Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 11-10-2018 à 21:49:00

Histoire du blues : Les années 1990

 

 

GARY MOORE : Still Got The Blues (1990)
JAMES COTTON : Black Nights (1991)
ROBERT LOWERY : If I Had Possesion Over Judgement Day (1991)
SUGAR RAY NORCIA : Take It Easy (1992)
KEB' MO : Come On In My Kitchen (1994)
PAUL PERSONNE : Faire semblant (1994)
GUY DAVIS : Dust My Broom (1995)
JOHN PRIMER : Still In Love With You (1995)
BERNARD ALLISON : I've Been Down (1998)
DEBBIE DAVIES : As The Years Go Passing By (1999)
 

 

 

Une confirmation des tendances des années 1980 et un pas décisif vers des éléments présents jusqu'à nos jours. Le blues montre alors la même caractéristique que le jazz : un répertoire qui pige beaucoup aux sources des années 1930 à 1960. Oh, cela se faisait déjà avant, mais avec les 90,  cette idée prend de l'expansion. Pas mauvais en soi : le blues est une 'vieille musique' qui a ses racines, son histoire, ses légendes et ses chansons incontournables. Dans les dix que je propose, on croise Dust My Broom, As the Years Go Passing By, Judgement Day, Come On In My Kitchen.

De plus, un retour important d'artistes noirs, dont celui du phénomène expliqué auparavant : les débuts sur disque d'artistes ayant une longue expérience sur les petites scènes. L'exemple que je propose : Robert Lowery.

La continuation est de haute qualité : des vétérans tels Buddy Guy, John Lee Hooker, Koko Taylor et James Cotton proposent les meilleurs disques de leurs longues carrières. Cotton a débuté circa 1953 et est considéré comme un roi de l'harmonica, petit instrument, vous le noterez, très présent dans mes dix chansons, dont celui d'un nouveau roi : Sugar Ray Norcia.

Gary Moore présente un instrument extrêmement rare dans le blues : un synthétiseur. Ce musicien de hard-rock est nettement converti au blues au cours des années 90, avec une approche sophistiquée. Une seconde rareté : une deuxième génération de guitaristes de blues : en effet, Bernard Allison est le fils de Luther Allison. Le blues coule dans les veines de la famille! Je crois que fiston est supérieur à papa.

L'approche acoustique passe par le folk : Keb' Mo est défini comme artiste de blues, alors qu'en réalité. il touchera plusiques styles de 'musique noire'. Guy Davis, avec une voix expressive, mêle folk et blues avec bonheur. Ces deux hommes sont de plus des personnages chaleureux.

John Primer a fait partie du dernier groupe de Muddy Waters et passera une quinzaine d'années sur scène avant de se lancer sur disque avec une formule que j'appelle l'ABC du blues.  Efficacité avant tout!

Les femmes sont de plus en plus présentes. Voici Debbie Davies (et sa casquette!) parmi les Joanna Connor, Janiva Magness et toujours Rory Block. Debbie Davies est aussi guitariste.

Je termine avec une autre présence francophone, celle de Paul Personne, davantage un artiste rock, mais qui a souvent enregistré des blues intéressants. Alors que le blues en français émerge beaucoup en France, il semble disparaître de la scène québécoise.

Notre photo : Bernard Allison.

Tags: #1990-1999
 


Commentaires

 

1. jakin  le 12-10-2018 à 14:42:41  (site)

Toujours aussi agréable à écouter ses pièces d'une décennie ou j'avais totalement décroché de la musique à cause de mon activité professionnelle...toujours sur la brèche !

2. MarioBergeron  le 13-10-2018 à 05:05:32  (site)

Merci bien.

3. Nikole-Krop  le 18-10-2018 à 05:59:58  (site)

Ah !!! Belle brochette ! Et ne serait-ce "que" pendant quelques instants tu m'as glissée dans les délices des guitares de Gary Moore et Paul Personne, en particulier, merci Mario !

