Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 19-09-2018 à 22:42:34

Sun + Rock & Roll

 

 

BILLY RILEY : Flyin' Saucers Rock & Roll (1957)
WARREN SMITH : Miss Froggie (1957)
SONNY BURGESS : Red Headed Woman (1956)
RAY SMITH : Right Behind You Baby (1958)
JIMMY WAGES : Miss Pearl (1956)

 

Le studio d'enregistrement Sun, à Memphis, ainsi que la compagniede disques du même nom, ont beaucoup fait pour le rock & roll, mais de façon initialement marginale. Sun est reconnue comme l'étiquette des débuts de gens qui trouveront la popularité ailleurs : Elvis Presley, Johnny Cash, Roy Orbison. En réalité, Sun a connu très peu de succès radiophoniques importants : Carl Perkins, Johnny Cash et surtout Jerry Lee Lewis, l'artiste qui sera associé à Sun le plus longtemps : 1956 à 1962.

Les disques rock de Sun avaient presque tous un aspect débridé et rebelle qu'on ne croisait pas ailleurs. Leur catalogue est imposant, mais en réalité, c'était trompeur. La majorité des pièces qu'on croise sur les disques de compilation n'ont pas été commercialisés à leur époque.

Le patron Sam Phillips ouvrait ses portes à quiconque désirait enregistrer un démo. Le candidat payait une petite somme, entrait dans la boîte, où des musiciens étaient à leur disposition, mais les rubans appartenaient à Sun et non aux artistes. Le soir venu, Phillips écoutait, puis choisissait ou rejetait. Personne n'aurait alors pu croire que les rejets seraient publiés des décennies plus tard.

 

 

BILLY RILEY : Ce gars a beaucoup essayé, souvent avec talent. mais sans réussir. L'intro à la guitare vaut le détour. ainsi que le cri lançé par un musicien.

 

WARREN SMITH :  Un chanteur country qui s'excite le temps de quelques 45 tours, dont celui-ci, son plus rock & roll.

 

SONNY BURGESS : Très primitif et débridé, avec une voix différente et ce qu'on entendait jamais sur les disques de rock : une trompette. Un climat vraiment particulier.

 

RAY SMITH : Un superbe rock qui, curieusement, sera repris par Vince Taylor et deviendra un succès en Angleterre, alors que la chanson est inconnue en Amérique.

 

JIMMY WAGES : Ce ruban a passé plus de trente années sur une tablette. Ce n'est pas la musique qui étonne ici, mais une voix menaçante et unique, jamais entendue ailleurs.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 20-09-2018 à 16:16:02  (site)

Ces 5 excellentes pièces étaient déjà connu de mes oreilles et je les ai réécouté avec beaucoup de plaisir....

2. MarioMusique  le 20-09-2018 à 22:28:00  (site)

Hors Jimmy Wages, ce sont des chansons familières aux compilations Sun,

3. Maritxan  le 23-09-2018 à 13:54:33  (site)

J'ai l'impression de connaître tous ces morceaux, pourtant les noms des musiciens ne me disent rien. Bizarre !

4. MarioMusique  le 23-09-2018 à 18:07:41  (site)

Les gens se sont un jour penchés sur les disques Sun Peut-être à la radio, à la télé, cela au début des années 80, à cause des Stray Cats, qui y puisaient leur inspiration.

 
 
 
posté le 18-09-2018 à 00:03:40

Succès radiophoniques : Pop 1959

 

 

SKIP & FLIP : It Was I
BOBBY DARIN : Mack The Knife
LLOYD PRICE : I'm Gonna Get Married
COASTERS : Charlie Brown
ELVIS PRESLEY : A Fool Such As I
 

 

 

SKIP & FLIP
: Duo qui fait partie de la liste des "Merveilles à un succès", même si ces gens ont beaucoup enregistré. Derrière le pseudo Flip se cachait Gary Paxton, producteur de disques gags au début des années 1960, puis collaborateur avec les Byrds et réalisateur de disques country par la suite.

BOBBY DARIN : À l'origine, interprète de chansons pop et rock, qui décide en 1959 de devenir le Sinatra des jeunes, à grands renforts de cuivres ringuards sur ce titre déjà célébré par d'autres et qui fut, au cours des années 1930, le thème d'un spectacle de scène allemand connu sous le nom de l'Opéra de quatre sous.

LLOYD PRICE : Un chanteur et pianiste de R & B qui accepte des concessions afin de devenir populaire. Réussite : Lloyd Price était partout en 1959 et nulle part en 1960.

COASTERS : Pour rigoler, rien de mieux que les Coasters et les amusantes créations de leurs mentors Leiber & Stoller. Pour la bonne cause, ajoutons le saxo de King Curtis. Le Charlie Brown de la chanson n'a rien à voir avec le personnage de bande dessinée du même nom. Qu'un écolier qui se met tout le temps les pieds dans les plats et qui se demande "Pourquoi tout le monde s'en prend à moi?"

