Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 31-03-2015 à 23:53:56

Émotion électro-pop : China Crisis

Autour de 1985, je me suis rendu à Montréal pour un spectacle de Simple Minds, mais j'étais sans doute le seul dans cette salle à être présent pour la première partie : China Crisis. J'adorais ce groupe et j'aime toujours les magnifiques disques produits au cours des années 1980. China Crisis était un groupe électro-pop, mais les synthés ne semblaient jamais prendre le dessus dans l'ensemble musical, où on pouvait croiser des instruments acoustiques, dont un haut-bois sur le disque que je vous présente. Les chansons étaient mélodiques, atmosphériques, et il semblait y avoir toujours de l'émotion dans leurs chansons, alors que la plupart des groupes synthés étaient un peu froids. D'ailleurs, après ce disque, les instruments électroniques auront de moins en moins de place dans leur musique, qui ressemblera alors à certains aspects de Steely Dan. La chanson que je vous propose demeure ma favorite de China Crisis. La présence du haut-bois y est pour beaucoup !

 


Pop
 
 
posté le 31-03-2015 à 02:12:54

Une parenthèse de Lucky

Il existe trois disques de ce style, où Lucky Peterson oublie la guitare électrique et le blues, se concentrant sur l'orgue Hammond et l'interprétation d'airs de jazz et de soul. En quelque sorte des disques parenthèses dans la carrière de l'homme. La présence de belles femmes sur les pochettes devient un clin d'oeil à la production instrumentale kitsch des années 1960. La pièce que je vous propose provient du répertoire 1969 de Stevie Wonder.

 


 
 
posté le 30-03-2015 à 08:04:25

Place aux vétérans

Lors de l'enregistrement de ce disque, le saxophoniste James Moody avait 83 ans et le pianiste Hank Jones 90 ans. Les deux furent des figures de l'avant scène au cours des années 1950, mais ils avaient débuté lors de la décennie précédente. Ce disque de presque 80 minutes nous prouve que les deux vétérans ont encore le feu sacré, bien que Moody accuse quelques couac-couacs à l'occasion... On lui pardonne, à cause de cette magnifique version de ce grand classique du jazz. Les deux hommes sont depuis décédés.

 


 
 
posté le 29-03-2015 à 07:20:19

Manouche supérieur : Rose Room

Les groupes de manouche se sont multipliés partout dans le monde depuis vingt-cinq années. Django, sur son nuage, doit se sentir content. J'imagine que c'est une musique excitante à jouer. Une chose est certaine, même si ces groupes présentent plus que souvent le même répertoire ancien, c'est captivant pour l'auditeur. De la musique qui rend de bonne humeur, qui voudrait la refuser ? Mon jugement, parmi cette faune : les groupes supérieurs ont un ou des musiciens très doués : les américains de Pearl Django, les français de Pommes de ma douche, et les Écossais de Rose Room. Ces derniers ont une violoniste nettement dix coches au-dessus des autres. De plus, elle chante ! Son nom est Seonaid Aitken. Il faut l'entendre ! Mon choix : la vieille scie sympathique de Fats Waller. Rose Room a deux disques à son actif.

 


 
 
posté le 28-03-2015 à 22:47:06

BTO : Pas fragile...

Le guitariste Randy Bachman a quitté les Guess Who en pleine gloire parce qu'il ne pouvait s'y exprimer comme chanteur et qu'il pensait que le groupe avait une approche trop variée. Alors, avec Bachman-Turner Overdrive, il chantait et, musicalement, BTO ne présentait que du rock. En réalité, l'écoute des microsillons de ce groupe est souvent décevante, car on a l'impression que toutes les chansons sont construites sur le même moule. Rock un peu gras du bide, pas du tout fragile, comme le confirme le titre de ce microsillon. Cependant, à petites doses, BTO offrait tout ce qu'on pouvait attendre de la musique rock destinée à la radio. La chanson que je vous propose fut un grand succès radiophonique et, m'ouais... on peut toujours l'écouter avec une grande joie.