4. Nikole-Krop  le 18-10-2018 à 06:00:33  (site)

que ... parce que (mot oublié, pardon)

5. MarioMusique  le 18-10-2018 à 06:28:17  (site)

Gary Moore a alors enregistré plein de bonnes choses.
Merci.

 
 
 
posté le 10-10-2018 à 07:13:37

Histoire du blues : Les années 1980

 

 

 

FABULOUS THUNDERBIRDS : Lowdown Woman (1980)
BUDDY GUY : Have You Ever Been Lonesome (1980)
NINE BELOW ZERO : Sugar Mama (1980)
ROBERT CRAY : I'd Rather Be a Wino (1980)
RORY BLOCK : Kind Hearted Man (1981)
JAMES SON THOMAS : Whiskey Headed Woman (1981)
STEVIE RAY VAUGHAN : Texas Flood (1983)
GEORGE THOROGOOD & THE DESTROYERS : I Drink Alone (1985)
JOHN HAMMOND : If I Get Lucky (1987)
OMAR & THE HOWLERS : Down In Mississippi (1988)

 

Voici une période de transition, avec l'abandon de caractéristiques précédentes et l'arrivée de nouvelles, qui formeront un courant stable au cours des décennies suivantes.

Un élément est notable : le retour des Noirs vers le blues. La plupart du temps, ce sont des vétérans, dont la musique était un hobby, avant que des petites compagnies de disques leur fassent signe. Le cas présenté ici est celui de James Son Thomas qui, dans la vie civile, était... sculpteur. L'approche est acoustique et on verra de plus en plus des vétérans inconnus s'y adonner avec talent. Deux autres Noirs de mon choix : Buddy Guy, actif depuis la fin des années 1950, mais qui n'était pas réellement important, avant que l'ajout de déferlements électriques ne serve bien sa cause. Enfin, le guitariste Robert Cray, avec une approche soul-blues voisine de celle du BB King des années 60.

Qu'est-ce qui a été abandonné? Les groupes de hard-rock qui avaient des blues à leur répertoire. On n'en croise plus chez les nouvelles formations. Par contre, il y a une approche rock dite de racines, avec l'amour du R & B et l'incursion de véritables blues. Les maîtres de ce renouveau venaient, pour la plupart, du Texas, avec la famille Vaughan. D'abord Jimmie avec les Fabulous Thunderbirds, avec un harmoniciste chanteur important, Kim Wilson. Bien sûr, l'extraordinaire Stevie Ray Vaughan, que j'ai eu la chance de voir en spectacle. L'homme aura une grande influence sur le blues à suivre et son décès peut-être considéré comme une grande tragédie. Toujours du Texas : Omar & The Howlers, avec un chanteur à la voix menaçante.

Selon la même approche racines : les Britanniques de Nine Below Zero, nettement axés vers la soul et le R & B, avec l'inclusion de blues juteux. George Thorogood & The Destroyers, actifs depuis le milieu des années 70, respectaient énormément les artistes Chess de la décennie 50, sans oublier John Lee Hooker et Elmore James. Même dans ses compositions, on sent cette influence d'une tradition. Thorogood est un artiste qui a rejoint un large public.

Je case ici un oublié : John Hammond, actif depuis 1964, et qui proposera des relectures de standards blues plus que souvent de façon acoustique. Hammond n'est pas le meilleur chanteur, mais on trouve toujours de la bonne musique dans sa discographie imposante, qui couvre cinquante années.

La femme qui a droit à la photo vedette est Rory Block, avec une approche semblable à celle de Hammond : respect de la tradition. Les disques hommages sont nombreux chez cette guitariste habile. Rory Block a beaucoup enregistré (Je possède 23 disques de cette femme) et je la considère, avec Bessie Smith et Memphis Minnie, comme la femme la plus importante de l'histoire de blues. Bien sûr, son approche intègre aura une influence sur d'autres chanteuses et musiciennes à venir.

