





Cette Allemande était pianiste de jazz. Au cours de sa jeunesse. elle connaît les privations relatives au régime nazi, sa ville d'adoption est bombardée. Réfugiée, elle connaît la famine. De plus, elle devient mère célibataire. La carrière de musicienne a du mal à se mettre en route, bien qu'elle ait enregistré en Allemagne au début de la décennie 1950. Jutta Hipp tente sa chance en Amérique et devient la première musicienne de race blanche à signer un contrat avec la maison de jazz Blue Note. Un seul microsillon sera enregistré, en compagnie du saxo Zoot Sims, bien que deux albums en public verront le jour. La femme, dépressive et alcoolique, abandonne la musique en 1958. devient couturière dans une usine, s'adonne à la peinture.




Les titres de pièces instrumentales m'ont toujours rendu curieux, à cause de leur mystère, de la signification obscure qu'ils peuvent avoir pour les compositeurs. Cela peut être les premiers mots lui passant par le cerveau, une parole dite par un musicien dans le studio ou ce qu'il a bouffé deux heures plus tôt.Par contre, sur ce disque initial de Nat Adderley, il y a un titre qui m'a fait rire : Little Joanie Walks. Dès les premières mesures, on imagine la petite Joanie qui marche. L'on devine qu'elle a un pas enjoué, qu'elle est peut-être espiègle.
Donald Byrd était un trompettiste très actif au cours des années 1950, jouant sur les disques de dizaines d'autres musiciens de jazz, en plus de ses propres enregistrements. Il fut aussi un guide pour les nouveaux musiciens, dirigeant, par exemple, les premiers pas d'Herbie Hancock. Intéressé par l'enseignement, l'homme obtient un diplôme, lui permettant de devenir professeur de musique dans une université. Certains de ses élèves feront leur marque avec le groupe soul-jazz Blackbyrds. Donald Byrd, Hello Bright Sunflower, 1961, The Catwalk





Le saxophoniste Eddie 'Cleanhead' Vinson partage deux points communs avec le pianiste Jay McShann : des carrières de plus de 50 années, puis osciller entre le blues et le jazz, à l'occasion les deux à la fois. L'homme a débuté vers la fin de la décennie 1930 et sera actif jusqu'au moment de son décès, en 1988.Le curieux surnom 'Cleanhead' - Tête propre - lui a été attribué suite à un incident à l'effet qu'il est devenu chauve après avoir employé un produit nettoyant nocif pour son type de chevelure.


Le musicien français Claude Tissendier (clarinette et saxophone) réunit autour de son équipe quelques pianistes de son pays, pour ce disque de jazz très simple, à la portée de tout le monde. Le titre est trompeur : malgré le nom d'Ellington qu'on y croise, il ne s'agit pas d'un hommage au répertoire du Duke, mais des pièces que le grand homme aurait pu composer.Claude Tissendier, Spatial Mood, 1999, Ellington Moods