 


 
 
posté le 27-03-2015 à 22:47:04

Les Cailloux et le folklore

Musicalement, les Cailloux présentaient les mêmes éléments que des artistes folk américains comme le Kingston Trio, Highwaymen et autres Brothers Four : guitares acoustiques, banjo et harmonies vocales. La différence est que nos Québécois ne composaient pas, interprétant du folklore francophone du Québec, de France, mais aussi des Antilles. Cette approche leur a permis de se produire dans des festivals aux États-Unis, mais aussi en France. De ce point de vue, le groupe était aidé par une réalité unique : ils enregistraient pour Pathé. La compagnie du célèbre coq n'était, au Québec, qu'une étiquette de distribution pour les produits français, mais les disques des Cailloux demeurent la seule intrusion dans le domaine de la production. La gloire des Cailloux fut courte (1963-68) mais intense. Ils ont ouvert la porte au mouvement folklorique des années 1970 en qualité de pionniers. Ils ont même animé leur propre émission de télé ! Après la rupture, Yves Lapierre deviendra compositeur et arrangeur musical pour des chanteuses grand public comme Julie Arel et Suzanne Stevens. Robert Jourdain, plus tard, s'impliquera dans la démarche de jeunes groupes folkloriques, jouant avec des garçons et filles qui n'étaient pas nés à l'époque des Cailloux. À propos de la photo ci-haut : elle a été prise à Montréal, dans un décor très automnal...

 


 
 
posté le 26-03-2015 à 23:34:40

Touchante naïveté

Si l'on compte les succès radiophoniques des formations d'harmonies vocales de la période 1948-1963, on se dit que c'est beaucoup. Faux ! Ce n'est que la pointe de l'iceberg, sans doute à peine 10 % de l'énorme production de disques du style au cours de ces années. Il y a d'autres catégories que celle des succès : le groupe avec petits succès, celui de réputation, le marginal, l'obscur et, enfin, le très obscur. Le disque que je vous présente fait partie de cette dernière catégorie.

 


 
 
posté le 26-03-2015 à 14:12:00

Benny et le jazz

De tous les patrons de "Big bands", Duke Ellington et Benny Goodman furent les plus intéressants, car ils étaient avant tout de véritables musiciens (doués) de jazz. Bien sûr, il fallait répondre aux impératifs des compagnies de disques et enregistrer des pièces convenues, mais, dans ce dernier cas, le Duke et Benny en vendaient tant qu'ils avaient ainsi acquis le droit d'enregistrer aussi du véritable jazz. Dans le cas de Goodman, il s'agit des petites formations en activité de 1938 à 1941, puis après la guerre. Bravo aussi à Benny : il fut le premier à intégrer des musiciens noirs à ses orchestres. Flying Home est un classique de l'homme, mettant en vedette le vibraphoniste Lionel Hampton, le pianiste Fletcher Henderson et Charlie Christian, le premier guitariste électrique de tous les temps. Une pièce musicale qui a gardé beaucoup de fraîcheur.

 


 
 
posté le 25-03-2015 à 23:19:52

Romantisme carte-postale

Les très anciennes chansons romantiques me font souvent penser à une carte-postale où un homme distingué, soigneusement coiffé, la main sur le coeur, confiait son noble état d'âme à une demoiselle rougissante, avec son sourire angélique, sa longue robe, le tout dans un décor fleuri. Pas de larmes ni rien de langoureux : ces chansons étaient toujours légères, amusantes. Ici, l'homme croise une femme et l'invite à monter à bord de son automobile. Il n'a pas l'air d'un aventurier et c'est pourquoi elle accepte.