Tags: #1980-1989
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 10-10-2018 à 06:33:08  (site)

J admire tes recherches!!Hey

2. MarioMusique  le 10-10-2018 à 06:55:27  (site)

Il n'y a pas réellement de recherches. Ce sont des choses que je sais.
J'ai simplement dressé dix listes de chansons ou d'artistes en consultant mon fichier musical consacré au blues.
Ce qui est long, c'est déposer la musique dans l'article.

3. jakin  le 10-10-2018 à 13:25:50  (site)

Les pièces sont particulièrement intéressantes pour voir l'évolution du blues mais heureusement que nous avons toutes les connaissances que tu nous livres pour comprendre le cheminement....

4. MarioMusique  le 10-10-2018 à 20:52:59  (site)

Je connais deux ou trois choses ! Ah! Ah!
Mais tu sais, pour me limiter à 10 chansons par article, j'en ai plus de 20 sur ma feuille.

 
 
 
posté le 07-10-2018 à 22:24:02

Histoire du blues : Les années 1970

 

 

 LED ZEPPELIN : Since I've Been Loving You (1970)
SAVOY BROWN : Take It Easy (1970)
HOUND DOG TAYLOR : It's Alright (1971)
ALBERT KING : I'll Play The Blues For You (1972)
ROY BUCHANAN : The Messiah Will Come Again (1972)
BONNIE RAITT : Love Me Like A Man (1972)
SON SEALS : Sitting At My Window (1972)
JOHNNY WINTER : It Was Rainin' (1977)
OFFENBACH : Le blues me guette (1977)
ERIC CLAPTON : Early In The Morning (1978)

 

Deux choses devraient vous étonner en écoutant ces dix blues : 1)- Les chansons sont plus longues 2)- On n'y croise que trois Noirs.

Dans ce dernier domaine, la continuation s'avère difficile pour plusieurs, comme si dans le foulée du blues-rock, les instigateurs du blues de jadis ne faisaient pas le poids. Seul Muddy Waters a droit à nos applaudissements, mais son 'retour' était parrainé par le Blanc Johnny Winter. Albert King, qui a débuté au cours des 1950, a droit à notre approbation et s'est adapté au son de l'époque. Comme indiqué dans l'article sur les années 60, les jeunes noirs n'en ont cure, du blues. La musique de leurs pères, ou de grand-maman! Ils préféraient la soul. Une exception : Son Seals, mais avec une approche rock. Curieux débutant : Hound Dog Taylor, qui n'était plus jeunesse et qui avait offert, brièvement, du blues primitif, dans un contexte d'amateurisme, mais cet homme jouait d'une incroyable guitare électrique tranchante, faisant penser à une lame de rasoir.

Blues rock, donc. Rock blues, devrais-je dire. Tous les groupes et artistes rock avaient quelques blues dans leur répertoire. J'imagine qu'en spectacle, c'était du meilleur effet. Led Zeppelin n'a enregistré que quatre blues, mais quelles chansons extraordinaires! Savoy Brown n'a jamais trahi le blues et même aujourd'hui, le guitariste Kim Simmonds voit encore la vie en bleu. Roy Buchanan était souvent brouillon, mais on lui doit ce blues intemporel, plein d'émotions à fleur de peau. Un classique et ceux qui s'y sont frottés par la suite ont dû le regretter, tant cette pièce était signée et identifiée à Buchanan.

Eric Clapton a été fidèle au blues des jours des Yardbirds jusqu'à demain matin. Comme Clap', Johnny Winter a eu sa période étoile du rock. mais à la fin de cette phase, il se concentrera sur le blues jusqu'à la fin de sa vie.

Deux intrus : Bonnie Raitt. Peu de femmes dans notre décor et celle-ci a surtout été blues à ses débuts, devenant certes une inspiration pour d'autres. Les femmes avec guitares électriques n'étaient alors pas monnaie courante.

Second intrus : Offenbach. Eh oui, le blues se chantera dans d'autres langues. Au Québec, Plume Latraverse et le Capitaine Nô s'y frotteront, mais Offenbach sera d'une coche supérieure, avec la voix idéale de Gerry Boulet. La photo ci-haut : Eric Clapton.