ELVIS PRESLEY : Elvis était dans l'armée en 1959, mais RCA-Victor avait assez de chansons en réserve pour laisser croire que le jeune homme était encore actif dans le monde de la musique. Ici, une reprise d'une chanson lente country des années 40, accélérée par le Royal avec ajout d'une guitare électrique, bien que la partie chantée demeure voisine du western.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 18-09-2018 à 16:48:11  (site)

En 1959, j'avais 10 ans et ce genre de musique n’arrivait pas dans ma campagne...même pas sur les ondes radiophoniques...je découvre...

2. MarioMusique  le 19-09-2018 à 03:36:33  (site)

Tu sais, les palmarès n'étaient pas les mêmes en Amérique et en Europe...

Quoi qu'il en soit, ces chansons ont été diffusées pendant longtemps, sauf dans le cas de It Was I, mais qui avait été reprise par un membre de Fleetwood Mac.

 
Pop
 
 
posté le 17-09-2018 à 05:29:56

Un grand 45 tours : Beau Marks

 

 

Beau Marks : Clap Your Hands (1960)
 

 

 

 

Les Beau Marks étaient un groupe du Québec, avec des membres tout à fait francophones. Pourquoi avoir chosi de chanter en anglais ? Parce qu'au moment de cet enregistrement, fin 1959, il n'y avait pas de rock en français, les seules tentatives étant des chansons parodiques et comiques. Pour ces jeunes gens, l'anglais était la langue du rock & roll.

Clap Your Hands a été un succès monstrueux. Je ne parle pas ici d'un grand succès radiophonique en 1960, mais d'une chanson qui, des années plus tard, n'avait pas quitté les juke-box. D'ailleurs, la compagnie Quality, dès 1962, avait présenté d'autres tirages sur étiquette dorée, et ce disque fut disponible jusqu'au coeur des années 1970.

L'immense succès radio a fait en sorte que la chanson a traversé la frontière pour être diffusée aux USA, dans les États de l'est. Au palmarès général Billboard, la chanson a terminé au numéro 45. Vous me direz que c'est une position un peu haute, mais pour être 45, il faut que le disque ait été numéro 4 ou 10 dans certaines villes. Cela était suffisant pour que nos copains passent à deux célèbres émissions de télé : Bandstand et Ed Sullivan Show. La chanson fut aussi un succès en Australie. Excellent joyeux rock première mouture et aussi premier succès rock & roll de l'histoire musicale du Québec.

Une anecdote : il y a quatre ou cinq années, lors d'une partie de baseball midget, le jeune DJ a décidé de faire plaisir au public en présentant, entre les manches, des succès populaires de jadis (Sans doute que le jeune a reçu de l'aide de son grand-père!) Pour les années 50, a-t-il opté pour Bill Haley ou Elvis Presley? Non : Clap Your Hands. Quand la chanson s'est faite entendre, une femme, à deux bancs de moi, s'est levée d'un bond et s'est mise à se tortiller en frappant dans ses mains, imitée par d'autres personnes qui n'étaient pas nées en 1960.

Les Beau Marks ont connu deux autres succès pan-canadiens, avant de se retirer en 1963, après deux microsillons où on ne croisait que leurs compositions. Il y a eu une reformation circa 1967, avec une version française de leur classique, mais il était déjà trop tard. 

 

 

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 17-09-2018 à 15:29:30  (site)

Une belle pièce des années 60 que je n'avais jamais entendu...une excellente prestation....

2. anaflore  le 17-09-2018 à 16:44:39  (site)

les forbans chantaient tape des mains
une copie???
chanson entrainante

3. Marioromans  le 17-09-2018 à 17:13:29  (site)

Anaflore : Les Forbans, c'est bien après les Beau Marks, qui composaient toutes leurs chansons.

J'adore toujours Clap Your Hands ! Si tu viens au Québec et écoute une émission de radio type nostalgique, tu vas entendre Elton John, les Beatles, les Stones, les Bach Boys et Clap Your Hands !

 
 
 
posté le 14-09-2018 à 21:37:45

Grands succès en langues étrangères

 

 

DOMENICO MODUGNO : Volare (1958)
LOLITA : Sailor (1960)
SINGIN' NUN : Dominique (1963)
KYU SAKAMOTO : Sukiyaki (1963)
 

 

DOMENICO MODUGNO
: Chanson représentant l'Italie à un concours Eurovision, où elle gagne le troisième prix. Sans doute qu'un homme d'une compagnie de disques était présent et a apporté la pièce aux USA, où il y a tout d
e même une imposante communauté italienne. Pour faciliter le travail des animateurs de radio, le titre Nel Biu Dipinto Di Blu est remplacé par Volare. Numéro 1 au Billboard en août 1958.