 


Pop
 
 
posté le 24-03-2015 à 23:21:50

France foraine de jadis

J'imagine que je devrais présenter une autre chanson de Ray Ventura que celle-ci, mais madame la marquise attendra car elle a la scarlatine. Voici une charmante ritournelle foraine, sur les joies des chevaux de bois. Le message est à la fois universel et délicieusement français des années 1930, une époque que je considère comme extraordinaire pour la chanson populaire si simple, mais avec toujours des textes bien tournés. J'aime aussi cette chanson car elle faisait partie de ma thèse de doctorat en histoire.

 


 
 
posté le 22-03-2015 à 21:13:31

Duo romantique

Une chanson écrite en 1936 par Jerome Kern pour Fred Astaire et qui est devenue un standard. Voici une version agréable par deux artistes très populaires à leur époque. La plus que blonde Martha Tilton fut la chanteuse de l'orchestre de Benny Goodman, avant de voler de ses propres ailes. Son partenaire Johnny Mercer a un curriculum vitae impressionnant : compositeur, musicien, chanteur et fondateur de la compagnie de disques Capitol. L'homme est décédé en 1976 et la femme en 2006.

 


Pop
 
 
posté le 21-03-2015 à 20:40:13

Le secret de Bjork

Bjork, It's Oh So Quiet (1995)
Betty Hutton, You Blow A Fuse (1948)
 


 
 
posté le 21-03-2015 à 01:08:40

Nostalgie

Robillard & Crownover (2009)
Andrews Sisters (1944)

Le guitariste de blues Duke Robillard oublie sa musique habituelle et s'associe à une jeune chanteuse du nom curieux de Sunny Crownover dans ce projet tentant d'imiter l'approche de Les Paul et Mary Ford, au début des années 1950, bien qu'il y ait ici peu de reprises du couple de jadis. On croise des roucoulades romantiques, une chanson de cow-boy, une autre de jazz, des rythmes latins, de la variété, le tout présenté avec de la bonne humeur et professionalisme. Je crois que la chanson que je vous offre n'a pas besoin de présentation, d'autant plus que j'ajoute le succès d'origine par les soeurs Andrews.

 


 
 
posté le 19-03-2015 à 20:51:09

Le boléro de King Crimson

King Crimson était davantage une idée qu'un groupe réel, gravitant autour du guitariste Robert Fripp. On peut décrire les étapes de la vie de Crimson en différentes parties, où on note des incessants changements de personnel. La première phase, avec quatre microsillons, est identifiée au "Rock progressif", mais il y avait sur leurs disques des balades douces et atmosphériques. Sur Lizard, Fripp offre quelque chose d'unique : un boléro. Forme classique, certes, mais avec des passages de jazz contemporain. Tous les instruments à vents (dont un haut-bois) venaient de musiciens extérieurs au groupe. J'ai toujours pensé que cette expérience était réussie.

 


 
 
posté le 19-03-2015 à 05:41:15

Nomad Dreams : Ma découverte de l'année !

Des jeunes québécois se rencontrent à Boston, où ils étudient, et comme ils partagent une langue et une nationalité, ils deviennent amis et font de la musique ensemble. Cependant, je me demande pourquoi ils ont choisi de s'exprimer en anglais (bien qu'il y ait une chanson en français, sur leur premier disque). Quoi qu'il en soit, voici une formule universelle pleine de charme : seulement une des onze pièces fait plus de quatre minutes et la plupart des chansons sont mélodiques. De plus, ils ont une magnifique pochette pour leur CD ! Je sais que nous ne sommes qu'en mars, mais je doute que je puisse croiser cette année un disque aussi magnifique que celui-là ! Voici donc mon coup de foudre 2015.