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. elena13  le 08-10-2018 à 09:14:20  (site)

Bonjour Mario, merci pour l'histoire du Blues des années 1970.

2. jakin  le 08-10-2018 à 15:31:57  (site)

C'est une décennie que je n'ai pas trop suivi car je débutais mon activité professionnelle...Mais quels morceaux de blues ! Albert King est magistral et BUCHANAN planant...

3. Marioromans  le 08-10-2018 à 20:37:34  (site)

C'était un peu plus long à écouter ! La pièce de Roy Buchanan, je peux l'écouter cinq fois de suite sans m'ennuyer. J'aime bien le passage avec la guitare qui pleure.

4. Nikole-Krop  le 18-10-2018 à 06:06:45  (site)

Merci pour la découverte de Buchanan et surtout d'Offenbach !!

5. Nikole-Krop  le 18-10-2018 à 06:07:21  (site)

Merci pour la découverte de Buchanan et surtout d'Offenbach !!

6. Nikole-Krop  le 18-10-2018 à 06:08:14  (site)

Pardon pour le doublon :-) erreur de manip ...

7. MarioMusique  le 18-10-2018 à 06:26:11  (site)

Tu n'avais jamais entendu cette pièce de Roy Buchanan ? Pffff...

Offenbach, j'ai dû les voir une dizaine de fois ! J'ai aussi déja rencontré Gerry Boulet,

8. Nikole-Krop  le 19-10-2018 à 07:02:34  (site)

Ben non, je connaissais pas ! Figure-toi que je ne m'appelle pas Mario Bergeron moi, et que je suis pas une spécialiste multicultivée, musicalement ! :-P :-) ... non mais sans blague !

9. MarioMusique  le 19-10-2018 à 21:43:55  (site)

Puisque ça tournait partout, hein ! Ah! Ah!

 
 
 
posté le 06-10-2018 à 07:21:52

Histoire du blues : Les années 1960

 

 

JIMMY REED : Big Boss Man (1960)
MANCE LIPSCOMB : Bumble Bee (1961)
TOM RUSH : Baby Please Don't Go (1963)
KOKO TAYLOR : Wang Dang Doodle (1965)
SLIM HARPO : Baby Scratch My Back (1966)
JOHN MAYALL : Another Man (1966)
LIGHTNIN' HOPKINS : Cryin' Shame (1967)
CHARLIE MUSSELWHITE : Help Me (1967)
FLEETWOOD MAC : My Heart Beats Like A Hammer (1968)
CANNED HEAT : On The Road Again (1968)

 

Un amateur de blues de 1959, projeté en 1969, serait très étonné d'entrendre un disque de blues. Quoi ? Par des Blancs ? Du rock ? Absolument normal, car même en rock et en jazz, le début des 60 ne ressemble pas du tout à sa fin. Ajoutons un autre élément inédit : des Britanniques?

Avant d'aborder ces chapitres, parlons de continuation. Muddy et le Wolf sont toujours présents, mais la présence la plus étonnante est celle de Lightnin' Hopkins, qui avait débuté sur disque en 1945 et avait été guitariste de scène de Texas Alexander au cours de 1930. L'homme (Photo ci-haut) deviendra le musicien le plus cool de l'histoire du blues, tant de façon acoustique qu'électrique. Un personnage attachant, de plus. Autres débutants des années 1950 : Jimmy Reed et Slim Harpo, qui connaissent ce que tous les autres n'ont jamais goûté : des succès radiophoniques au palmarès grand public du Billboard. Le 'Chérie griffe-moi le dos' de Slim atteindra le numéro 16 en 1966, le plus grand succès par un artiste blues de couleur.

