
Martha Wainwright : Une enfant (2009)
Thomas Dutronc : J'suis pas d'ici (2007)
Burton Cummings n'est plus tout à fait un personnage connu du grand public, mais il demeure un artiste apprécié dans son Canada natal. Entre 1968 et 1975, il fut la voix des Guess Who, dans une série de succès radiophoniques. Et quelle voix expressive ! À la fois rock et soul. Il a pris de l'âge, mais sa voix est demeurée la même. Ce CD est excellent, avec pas moins de 19 compositions, rock et balades, et presque 80 minutes de musique.Burton Cummings, Power At Play, 2008, Above The Ground



En 1999, j'ai eu un coup de foudre pour deux nouveaux artistes québécois : Mario Péluso et Anne-Marie Gélinas. Si le premier poursuit discrètement sa route, la seconde est disparue de la circulation, du moins par la voie du disque. Peut-être que les médias locaux ne voulaient pas d'une "chanteuse à texte" pas trop jeune et qui, de plus, n'était pas jolie. Ce qui n'a pas aidé non plus est que le second CD, l'année suivante, était inférieur au premier. Quoi qu'il en soit, Anne-Marie Gélinas, avec une voix inhabituelle, a écrit et chanté la pièce que je vous offre et que je peux écouter 52 fois de suite sans me lasser, tant c'est extraordinaire à tous points de vue. Je voulais parler de la plus belle chanson québécoise des 25 dernières années, mais je la classe parmi les plus grandes de tous les temps.Anne-Marie Gélinas, Non l'amour n'existe pas, 1999, Le Tango De l'Amor


Eva Cassidy (1996-2015)
Louis Armstrong (1967)
Je crois que tout le monde connaît la triste histoire de Eva Cassidy, jeune chanteuse refusée par toutes les compagnies de disques et qui devait se produire dans sa région immédiate, mais qui, décédée, allait devenir la favorite de millions de gens. Les raisons des refus étaient sans doute dûs au fait que la femme était inclassable : interprète, sa voix se moulait avec une rare aisance à tous les styles : jazz, blues, soul, etc. De plus, elle avait tendance à reprendre des titres identifiés à ses interprètes d'origine.
Un des charmes de la musique de Bob Marley était la présence d'un trio féminin du nom de I-Threes. Judy Mowatt en faisait partie, mais était active avant de se joindre au groupe de Bob et le sera après le décès du chanteur. Le reggae de Judy Mowatt est davantage plus pop et on n'y croise pas le prêchi-prêcha du patron (Jah, Rastaman, etc.) Je n'ai que trois disques de cette femme, me permettant de constater que reggae ou pas, Judy Mowatt est une bonne chanteuse soul.Judy Mowatt, You're My People, 1988, Only A Woman


David Bowie : Criminal World (1983)
Albert King : Overhall Junction (1983)

S'il existe quatre disques de Rory Block au cours de la décennie 1970, le véritable départ de sa carrière a eu lieu en 1981, avec le microsillon que je vous présente. Depuis, nous avons eu droit à presque un disque par année, faisant en sorte qu'avec sa trentaine de produits, Rory Block est sans doute la femme qui a le plus enregistré de disques de blues. Car hors une tentative pop, au début des années 1990, il s'agit essentiellement de blues acoustique, avec une très large part d'interprétations des chansons des pionniers du style, des années 1920 et 1930. Quoi qu'il en soit, cette musicienne douée ne déçoit jamais. Pour terminer : si le prénom Rory vous intrigue, il s'agit d'un diminutif familier de son véritable prénom Aurora. Rory Block, Walkin' Blues, 1981, High Heeled Blues
Voici pour un fidèle visiteur qui cherche cette chanson. À l'origine, une pièce instrumentale de Carlos Santana, sur son microsillon Abraxas (1970). Pour cette reprise rare, des paroles espagnoles ont été ajoutées pour ravir le grand Jose Feliciano. Le disque illustré ci-haut est entièrement en espagnol et est plutôt rare, en Amérique du Nord. Cependant, on peut trouver la chanson sur des compilations. Je souligne que j'avais déjà présenté une version de Samba Pa Ti. Suivez ce lien : http://mariomusique.vefblog.net/20.html#Reprise_surprise__Samba_Pa_Ti


Quelqu'un, en 2009, a eu l'idée de commercialiser cet enregistrement qui, jusqu'alors, avait été un disque pirate du légendaire Muddy Waters, enregistré à la salle Fillmore de San Francisco, au début de l'ère hippie. Je devrais vous présenter quoi que ce soit de cet artiste immense, tant 95 % de tout ce qu'il a enregistré est toujours bon, mais ce disque maladroit m'a séduit. Il y a des défauts, lesquels on n'a pas l'habitude d'entendre sur les disques en public officiels, mais Muddy et ses musiciens ont ici une présence extraordinaire. "Comme si vous y étiez", prétend la formule populaire.Muddy Waters, Long Distance Call, 1966/2009 Live At The Fillmore Auditorium
Kim Simmonds est de la même génération que Jimmy Page, Eric Clapton, Johnny Winter, Ritchie Blackmore. Il a débuté, sur disque, à la même époque : 1966, et avec la même approche : Blues-rock. Aussi doué que les autres, mais j'ai toujours eu l'impression que l'homme est peu connu. Sans doute parce que Savoy Brown a vécu de nombreux changements de personnel, ce qui n'est pas idéal pour créer une identification. De plus, le groupe n'a jamais réussi à imposer une ou deux chansons, qui auraient été populaires via la radio. La pièce que je vous propose est particulière, à mes yeux. Adolescent, j'avais acheté, pour moins d'un dollar, une compilation du nom de Power Blues, mettant en vedette des gens comme John Mayall, Keef Hartley, Fleetwood Mac, puis il y avait ce Louisiana Blues, par Savoy Brown. M'a décoiffé tout de suite ! Et j'avais beaucoup de cheveux, à ce moment-là... La chanson, une reprise de Muddy Waters, me procure toujours cet effet. C'est une pièce que je connais par coeur. Une explosion de guitare électrique façon Kim Simmonds. L'homme, de nos jours, maintient encore un groupe du nom de Savoy Brown et vous savez quoi ? Ce guitariste est demeuré exceptionnel. Attachez vos ceintures et allumez un bon pétard : cela dure près de dix minutes.