 


Pop
 
 
posté le 19-03-2015 à 00:09:33

Reuben Wilson : Efficacité

Un vétéran, actif depuis la fin des années 1960, qui, après des premiers pas un peu bruyants, a adopté un rythme de croisière davantage traditionnel, dans la veine de Jack McDuff et de Jimmy Smith. Il y a un peu de soul et de blues dans le jazz de Reuben Wilson. Les pièces de ce disque sont longues, mais l'homme ne jette pas de poudre aux yeux avec d'interminables interventions improvisées. Wilson va à l'essentiel et, de plus, il est accompagné par de bons musiciens. Voici ce que tout le monde attend d'un disque mettant en vedette un Hammond B-3.

 


 
 
posté le 17-03-2015 à 23:42:33

Daniel Bélanger, les beaux risques

Depuis maintenant vingt-cinq années, Daniel Bélanger ravit le public québécois avec de nombreuses pièces entendues à la radio. Cependant, l'homme ne se contente pas d'assumer et de répéter ce qui l'a initialement fait connaître. La plupart des disques de Bélanger comportent des beaux risques, résultat d'une créativité évidente. De plus, les textes sont toujours de qualité. Le risque dans la pièce que je vous présente est la partie de guitare électrique, que tout autre chanteur n'aurait jamais insérée dans une telle chanson. Il s'agit du second album de Daniel, un de ses plus populaires, qui a eu le chic de présenter une pochette avec des couleurs différentes. Ma copie est la jaune ! Voici une orangée.

 


 
 
posté le 16-03-2015 à 22:47:05

Reprise surprise : Samba Pa Ti

Angélique Kidjo (2010)

Santana (1970)

L'instrumental Samba Pa Ti, extrait du microsillon Abraxas, de Santana (1970) peut être considéré comme un classique de Carlos. Malgré cette renommée, la pièce a été peu reprise. L'interprétation la plus étonnante et chaleureuse est celle de l'Africaine Angélique Kidjo, qui ajoute ce qu'on n'attendait pas : des paroles. Et dans sa langue, de plus ! À mes yeux, tout ceci est plus que parfait !

 


 
 
posté le 16-03-2015 à 06:35:21

Shirley Horn : Pour être dans le coup

Avant l'arrivée des Beatles, jamais un musicien de la sphère jazz n'avait touché une chanson pop-rock, pas même celles de l'extrêmement populaire Elvis Presley. J'imagine que pour eux, ce style musical était de la merde. La donnée a changé avec la venue des Quatre garçons dans le vent. Progressivement, cependant ! Merci à des gens comme Stanley Turrentine et Ramsey Lewis. J'ai toujours pensé que reprendre un succès des Beatles était une façon, pour les musiciens de jazz, d'être "dans le coup", de montrer au grand public qu'ils étaient ouverts à la jeunesse. La jeune Shirley Horn, vers la fin de sa première phase, offre une délicate version d'une pièce 1964 des Beatles, avec une voix qui ressemble curieusement à celle de sa seconde phase.

 


 
 
posté le 15-03-2015 à 22:44:05

Ragtime et banjo : Fred Van Eps

Le triumvirat des banjoistes de ragtime de l'ère du 78 tours était formé de Harry Reser, Vess Ossman et Fred Van Eps. Ce dernier est mon favori. Bien qu'il ait commencé à enregistrer au début du 20e siècle, ses heures de gloire se situent au cours de la décennie 1910, alors que l'homme était Maître de son art et ne se privait pas pour lancer quelques expériences, dont un groupe entier consacré au banjo. Au cours des années 1920, il fabrique ses propres instruments et sa carrière musicale est un peu mise de côté. Avec la décennie 1930, le banjo n'est plus à la mode et notre Fred passe à la guitare, devient musicien de studio. Il est décédé en 1960.

 


 
 
posté le 14-03-2015 à 21:43:03

Immortelle Billie Holiday

La musique a toujours été du jazz, mais la voix avait des aspects blues indéniables. Billie Holiday était davantage qu'une voix : une présence. Sa carrière présente pourtant des ratées : dans la seconde partie des années 1940 et les quelques années avant son décès, en 1959. Les meilleures périodes sont celles des années 1930 (Souvent accompagnée par le pianiste Teddy Wilson et son groupe), puis les microsillons Verve, de la première moitié de la décennie 1950. Avec les Beatles et Bob Dylan, Billie Holiday est l'artiste comptant le plus de "disques hommages", cela même au moment où elle vivait toujours. Ça n'a pas cessé depuis.