 

LOLITA : D'Allemagne. Véritable titre : Seeman. La partie parlée en anglais, vers la fin, ne faisait pas partie du disque d'origine et a été ajoutée aux États-Unis. Fera la joie de Petula Clark, sauf aux USA. Lolita numéro 5 en décembre 1960.

 

SINGIN' NUN : Ils n'ont pas changé le titre, mais Soeur Sourire devait être trop difficile à prononcer. Alors, elle est devenue la nonne qui chante. Numéro 1 US en décembre 1963. Je n'ai jamais compris pourquoi les Américains avaient adopté une pâtisserie semblable...

 

KYU SAKAMOTO : Avec 13 millions de 45 tours vendus, voici le plus grand succès à provenir du Japon. La chanson date de 1961 et lors d'un voyage là-bas, un exécutif de la compagnie britannique Pye l'entend sans cesse à la radio, croit que c'est excellent, la met dans sa valise et change le titre Ue O Muite Aruko pour Sukiyaki, qui est de la bouffe japonaise. Ce nouveau titre n'est jamais prononcé dans la chanson et son propos ne parle pas de nourriture. Sera traduite en plusieurs langues. Au Québec : Sous une pluie d'étoiles, par la chanteuse Claude Valade. Numéro 1 US en juin 1963. Sera reprise des douzaines de fois. Récemment, par le trio féminin String Of Pearls et par l'organiste jazz Akiko Tsuruga. Kyu Sakamoto était une grande vedette du Japon, ayant débuté en adaptant Elvis Presley dans sa langue. L'homme perdra la vie dans l'immense écrasement d'un avion au Japon, en 1985.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 14-09-2018 à 22:16:00  (site)

Salut Mario !
Ça m'a fait plaisir d'entendre "Sukiyaki" que je connais aussi sous le nom "Sous une pluie d'étoiles". Je ne me rappelle pas qui chantait cette chanson en France, mais j'aimais beaucoup l'écouter... aujourd'hui encore, comme tu peux le constater. Merci ! Sourire1

édité le 15-09-2018 à 00:19:04

2. MarioMusique  le 14-09-2018 à 22:44:54  (site)

Ah... cela a été fait en France, sous le même titre qu'au Québec. Je m'en doutais un peu, mais j'ai été trop paresseux pour chercher.

3. jakin  le 15-09-2018 à 15:15:14  (site)

Il me semble que Kyū Sakamoto fut aussi acteur dans "Ma moto qu'a capotée"...non ! C'est une mauvaise blague....

4. Nikole-Krop  le 30-09-2018 à 22:21:09  (site)

Qu'est-ce qu'on l'a entendu : Dominique nique nique :-) ... la dernière chanson me dit qqc, aussi, et j'avoue qu'il y a un petit fond mélancolique là-d'dans qui ne m'est pas désagréable ...

5. MarioMusique  le 30-09-2018 à 22:49:12  (site)

C'est une chanson avec une forte mélodie et on a envie de chanter avec lui, même si on n'est pas capable !

 
Pop
 
 
posté le 13-09-2018 à 19:43:34

Le chemin inverse

 

 

JERRY BUTLER & BETTY EVERETT : Let It Be Me (1964)
GLORIA LYNNE : I Wish You Love (1964)
SANDIE SHAW : Love Me Please Love Me (1967)
STEVE LAWRENCE : Yes I Know (1964)
 

 

 

Traduire une chanson anglaise en français fut une norme pendant des années. Le chemin inverse existait, mais à un moindre degré. De ce fait, on croise encore aujourd'hui des chansons passant du français à l'anglais, mais il semble que les Américains et Britanniques n'aient pas acheté un disque français depuis 50 années, tant ce sont les mêmes pièces de Piaf, Trenet, Bécaud, Legrand et les feuilles mortes de Montand. Voici quatre exemples des années 60, avec des tonnes de violons.

 

 

 

JERRY BUTLER & BETTY EVERETT : Je t'appartiens, de Gilbert Bécaud. À l'origine, la version anglaise date de 1958, par les Everly Brothers, mais la chanson circulera beaucoup au cours de la décennie 1960. Duo soul ici présent.

 

GLORIA LYNNE : Que reste-t-il de nos amours, de Charles Trenet. Toujours en circulation de nos jours.

 

SANDIE SHAW : (Notre photo) Mademoiselle Pieds-Nus se frotte au jeune Polnareff et n'a pas eu besoin de traduire le titre.

 

STEVE LAWRENCE : Chanteur de charme yankee qui interprète Charles Aznavour et son Et pourtant.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 14-09-2018 à 12:51:14  (site)

Les chansons sont connues et certaines passent mieux que d'autres dans cet exercice...

2. MarioMusique  le 14-09-2018 à 19:58:31  (site)

Oui, car c'est plutôt très conservateur, comme adaptations ! J'aime bien Gloria Lynne, à l'ambiance nocturne,

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article