Une chanteuse née au Brésil, mais qui habite en France depuis longtemps. Je ne parlerai pas de ce disque moyen, avec des interprétations laides de chansons de Piaf, Ferré et Montand. J'y ai croisé cette chanson de folklore que tout le monde connaît, mais que plus personne n'enregistre. C'est doux et charmant. Vous pouvez écouter en suçant votre pouce.
Chie Ayado est avant tout une pianiste et un curieux petit phénomène musical. Une Japonaise qui se consacre au répertoire américain, avec une voix très ferme, qui fait penser à celle d'une Noire yankee de 70 ans. À l'occasion, la femme troque son piano pour un orgue, comme dans la pièce que je vous offre, une reprise d'un titre de Eric Clapton.
Ce disque 2012 de Francis Cabrel reprend la même route que celle de Hugues Aufray, en 1965 : chanter Dylan en respectant fidèlement les propos de l'Américain. Il y a ici onze chansons, la plupart datant des années 1960. La démarche de Cabrel est intègre, plaisante. C'est un CD de belle qualité. Dommage que la pochette soit si laide. Mon choix : Just Like A Woman, du microsillon 1966 Blonde On Blonde de Dylan.
Les disques hommages sont rarement bons en entier. Dans le cas présent, dix-huit vétérans interprètent des succès des Beatles. Parfois, c'est bien, mais la plupart du temps, c'est plus que moyen, particulièrement dans le cas d'artistes qui ont des voix vieillissantes (Todd Rundgren, Ann Wilson et le cas tragique de Jack Bruce.) Par contre, la voix de Felix Cavaliere, des Young Rascals, est intacte et sa reprise est un des bons moments de ce disque. Par les Beatles, c'était une chanson de 1965.
Après la période d'or des années 60 pour les formations vocales féminines, le style connaît des heures plus difficiles au cours des deux décennies suivantes. Mentionnons les Pointer Sisters, Bananarama, les Québécoises Toulouse. D'autres ? Anecdotiques : Exposé, Honey Cone, les Supremes sans Diana Ross. Cependant, en 1979 apparaît le premier disque d'un trio de soeurs et qui deviendront des incontournables : les Roches.
Du Minnesota. trois véritables soeurs : Patty, Maxene et Laverne. Elles furent le groupe féminin le plus populaire de l'ère du 78 tours. Les soeurs ont été influencées par les Boswell Sisters, mais sans atteindre le niveau d'excellence de ces dernières. Les Andrews chantaient en choeur, avec Patty plus que souvent comme chanteuse soliste. L'approche musicale était amusante, joviale. Il y a eu très peu de chansons lentes et romantiques dans leur répertoire. À l'occasion : des chansons empruntées à d'autres cultures, dont plusieurs pièces célébrant la bière ! Leurs heures de gloire : 1938 à 1945. Le trio se séparera en 1950, pour se rejoindre en 1955, mais sans retrouver leur popularité de jadis. Laverne est décédée en 1967, Maxene en 1995 et Patty en 2013. Curieusement, la façon de chanter des Andrews trouvera un écho ces dernières années, avec les Puppini Sisters des États-Unis, puis les Moonlight Girls du Québec.