 


 
 
posté le 14-03-2015 à 06:32:49

Shirley et Mâchoire fermée

Un saxophoniste en vue au cours des années 1950-60, mais qui avait débuté bien avant. Eddie "Mâchoire fermée" Davis avait joué dans les orchestres de Count Basie et de Louis Armstrong, ce qui est excellent à écrire dans un curriculum vitae. Il vole de ses propres ailes, en petite formation, dès 1954, où on retrouve une autre débutante, en la personne de Shirley Scott. Pas de doute que notre Shirley ajoute des étincelles à cet excellent disque, à la production un peu mince, mais si vous désirez goûter du jazz de cette époque, voilà une acquisition incontournable. Davis est décédé en 1986.

 


 
 
posté le 14-03-2015 à 01:27:43

Julia Fordham : Transformation

Julia Fordham (2014)

Blondie (1980)

J'aime bien quand des artistes de jazzy interprètent une chanson qui, à l'origine, n'avait rien à voir avec cette musique. Après tout, les musiciens de jazz des années 1950-60 faisaient la même chose et la plupart des standards connus aujourd'hui, n'étaient pas du tout jazz lors de leur création. Cette Julia Fordham pige un succès disco-rock de Blondie pour une transformation étonnante et agréable. À vous de comparer.

 


 
 
posté le 12-03-2015 à 23:43:08

Brassens en anglais

Graeme Allwright, Buddies First Of All (1984)

Georges Brassens, Les copains d'abord (1964)

Le néo-zélandais Graeme Allwright, vivant en France depuis les années 1950, a passé sa vie à adapter en français les chansons des artistes folk anglophones, respectant à la lettre les propos d'origine. Avec ce disque, il emprunte le chemin inverse, traduisant fidèlement les chansons de Georges Brassens. Le plus curieux est de constater que notre invité semble avoir perdu son accent anglais ! Sauf erreur, c'est le seul disque du genre, tonton Georges n'ayant pas été souvent célébré dans l'autre langue.

 


 
 
posté le 12-03-2015 à 00:08:03

L'avantage de la guitare acoustique

L'avantage de la guitare acoustique est qu'elle ne vieillit pas. Rarement serait un terme plus juste ! Il y a des disques avec des accompagnements portant la marque d'une époque, mais sur les disques où il n'y a pas d'accompagnement, ou discret, ces enregistrements ont gardé beaucoup de fraîcheur. C'est le cas de ce microsillon de Charlie Byrd, ancien de plus de cinquante années, mais qui aurait pu être enregistré il y a deux jours. Byrd a une discographie très imposante. Un guitariste de formation classique, mais qui a préféré une approche jazz de qualité. L'homme est décédé en 1999.

 


 
 
posté le 11-03-2015 à 18:01:46

Fastball : Chanson d'un moment

Je crois que le phénomène est arrivé à tout le monde : associer une chanson à un moment précis et ne jamais l'oublier. Un bonheur, une joie, un événement, etc. J'en ai plusieurs en mémoire !

