Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 29-07-2016 à 22:32:01

Jazz populo avec Jonah Jones

Le trompettiste Jonah Jones me fait beaucoup penser à Fats Waller et à Louis Armstrong : un musicien doué, mais qui ne se prenait pas au sérieux. De ce fait, l'homme agissait d'une façon plus populo que ses contemporains. Ses disques s'adressaient nettement à un public beaucoup plus large et qui ne s'intéressait pas obligatoirement au jazz. Alors que les uns composaient des pièces de cinq à dix minutes, celles de mon invité dépassaient rarement trois minutes. Z'avez déjà entendu des airs de jazz de une minute et quarante secondes? De plus, Jones se spécialisait dans l'interprétation d'airs très connus, comme les succès de Broadway, de Hollywood, ou, dans le cas présent, des chansons avec des noms de pays ou de villes dans les titres. On s'amusait ferme, avec Jonah Jones! J'ai choisi une pièce qui était alors très neuve : le thème de fermeture des jeux olympiques tenus à Rome en 1960. La plupart d'entre vous reconnaîtrez.

Jonah Jones, Arivederci Roma, 1960, Swingin' 'Round The World

 


 
 
posté le 29-07-2016 à 07:36:34

Le roi Chuck : Les années 1960

Beatles : Rock & Roll Music (1965)
Rolling Stones : Come On (1963)
Johnny Rivers : Maybelline (1964)
Dion : Johnny B Goode (1964)
Lionceaux : Nadine (1964)
 


 
 
posté le 27-07-2016 à 20:57:19

Le roi Chuck : Les années 1970

Offenbach : Chu un rocker (1977)
Jerry Lee Lewis : Memphis (1973)
Rod Stewart : Sweet Little Rock & Roller (1973)
Linda Ronstadt : Back In The USA (1978)
Electric Light Orchestra : Roll Over Beethoven (1972)
 


 
 
posté le 25-07-2016 à 20:28:48

Une chanson unique

Des chansons, j'en ai entendu des centaines de milliers. Une chanson sur un sujet inédit et qui ne reviendra pas, je pourrais les compter sur les doigts d'une main. C'est le cas des Spermatozoïdes, de Ricet Barrier. La reproduction humaine, vue de l'intérieur. Vous voulez des métaphores amusantes et si profondément vraies ? Ricet Barrier vous en offre. Non seulement c'est drôle, mais c'est profondément bien écrit.

J'ai connu cette chanson à l'adolescence, dans le bar rock Rio de ma ville. Le DJ la coinçait entre Led Zeppelin et Deep Purple, puis tous les gens présents se lançaient vers la piste de danse. Dansons le Spermatozoïde, les copains! Vrai que la musique, aux motifs blues, était remuante, pour une pièce acoustique. Ressemble un peu au Jean Genie de David Bowie.

 


 
 
posté le 23-07-2016 à 18:55:43

Quatre précieux succès soul des années 70

Bill Withers : Ain't No Sunshine (1971)
Dobie Gray : Drift Away (1973)
Gladys Knight & The Pips : Midnight Train To Georgia (1973)
 


 
 
posté le 22-07-2016 à 08:13:07

La guitare qui parle

Aerosmith : Sweet Emotion (1975)
Peter Frampton : Do You Feel Like We Do (1976)
Rufus : Tell Me Something Good (1974)
Steely Dan : Haitian Divorce (1976)
Pete Drake : I'm Just A Guitar (1964)
 


 
 
posté le 18-07-2016 à 20:59:43

Jouer de la scie

Voici une chanson triste sur une famille de pêcheurs emportée par la mer. Ça et là, on y entend un bruit imitant le vent. Du synthé ? Non : de la scie. Instrument plutôt rare sur nos disques. De ce fait, je ne connais que Georges Langford qui l'ait fait, à trois reprises (si je me souviens) dont cette première, sur son microsillon Acadiana. À l'endos, on voit une photo du chanteur, une scie coincée entre ses jambes, tenant l'extrémité et faisant valser un archet sur la partie dentelée.

