Taj Mahal n'a sûrement pas pensé à tout ça en présentant son premier microsillon, éponyme, tout à fait blues. Alors, on lui a mis la petite étiquette blues sur la bouteille, même si, au cours des décennies suivantes, il s'adonnera au style à l'occasion, préférant les chansons folk, soul, et même des comptines pour enfants. Mais en 68, Taj était blues et ce disque demeure sa carte de visite la plus bleue de son imposante discographie.
Big John Patton, Them Dirty Dues, 1963, Blue John
Dan Barrett & Al Jenkins, Isle Of Capri, 1996, Reunion With Al
Steve Davis, One For All, 1997, Dig Deep
Diane Blue, Since I Fell For You, 2006, Here I Am
Ils ne sont pas jolis... mais en les écoutant, tout devient beau. Américain de naissance, Chris Whiteley est établi à Toronto depuis longtemps. C'est un multi instrumentiste : guitare, basse, claviers, harmonica et, de plus, il chante. Il ne devrait pas, quand on peut compter sur Diana Braithwaite, un peu une encyclopédie du "chant noir", autant à l'aise dans la soul, le blues, le jazz. Le duo présente tous ces styles, avec parfois des incursions davantage pop. C'est toujours agréable à écouter. L'équipe a fait ses premiers pas au début des années 2000 et a sept disques sur le marché. Je souligne que Diana Braithwaite est une descendante du premier couple noir à s'établir à Toronto, au 19e siècle.
Delbert McClinton, Rosy, 2017. Prick Of The Litter