 


 
 
posté le 10-03-2015 à 22:15:41

Références aux Beatles

Sylvain Lelièvre, Marie-Hélène (1976)

Sugarloaf, Don't Call Us We'll Call You (1975)
Gruppo Sportivo, One Way Love (1978)
Dream Academy, Life In A Northern Town (1985)

 


 
 
posté le 09-03-2015 à 22:06:51

Incontournable Valiquette

Gilles Valiquette a été le musicien le plus actif de la scène québécoise des années 1970. Musicien de studio, de scène, compositeur pour d'autres, producteur et presque un disque par année à compter de 1972. Le titre de celui-ci indique limpidement qu'il s'agissait de son deuxième. Le premier était autant acoustique que ce second électrique. Variété dans les approches musicales, mais, avant tout, des chansons pop aux paroles très simples, avec de belles mélodies. Trois succès 45 tours seront extraits de ce microsillon, où Valiquette jouait de tous les instruments. Dès le début des années 80, l'homme deviendra autant discret qu'il avait été présent : que trois microsillons depuis 1981. Ce qui est magnifique avec les disques de notre Gilles est qu'ils ont très bien passé l'épreuve du temps qui passe.

 


 
 
posté le 08-03-2015 à 00:30:06

Le secret des jeunes Guess Who

L'un des succès rock les plus excitant des années 1960. Pour le climat : 10/10, avec un jeu solide du batteur, des interventions lumineuses du jeune guitariste Randy Bachman et les cris enthousiastes des musiciens. Shakin' All Over était une reprise d'un titre du groupe britannique Johnny Kidd & The Pirates (1959) et sera aussi enregistrée par les Who, mais la version présente demeure ma favorite.

 


 
 
posté le 07-03-2015 à 00:19:54

À la source de Rock Around The Clock

Bill Haley & His Comets (1954)

Sonny Dae & The Knights (1952)
Hal Singer (1948)

Rock Around The Clock, par Bill Haley & His Comets, a été le premier succès radiophonique de rock & roll, mais pas du tout le premier disque du genre. En réalité, la chanson a été un succès à deux reprises : modestement en 1954 et, dès l'année suivante, elle était brièvement utilisée comme thème du film Blackboard Jungle, ce qui a permis à une réédition d'atteindre le No 1 du Billboard aux États-Unis. Ce que peu de gens savent : il s'agissait d'une reprise d'un obscur disque invendu de 1952 par un ensemble vocal du nom de Sonny Dae & the Knights. Ce n'est pas tout ! Où donc les auteurs de la chanson avaient trouvé l'idée ? Sur un disque de R & B de 1948, par Hal Singer, portant le même titre. Aucun plagiat dans le cas, car la chanson était différente. 

 


 
 
posté le 06-03-2015 à 07:08:45

Blues classique de Tampa Red

Il est né Hudson Woodridge, mais il est élevé par sa grand-mère et adopte son nom de Whittaker. Peu importe, car pour les amateurs de musique, il sera Tampa Red. Ce Noir à la peau claire a énormément enregistré, au cours des années 1930 et 1940. Heureux l'artiste de blues qui voit une de ses chansons être sans cesse reprise ; Tampa Red en compte près de dix, ce qui en fait un de ses artistes de blues le plus interprété, en compagnie de Muddy Waters, Jimmy Reed et Robert Johnson. Tampa Red était un excellent guitariste. D'ailleurs, dès 1942, il adopte la guitare électrique, devenant un des premiers bluesman à l'utiliser. Sa carrière ne dépasse guère les années 1950, alors que l'homme est ébranlé par le décès de son épouse. Il enregistre une dernière fois au début des années 1960 et quitte ce monde en 1981. Voici un de ses classiques.

 


 
 
posté le 05-03-2015 à 22:44:43

Premier classique du jazz

Il est très possible que vous lisiez de vilains mots, dans les encyclopédies de l'histoire du jazz, à propos de l'Original Dixieland Jazz Band, parce qu'ils étaient des Blancs. Expression de la "Musique noire", le jazz, né à la Nouvelle-Orléans, était une musique présentée sur scène depuis plusieurs années, mais il n'y avait pas de studio d'enregistrement dans la ville. De ce fait, les premiers disques du style ont été enregistrés à Chicago, puis à New York, dans le cas de mes invités. L'Original Dixieland Jazz Band jouait cette musique fidèlement et ce sont eux qui ont proposé le premier disque du style : Livery Stable Blues, en 1917. Ce qui m'intéresse davantage est Tiger Rag, le premier classique du jazz, pièce joyeuse sans cesse reprise au cours de l'ère du 78 tours, mais curieusement disparue de la circulation depuis la décennie 1950. Même des revivalistes des récentes années ne touchent pas à ce tigre. Bizarre... Quoi qu'il en soit, peu importe qui joue Tiger Rag, je serai toujours preneur.

