
Garland Jeffreys a connu une longue carrière en dents de scie. Il a été capable du meilleur et du moyen. Le meilleur, et sans doute son microsillon le plus populaire, fut celui-ci. Ce qui n'a pas aidé l'homme est qu'il était inclassable. Les gens aiment bien enfermer les artistes dans des petites bouteilles identifiées et ne pouvaient guère le faire avec mon invité. Il faisait ce qu'on attendait pas d'un artiste de couleur : du rock, du reggae (très bien, d'ailleurs) et des espagnolades, comme dans le cas de la chanson que je vous présente. Je me souviendrai toujours de cette pièce à cause d'une anecdote : elle tournait beaucoup dans les boîtes de ma ville et mon copain d'alcool la détestait, alors que je l'adorais ! Pendant une quinzaine d'années, Garland Jeffreys n'a rien enregistré, ne trouvant plus de contrat de disques, mais il est retourné dans les studios ces récentes années.Garland Jeffreys, Spanish Town, 1977, Ghost Writer






Ce n'est un secret pour personne : un spectacle de jazz est en partie constitué d'improvisations. C'est le cas de cet ensemble de deux disques (mais commercialisés séparément) du vibraphoniste suédois Lars Erstrand. Le vétéran était accompagné par Frank Vignola à la guitare et par Ken Peplowski au saxophone. Cependant, un compatriote, Kjell Ohman, semble voler la vedette à tout le monde avec des interventions inspirées face à son gros Hammond B3. La plupart des pièces durent plus de dix minutes, mais j'ai trouvé un classique plus court, où notre organiste s'en donne à coeur joie. D'ailleurs, Erstrand et Peplowski étaient en pause café !

Une chanteuse à la voix ferme et une excellente guitariste, se spécialisant en blues électrique. La pochette nous indique une autre avenue, avec le sourire et une guitare acoustique. C'est un ensemble plutôt folk, sans pourtant abandonner le blues. Comme un disque parenthèses dans sa carrière, mais cependant agréable, comme en fait foi la pièce sautillante que je vous propose.Fiona Boyes, Lay Down With Dogs, 2016, Professin' The Blues
Buddy Guy est maintenant un octogénaire. Pour fêter ce fait, il propose un de ses meilleurs disques de sa longue carrière et assurément un effort supérieur à ses plus récentes offrandes. Pas de rock et de funk ici : que ce qu'on attend de lui : du blues. Même si la majorité des chansons sont des compositions, je me tourne vers une reprise, une pièce des années 1950 de Sonny Boy Williamson. Bon bleu !Buddy Guy, Nine Below Zero, 2018, The Blues Is Alive And Well
Lamont Dozier est un chanteur, musicien, homme d'affaires, mais son heure de gloire se situe au coeur des années 1960, alors qu'il formait une équipe de compositeurs avec les frères Holland, dans le seul but de créer des chansons à succès pour les artistes Motown. La plupart des classiques des Four Tops et des Supremes étaient signés Holland-Dozier.Ce sont ces chansons familières que le vétéran reprend, mais sans chercher à imiter ce qui a été fait autrefois. La plupart des versions sont douces et mon invité a certes une voix chaleureuse.
La première collaboration entre ces deux vétérans date de 2013 et on désespérait de voir un bis. Le voici, mais moins captivant que le coup d'envol. Pas que monsieur et madame chantent mal. Loin de là! Mais il y a deux chansons pour Cheryl et autant pour Mark. Or, sur un disque de duo, on attendait des doubles interventions, et non pas quatre pièces solos. Quoi qu'il soit, ce disque a ses bons moments, dont cette chouette petite chose rythmée, prouvant que l'étincelle vocale passe bien entre les deux.Il s'agit de la 2000e pièce musicale que je présente sur ce blogue. Ceci vous donne le droit d'écouter celle en dessous de cet article et mème prendre un risque de visiter d'autres pages.
Type de disque thématique, de la part de ce chanteur et guitariste de blues & folk. Il y a là un aspect encyclopédique, car notre Poisson-Chat Keith a repéré quinze blues des années 20-30 qui parlent de drogue, principalement de marijuana, sans oublier les effets que procurent la consommation. Répertoire un peu obscur, je l'avoue! Mais qui était présent au cours de l'enfance du blues. Tout ceci est réjouissant et la connaissance de l'anglais apporte une autre dimension, car l'emploi d'argot pour désigner la chose est très présent. La chanson que je présente est la plus connue de l'ensemble, mais pas sous cette forme. Il s'agit de Why Don't You Do Right (Lil' Green & Peggy Lee) avec d'autres paroles.Bravo pour cette pochette significative, rendue amusante par un chien qui connaït l'bon truc. À la bonne vôtre !
Jeune homme au cours des années 70, alors qu'il faisait partie de Dr Feelgood, Wilko Johnson avait une façon très particulière de jouer de la guitare. Comme s'il ciselait ses cordes. De plus, il avait une tête bizarre : sourire figé, comme s'il était un maniaque sur le point de faire un mauvais coup. En quittant le groupe, Johnson devait penser qu'il serait une vedette, à cause de cette réputation, mais hélas, il avait une mauvaise voix et peu de talent de compositeur. Ceci semble être disparu avec le temps. Le disque précédent, avec le vétéran Roger Daltrey (des Who) comme chanteur, était un superbe enregistrement de rock. Celui-ci reprend la même formule, mais Wilko retrouve le micro. Sa façon de s'exprimer comme guitariste demeure unique. J'ai choisi une chanson qui rappelle ses jours avec Dr Feelgood.La photo de la pochette m'a intrigué. Quel âge peut-il avoir? 71 ans. Il a l'air beaucoup plus vieux...

Sarah Lancman est une jeune chanteuse et pianiste de France, proposant le style "Jazz léger". Ceci est son troisième disque et, pour la première fois, la majorité des pièces sont dans sa langue maternelle. Je ne veux pas faire de procès linguistique, mais des femmes chantant en anglais ce style, il y en a des centaines. En français ? Beaucoup moins, d'autant plus que plusieurs pièces ont une approche traditionelle de la chanson de qualité de France. Mais pourquoi diable une pochette aussi laide ? Pffff...Sarah Lancman, Pour les amants éternels, 2018, À Contretemps