Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 09-08-2017 à 18:42:28

Arthur et la guerre

 

Arthur Fields : It's A Long Way To Berlin But We'll Get There (1917)

 

Je ne peux imaginer une guerre autant chantée que la 17-18. Comment? La 14-18, que tu veux dire? Pas pour les Américains ; ils ne sont entrés dans le conflit qu'en 1917. Alors, il y a eu un incessant déferlement de chansons au cours de cette période, tant par la vente de feuilles de partitions musicales que par les disques.

Ces chansons étaient avant tout propagandistes, passant par un patriotisme rococo. Si elles s'adressaient à tout le monde, il y avait un public cible : le jeune homme pouvant devenir soldat. Dans ces ritournelles, une vie joyeuse attendait le soldat. En traversant en France, inévitablement. le type rencontrera une jolie française, qu'elle soit paysanne ou parisienne, sans oublier les infirmières. De plus, l'Américain allait illico régler le cas des Allemands, alors que les autres peuples n'y arrivaient pas depuis 1914.

Si à peu près tous les chanteurs du temps ont enregistré ces pièces, il y avait un spécialiste : Arthur Fields. Je ne connais pas le nombre de ses disques, mais le chiffre doit être impressionnant. Notre Arthur a même poursuivi dans le style après la fin du conflit.

Dans la présente chanson, les soldats yankees sont certains d'atteindre Berlin, tout en chantant. Chant de ralliement aux propos naifs, mais, il va de soi, on ne devait pas célébrer les morts, les amputés, les dépressifs, etc.

Tags: #1910-1919
 


Commentaires

 

1. jakin  le 10-08-2017 à 16:39:19  (site)

J'avais 8 ans quand j'ai entendu pour la première fois grésiller ce genre de microsillon sur un vieux Edison que nous avions récupéré après la mort de ma grand-mère paternelle.....

2. MarioMusique  le 10-08-2017 à 17:04:56  (site)

C'est un 78 tours, pas un microsillon.

 
Pop
 
 
posté le 07-08-2017 à 22:12:42

Louis Armstrong au festival de Woodstock

 

Country Joe McDonald : I Feel Like I'm Fixin' To Die Rag (1969)
Louis Armstrong & His Hot Five : Muskrat Ramble (1926)
Beaucoup de gens se souviennent de la séquence du film sur le festival de Woodstock où le chanteur Country Joe McDonald (Notre photo), après avoir fait répéter un gros mot à la foule, chante une joyeuse ritournelle ironique sur la guerre du Viet-Nam. Le public chante gaiement le refrain qui débute par "It's one, two, three, what are we fighting for..." Très peu de ces hippies savaient que cette mélodie avait fait la joie des jeunes des années folles, par la voie d'un des premiers disques de Louis Armstrong.

 

En effet, le refrain de McDonald ressemble étrangement à celui entendu sur Muskrat Ramble, pièce composée par Kid Ory, joueur de trombone du jeune Louis. À vous de juger, mais en ce qui concerne Babette Ory, fille du musicien, il y avait cas de plagiat et un procès tardif (en 2001) ne lui... donnera pas raison. Il s'agissait d'un emprunt, mais pas tout à fait un plagiat.

 

Désolé pour tout le bla bla à la fin de la chanson de McDonald.

Tags: #1920-1929
 


Commentaires

 

1. elena13  le 08-08-2017 à 08:55:02  (site)

Salut Mario musique, bravo pour la photo du jour !!!

2. jakin  le 08-08-2017 à 15:39:57  (site)

Woodstock un moment merveilleux, j'ai le souvenir que mon frère cadet était présent...pour la musique je préfère la version de Louis Armstrong, elle a plus de cachet !....

3. MarioMusique  le 08-08-2017 à 17:09:51  (site)

Le film Woodstock, c'est bien pour les gens, mais hors quelques cas, j'ai toujours pensé que la musique était inférieure aux versions studio sur disque.

4. Afredud  le 10-08-2017 à 16:21:06  (site)

Moi j'ai plutôt aimé la musique. Merci encore Mario

5. MarioMusique  le 10-08-2017 à 17:06:24  (site)

Santana, c'était très bien. La version 1993 ou 1994 du disque Woodstock présentait des performances qu'on ne voit pas dans le film, entre autres de gens comme Creedence et Mountain,

 
 
 
posté le 05-08-2017 à 18:59:25

Victoria Spivey, femme d'action du blues

 

Victoria Spivey : Dope Head Blues (1927)
 

 

Le blues du début des années 1920 était essentiellement féminin, comme un dérivé lent du jazz, avec trompettes et saxophones. La forme dite traditionelle du blues provenait des hommes, suivant la trace du guitariste Blind Lemon Jefferson, présentant des chansons davantage dépouillées. La jeune Victoria Spivey fut la première femme à adopter ce style. Pianiste, la femme composait ses chansons et pouvait compter sur un collaborateur exceptionnel : le guitariste Lonnie Johnson, qui demeurera longtemps son ami.