J'ai eu deux contacts avec des joueurs de scie, catégorie qu'on ne croise pas à tous les coins de rue. La première fois, c'était un homme qui faisait la manche dans les couloirs du métro de Montréal. Il avait vite attiré l'attention! La deuxième fois, c'était lors d'un salon du livre de l'Abitibi. Un auteur jeunesse, installé au stand voisin du mien, avait sorti sa scie, son archet, puis s'est mis à raconter des extraits de son livre tout en produisant ces sons fantômatiques. Je me souviens surtout d'un petit garçon, les yeux sortis du crâne en regardant cette démonstration inhabituelle. J'avais parlé avec cet auteur, qui connaissait la chanson de Langford, me disant comme c'était difficile de faire de la musique avec un tel attirail.

 


 
 
posté le 15-07-2016 à 18:55:25

Etta chante Etta

I'd Rather Go Blind (1967)
Blind Girl (1978)
Avec At Last, I'd Rather Go Blind est la chanson fétiche d'Etta James, une pièce qui a sans cesse été interprétée par des artistes de tous les styles. Curieusement, à l'origine, la chanson était la face B du 45 tours Tell Mama. La femme passera le reste de sa vie à chanter cette pièce en spectacle et, d'ailleurs, on en croise plusieurs versions sur ses microsillons en public. La relecture la plus particulière provient de cet album de 1978, alors qu'Etta change le titre, "modernise" l'ensemble et y ajoute une émotion très brute, comme seule l'immense Etta James pouvait le faire. Cette chanteuse était in-cro-ya-ble !
 


 
 
posté le 14-07-2016 à 08:20:02

Seger avant la gloire

Bob Seger tout juste avant la formation du groupe Silver Bullet, qui lui apportera la popularité en 1977. Comme le titre du disque l'indique, il y a eu six microsillons avant celui-ci, le premier datant de 1968, bien que Seger avait enregistré des 45 tours en 1966 et 1967. Bref, l'homme a "ramé" quelques années avant de trouver le bon rythme de croisière. Je ne dirai pas que Seven est un disque fantastique, mais il y a cette petite chanson très bien tournée et que j'ai toujours aimée.

Je dois avouer que je l'ai connue par des reprises de Dave Edmunds et de Eddie & The Hot-Rods avant d'entendre la pièce d'origine. Un peu plus que le refrain avec son "Go", la rythmique est typique d'une chanson du Chuck Berry de la grande époque. Il y avait, dans la première moitié des années 1970, une vague nostalgique pour les années 1950. Sans tomber dans la reproduction d'époque, Get Out Of Denver faisait partie de ce courant. Facile de chanter le refrain, de plus !

 


 
 
posté le 13-07-2016 à 05:45:21

Une voix expressive

Une lacune de ma collection de disques : je ne possède que trois opus de Roger Chapman, dont aucun de Family, le groupe prog-rock dont il faisait partie au début des années 1970. Cet homme a pourtant une voix que j'adore, unique et expressive, l'une des plus particulières de l'histoire du rock. Ce disque de 1980, avec sa pochette horrible, est superbe d'un bout à l'autre.

Roger Chapman, Making The Same Mistake, 1980, Mail Order Magic

 


 
 
posté le 11-07-2016 à 22:53:04

Amusons-nous avec monsieur Barber

Chris Barber est surtout connu pour avoir popularisé mondialement la Petite Fleur de Sidney Bechet. Il fut, au cours des années 1950, un chef de file du mouvement dixieland en Angleterre et a poursuivi sa carrière en ce sens, pour le moyen et pour le bien. Sur ce disque à la pochette moche, Barber réunit de bons musiciens pour un enregistrement plein de bonne humeur. J'ai choisi The Man I Love (Billie Holiday) car habituellement, c'est une pièce lente. Barber l'accélère et la rallonge.

