j'ai écouté tant de fois.
Contente aussi je suis de "Kiss on my list" qui a le don, chaque fois, depuis tj, de me mettre en joie.
Merci pour cette série.
2. Marioromans le 14-01-2019 à 13:43:49 (site)
Cette série 'Succès radiophoniques', que je présente de temps à autres, est sans danger : que du solide populaire !
Je suis demeuré attaché aux disques de H & O de cette époque. Ils sont encore actifs, tu sais, mais moins dans la mire du public.
3. jakin le 14-01-2019 à 15:34:54 (site)
Des pièces connues que l'on écoute toujours avec plaisirs....
4. MarioMusique le 14-01-2019 à 17:15:25 (site)
Merci.
Une chanteuse soul avec une longue carrière. A ses débuts, au coeur des années 1970, elle était confondue avec une artiste jazz, car les musiciens l'accompagnant étaient les Crusaders, formation du style. Nenni : cela a toujours été de la soul, particulièrement des pièces lentes et romantiques, avec une voix bien à elle. Malheureusement, comme trop d'autres, Randy Crawford est tombée dans le piège de la décennie 80 de remplacer les musiciens par des synthés et des boîtes à rythme. Depuis une quinzaine, elle semble retrouver ses élans initiaux. Ce microsillon est considéré comme un de ses meileurs.
Randy Crawford, Someone To Believe In, 1979, Raw Silk
2. MarioMusique le 14-01-2019 à 17:15:04 (site)
Cette chanson représente bien son style.
Ces deux disques m'ont fait sourire. Ils n'ont cependant rien de comique. J'ai surtout pensé au jazz nauséabond et prétentieux de cette époque. avec de l'électricité tapageuse dans tous les coins, et qui doivent avoir comme voisins ces deux vétérans et leur approche anachronique dans ce décor "moderne". Le saxo Davis et le trompettiste Edison, actifs depuis le début de la décennie 1950, ont une vision similaire, faisant appel à deux organistes (pas un synthé, hein!) pas très jeunesses non plus : Wild Bill Davis pour Davis et Bill Doggett pour Edison. Je peux écouter ces produits sans cesse et continuer à penser Pouah en voyant Chick Corea, Stanley Clarke et autres laids de ce moment.
3. jakin le 14-01-2019 à 15:31:57 (site)
Je reconnais que je suis allé un peut fort, j'ai donc réécouté avec plus d'attention et je retire mon commentaire excessif....je devais être fatigué ?
édité le 14-01-2019 à 16:32:15
4. MarioMusique le 14-01-2019 à 17:14:35 (site)
Pas de problème !
5. maxie le 23-01-2019 à 13:08:26 (site)
Le morceau de Harry est vraiment fait pour moi !!
j'adore ...... merci Mario
6. MarioMusique le 23-01-2019 à 13:41:55 (site)
Oui, c'est velouté, n'est-ce pas ? Ces deux-là ont sans doute habité en France, car on les retrouve, en 1979, sur un disque de... Georges Brassens.
Commentaires
1. jakin le 16-01-2019 à 13:13:59 (site)
Découverte agréable de tous ces Québécois anglophones....
2. MarioMusique le 16-01-2019 à 13:40:29 (site)
Hors Kate & Anna, ces chansons ont rencontré du succès aux USA. Il est évident qu'elles ont passé par les stations de radio de l'est américain.
Les États-Unis, c'est à une heure 30 de route de Montréal et cela devient facile pour ces artistes de se produire là-bas. De plus, depuis longtemps, le Québec entretient de bonnes relations de voisinage avec ces États (Vermont, New Hampshire, Connecticutt, etc) L'été, les Québécois vont se baigner dans leur Atlantique et l'hiver, les Yankees viennent faire du ski dans nos Laurentides. Enfin, c'est facile pour les américains d'écouter la radio de Montréal et de noter certaines chansons, aussitôt adoptées par les radios US.