Au cours des années 1930, elle se tourne vers le jazz. Après une courte retraite, elle fonde sa propre compagnie de disques consacrée aux vétérans du blues et à de jeunes talents. Son dernier disque date de l'année de son décès : 1976. Elle était alors la seule survivante active des pionnières du blues des années 1920.

Deux faits divers : En 1929, elle participe au film Hallelujah, réalisé par King Vidor, et mettant en vedette seulement des comédiens d'ébène. Curieusement, des figures principales du film, Victoria Spivey était la seule à ne pas chanter.

En 1961, pour le premier disque de sa compagnie, elle fait appel à un jeune harmoniciste de New York : Bob Dylan. C'était la première fois que Dylan enregistrait quoi que ce soit.

Pour une autre chanson de mon invitée, suivez ce lien :

http://mariomusique.vefblog.net/53.html#Nol_bleu

Tags: #1920-1929
 


Commentaires

 

1. jakin  le 07-08-2017 à 16:35:44  (site)

Une voix particulière pour ce blues chaloupé....

2. MarioMusique  le 07-08-2017 à 17:07:50  (site)

Je possèede son dernier disque et elle avait exactement le même timbre de voix.

 
 
 
posté le 04-08-2017 à 17:16:24

Le premier guitariste de jazz

 

Eddie Lang : Add A Little Wiggle (1929)
 

 

La guitare, comme instrument de jazz, n'a pris son envol qu'au cours de la décennie 1950. Avant ce moment, on peut compter sur les doigts de la main les guitaristes actifs dans le domaine et qui ont eu une influence... à retardement. Ce sont Charlie Christian (Premier guitariste électrique à se produire sur disque) Django Reinhardt et le tout premier, Eddie Lang. Du trio, Lang peut paraître le plus sobre, mais c'était un bon musicien, pas souvent favorisé par les premiers enregistrements avec microphones.

 

Eddie Lang a beaucoup enregistré, que ce soit sous son nom ou comme musicien de studio pour de nombreux artistes de jazz. Sa collaboration le plus connue est celle avec le violoniste Joe Venuti. Comme Django et Charlie Christian, Eddy Lang était une île parmi une faune de pianistes, saxophonistes et trompettistes. L'homme est décédé en 1933, âgé de 30 ans.

 

 

 

Pour une pièce en compagnie de Joe Venuti, suivez cette guitare :

http://mariomusique.vefblog.net/71.html#Avant_Django_et_Stephanne

 

Tags: #1920-1929
 


Commentaires

 

1. jakin  le 05-08-2017 à 15:17:05  (site)

Intéressant ces premiers enregistrements....

2. MarioMusique  le 05-08-2017 à 17:05:24  (site)

Il est ici évident qu'il n'y avait qu'un seul micro dans le studio, tout près de la guitare, si bien que le piano d'accompagnement semble lointain... Ce petit défaut se corrigera au fil des années suivantes.

 
 
 
posté le 03-08-2017 à 18:28:01

Fred Astaire : Grande vedette du disque

 

Night And Day (1932)
Cheek To Cheek (1935)
The Way You Look Tonight (1936)
They Can't Take That Away From Me (1937)
 

 

Tout le monde sait que le danseur Fred Astaire fut une grande vedette du cinéma au cours des années 1930, grâce à des films annuels où il partageait l'affiche avec Ginger Rogers. Ce que beaucoup de gens ignorent : notre Fred fut un important vendeur de disques au cours de la même période.

Les chansons étaient écrites pour le cinéma par les glorieux de l'époque : Berlin, Rogers & Hart, Gershwin, Porter, etc. Comme ces mélodies étaient entendues dans les films, cela assurait des ventes substantielles de disques. Cependant, il ne s'agissait pas de bandes sonores (qui n'existeront qu'à compter des années 1950) mais de réenregistrements en studio de ces pièces, la plupart avec l'orchestre de Leo Reisman. Un peu convenu, cependant, mais avec un certain charme.  Ainsi, Fred Astaire fut le premier interprète d'une quinzaine de chansons classiques, devenues des standards, toujours enregistrés de nos jours. Voici quatre exemples parmi tant d'autres.

 

Pour une version contemporaine de Way You Look Tonight, voici le lien :

http://mariomusique.vefblog.net/108.html#Le_jazz_a_100_ans__Les_annees_2000

Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 04-08-2017 à 01:06:40  (site)

bravo pour la photo du jour
retour sur mon ile.....
bonne continuation

2. jakin  le 04-08-2017 à 07:49:13  (site)

Fred Astaire, un acteur des premiers films de mon adolescence....J'ai gardé le souvenir de ses pas de danse mais pas de ces chansons...ni des musiques de films....merci pour ce rappel.....

3. elena13  le 04-08-2017 à 09:07:40  (site)

Salut Mario, bravo pour la photo du jour !!!

4. MarioMusique  le 04-08-2017 à 14:47:01  (site)

Ce sont des chansons tant et tant reprises...
Merci aux gens qui ont écouté la musique.

 
Pop
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article