 


 
 
posté le 09-07-2016 à 07:44:10

Chansons d'été

Zachary Richard : Vent d'été (1981)
Pierre Bertrand : Un air d'été (1983)
Claude Dubois : Laisser l'été avoir 15 ans (1985)
Jean Leloup : Printemps Été (1989)
 


 
 
posté le 08-07-2016 à 23:44:25

Les classiques du Brésil

Je ne sais pas combien de fois des chanteuses du Brésil ont enregistré un disque rendant hommage à Antonio Carlos Jobim, mais le nombre est sans doute impressionnant. Les chansons de Jobim, c'est presque devenu du folklore d'Amérique du Sud. Cette chanteuse, à la longue carrière, y arrive avec talent, avec un disque au titre limpide sur son contenu. Pas de problème : vous reconnaîtrez.

Ana Caram, Agua De Beber, 1995, Bossa Nova

 


 
 
posté le 07-07-2016 à 19:29:17

Nous aimons Zappa

Muffin Men : Dirty Love (1993)
Frank Zappa : Dirty Love (1973)
 


 
 
posté le 06-07-2016 à 00:39:34

Comme jamais vous ne l'avez entendue

Hot Club Of San Francisco est un groupe de manouche, ni mauvais ni extraordinaire, proposant de la musique instrumentale. Pendant un certain temps, ils ont eu une femme de France, Isabelle Fontaine, comme guitariste rythmique. Pour ce disque enregistré en public, Isabelle délaisse sa six cordes et devient chanteuse, avec cinq pièces en français. Le sommet de l'ensemble est une étonnante reprise du Milord, d'Édith Piaf (1960), où les musiciens oublient leurs instruments habituels pour un banjo, un tuba et des cuivres. Z'avez déjà entendu la Piaf avec un tel environnement ? À la fin, le groupe se lance dans un dixieland enthousiaste, comme si la femme parisienne célébrée par Piaf devenait une légère des bas-fonds de la Nouvelle-Orléans, en 1912. Isabelle Fontaine chante avec tout son coeur. Je vous conseille d'écouter jusqu'à la fin, alors qu'après les applaudissements et la présentation des musiciens, on entend encore Isabelle Fontaine, comme si elle continuait à chanter en se rendant dans les coulisses. Vous n'avez jamais entendu Milord de cette façon !

Hot Club Of San Francisco, Milord, 2012, Live At Yoshi's

 


 
 
posté le 05-07-2016 à 00:34:51

Jazz + Cuivres + Blues

Diane Schuur est une chanteuse de jazz, active depuis les années 1980 et qui ne figure pas sur ma liste des essentielles. Trop conservatrice... Me rappelle des femmes comme Peggy Lee, Chris Connor et autres de la décennie 1950. J'ai sourcillé en voyant ce disque : du blues ? Avec une section de cuivres ? Par une chanteuse jazz ? Mon préjugé a fondu : c'est excellent, très bien fait. Ma chanson favorite est celle que je vous présente, car il y a un solo de Hammond, n'est-ce pas...

Diane Schuur, Moonlight & Shadows, 1997, Blues For Schuur

 


 
 
posté le 03-07-2016 à 18:33:40

Beatles : Véritable interprétation

On reconnaît la partie chantée, mais l'environnement musical est entièrement différent de la version 1969 des Beatles. C'est une véritable interprétation et non une copie conforme. LaVon Hardison est une jeune chanteuse soul-jazz, qui a trois disques à son actif.

LaVon Hardison, Come Together, 2016, Come Together

 


 
 
posté le 02-07-2016 à 07:39:27

Une sonorité oubliée

Moonlight Serenade
Music Makers
Mario B content! Avant d'écouter ce disque, je savais que le vétéran Hyman avait un jour utilisé un orgue Hammond, mais en écoutant, j'ai eu une étonnante surprise. Non, ce n'est pas du Hammond, mais un Wurlizer. Vous savez, ces orgues gigantesques, avec plusieurs claviers, qu'on associe aux salles de cinéma de l'époque des films muets, ou dans des arénas, pour faire plaisir à des patineurs. Cependant, Hyman n'utilise pas un instrument d'époque, mais sans doute un modèle récent. Les quatorze pièces du disque proviennent du répertoire des orchestres big bands des années 1930-1940. En renouant avec cette sonorité oubliée, vous allez sourire.