Les Blancs, maintenant! D'abord, précisons qu'il y eut avant cette décennie deux chanteurs blancs de blues, mais de façon marginale, au cours des 1920 et 1950. Parlons des amateurs américains de musique folk. Pour eux, le blues était du folk et il était de leur devoir de remettre en selle des chanteurs de blues authentiques. S'ils ont réussi à sortir des boules à mites des gens comme Bukka White et Son House, leurs découvertes concernaient souvent des artistes de blues peu connus, tel Mance Lipscomb. Ces gens, qui n'étaient pas des vieillards, ont pu relancer une carrière oubliée et se produire dans les festivals et les cafés universitaires.

Il n'en fallait pas plus pour que des chanteurs et chanteuses folk adoptent le style. Très maladroitement en premier lieu, mais ceci ne durera pas longtemps. Le Blanc folk le plus crédible fut Tom Rush, qui chante ici un air de Big Joe Williams que les amateurs de rock vont rapidement connaître.

Rock et Britanniques? Pourquoi? Les jeunes anglais, admirateurs de Bo Diddley et de Chuck Berry, trouvaient des blues sur les microsillons de ces deux artistes. Aussi : beaucoup de 33 tours Chess traversaient l'Atlantique. Soulignons sur sur la grande île, la compagnie London avait réédité des compilations d'artistes de blues des années 20 et 30. Bref, la jeunesse britannique était exposée à cette musique, beaucoup plus que les jeunes américains.

Pas de surprise que des groupes de rock tels les Rolling Stones, Animals, Pretty Things et Yardbirds présentent du blues sur leurs microsillons. La rencontre rock-blues prendra un second sens en 1966, alors que des artistes se présentent comme blues. Le chef de file est toujours actif : John Mayall. De l'autre côté de l'Atlantique, l'éveil a lieu en même temps, après avoir été ignoré en 1964-65. C'est ainsi que s'exprima une autre immense figure du blues visage pâle : Charlie Musselwhite, toujours actif de nos jours. Ajoutons, pour l'Angleterre, Fleetwood Mac, dont le guitariste doué Peter Green était dingue d'Elmore James, puis pour l'Amérique, Canned Heat, qui obtiendra, avec la chanson que je vous présente, un succès radio important : aussi un numéro 16, en 1968. Il y en a tant d'autres! Savoy Brown, Chicken Shack, et, mais oui, Janis Joplin et Jimi Hendrix.

Terminons par le retour discret des femmes : Big Mama Thornton, issue du R & B des années 1950, la Britannique Jo-Ann Kelley et Koko Taylor, lancée en 1964 par Chess, comme chanteuse soul et blues. Sur le classique de la femme que je vous offre, elle est accompagnée par les musiciens de Muddy Waters et on peut distinctement entendre l'homme lui donner la réplique vocale. Autre fait étonnant avec Koko : une des rares jeunesse noire à chanter du blues. Les autres préféraient la soul. Les dernières années des 60 annoncent la scène des 70 : rock-blues et électricité.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 06-10-2018 à 09:21:39  (site)

J'ai tout écouté, mais c'est "On The Road Again" qui remporte la palme. Ce morceau m'a toujours fait de l'effet. @+

2. MarioMusique  le 06-10-2018 à 21:24:50  (site)

Oh, un classement ! Ah ah ! Pour ma part, le style relax de Lightnin' Hopkins m'a toujours enchanté. On dirait qu'il a enregistré ça couché dans un hamac.

3. jakin  le 07-10-2018 à 07:42:14  (site)

Bonjour Mario, Je suis d'accord avec Marixtan CANNED HEAT m'a toujours fait vibrer ! Pendant plus de 15 ans, lors de mes voyages à l'étranger je portais une sacoche ventrale pour mes papiers d'identité et monnaie qui avait comme logo "On The Road Again"....

4. MarioMusique  le 07-10-2018 à 15:51:08  (site)

Très bien, très bien.

 
 
 
posté le 04-10-2018 à 08:26:20

Histoire du blues : Les années 1950

 

 

JB LENOIR : Korea Blues (1951)
JOHN LEE HOOKER : I'm In The Mood (1951)
B.B. KING : Five O'Clock Blues (1951)
MUDDY WATERS : Hoochie Coochie Man (1954)
LITTLE WALTER : My Babe (1955)
HOWLIN' WOLF : Smokestack Lightning (1956)
OTIS RUSH : I Can't Quit You Baby (1956)
ELMORE JAMES : It Hurts Me Too (1957)
SONNY TERRY & BROWNIE McGHEE : Better Day (1958)
MEMPHIS SLIM : Blue And Lonesome (1959)

 

 

Une décennie riche pour les Noirs, qui avaient le choix entre le Rhythm & Blues, le jazz, les groupes d'harmonies vocales, le rock & roll et le blues. Riche aussi à cause de la multiplication des compagnies de disques et des stations de radio dirigées par des Noirs. Dans ce dernier cas, je souligne que le blues n'a jamais connu de succès au palmarès général du Billboard, mais qu'il y en aura beaucoup chez ces stations d'ébène. Le blues des 1950 était majoritairement électrique et annonçait la scène rock du milieu des années 60. Cependant, l'approche acoustique existait toujours.

Dans cette optique, j'ai recours au duo Sonny Terry (harmonica) et Brownie McGhee (guitare). L'équipe s'est formée officiellement en 1957, mais ces deux-là collaboraient depuis longtemps, ayant été les élèves de Blind Boy Fuller, au début des années 40. Sonny & Brownie jouaient partout, et même à Trois-Rivières. Je le sais : j'étais présent! Autre longue carrière acoustique : le pianiste Memphis Slim, qui habitera en France, afin de fuir le racisme de son pays.

Qui dit blues des 50 dit Chess. La compagnie de Chicago abordera tous les styles, mais le blues sera omniprésent, avec de grandes vedettes et des figures importantes du style, dont l'incontournable Muddy Waters, (Photo ci-haut) qui était davantage qu'un chanteur et un guitariste : il était une présence. Je vous propose son classique, chanson archi reprise jusqu'à nos jours. Howlin' Wolf était unique : une voix grondante et rugueuse et avec Charlie Patton et Tommy McClennaon, voici notre troisième chanteur extrême de blues. Little Walter fut un extraordinaire harmoniciste, mais aussi un caractère impossible, spécialiste des engueulades et des bagarres dans les rues.

John Lee Hooker chantera longtemps, créant un style répétitif et heuuu... peut-être un peu trop répétitif ! Otis Rush était un bon guitariste électrique et je crois que je n'ai pas besoin de présenter cette chanson. Au fait, l'homme vient à peine de décéder. Elmore James et sa guitare tranchante aura une nette influence sur des gens comme Peter Green (Fleetwood Mac) et George Thorogood. Les années 50 marquent les débuts de BB King, qui, plus tard, deviendra le chanteur de blues favori des gens qui ne s'intéressent pas au blues. JB Lenoir est une exception à plusieurs points de vue. D'abord, ses initiales sont celles de Jean-Baptiste. Z'en connaissez beaucoup des chanteurs de blues avec un tel prénom? Ensuite : une voix très claire. Enfin : des sujets sociaux, comme le racisme, les injustices et, ici présente, la seule chanson que je connaisse sur la guerre de Corée. Au palmarès de Lenoir : une chanson censurée où il critiquait le gouvernement de Eisenhower.

Absence de femmes ? Oui, mais nuançons : plusieurs chanteuses de R & B ont enregistré des blues, telles Big Maybelle, Lavern Baker et Dinah Washington, sans qu'on puisse les qualifier de chanteuses de blues.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 04-10-2018 à 08:05:50  (site)

j'écoute avec plaisir

2. jakin  le 04-10-2018 à 15:31:53  (site)

Comme tu le dis si bien une décennie extraordinaire. Toutes ces pièces résonnent dans ma tête et me rappel mon adolescence...Je les écoute sans arrêt et elle me font vibrer comme au premier jour....

3. MarioMusique  le 04-10-2018 à 17:30:25  (site)

Merci à vous deux. La motié de ces chansons ont connu des interprétations et en connaissent encore, devenant ainsi des classiques.

 
 
 
 

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