 


 
 
posté le 05-03-2015 à 07:12:10

Ethel Waters réussit tout

Une artiste d'ébène importante pour sa communauté, car Ethel Waters, toujours très déterminée, avait l'habitude de réussir tout ce qu'elle abordait. Comédienne de vaudeville, de théâtre et de cinéma, la femme a enregistré plusieurs disques qui sont devenus des classiques. Une constante, du moins pour ses disques des années 1920 et 30 : elle était la première à interpréter vocalement des pièces connues d'abord de façon instrumentale. En premier lieu, elle fut chanteuse de blues, mais ceci ne durera pas longtemps. Ethel Waters abordait un peu tous les styles. Elle était une chanteuse de variété. Cette grande artiste est décédée en 1977, âgée de 80 ans.

 


Pop
 
 
posté le 04-03-2015 à 18:08:07

Ça roule avec les Cadillacs

Un fait est certain : les amateurs des groupes d'harmonies vocales de la période 1948-1963 adorent les Cadillacs ! Pourquoi ? Pour la même raison que je vais invoquer : il se dégage de leurs disques une bonne humeur communicative. Avec les solos de saxophone, les claquements de mains, les harmonies vocales pleines d'onomatopées : c'est sans cesse sympathique. Le succès radiophonique grand public des Cadillacs se limite à deux seuls titres, bien que chez le public noir, le chiffre était plus imposant. J'ai choisi Zoom pour une raison sentimentale : à la maison, nous avions ce disque en 78 tours quand j'étais petit. Bref, les Cadillacs est le premier groupe du genre que j'ai entendu au cours de ma vie.

 


 
 
posté le 04-03-2015 à 00:31:51

Millie Small : Un disque important

Millie Small, My Boy Lollipop (1964)

Barbie Gaye, My Boy Lollipop (1956)

 


 
 
posté le 03-03-2015 à 06:31:21

Qualité Sonia Johnson

Je ne comprends pas pourquoi cette Québécoise est qualifiée de chanteuse de jazz. Ce n'est pas parce qu'il y a du piano, du saxophone et de la contrebasse acoustique que cela devient obligatoirement du jazz ! Parlons plutôt d'une excellente chanteuse, avec des textes intéressants et une belle qualité musicale. Sonia Johnson a deux disques à son actif et ils sont aussi agréables que la chanson que je vous propose.

 


 
 
posté le 02-03-2015 à 19:08:06

Émotion masculine : Claude Gauthier

Je ne parlerai pas de carrière, mais d'une présence. Pas de succès radiophonique, mais des chansons qui flottent dans la mémoire du temps, selon les perceptions de chacun. Une chose certaine, il y a un lien émotif entre Claude Gauthier et les gens qui aiment ses chansons. Elles s'incrustent dans les coeurs. Parfois des sujets sociaux, mais, avant tout, des chansons aux textes de qualité, où il y a souvent une émotion masculine. Gauthier a abordé des sujets rarement touchés par les hommes. Claude Gauthier fut aussi un bon comédien de cinéma et il est un des deux artistes québécois toujours actif à avoir enregistré un 78 tours ! J'ai eu un coup de foudre pour la chanson que je vous propose. Il subsiste toujours dans mon esprit. Précieux Claude Gauthier !

 


 
 
posté le 02-03-2015 à 00:20:01

Marianne et Bob

Ce disque de Marianne Faithfull est particulier. Il a été enregistré en 1971, alors que la femme, aux prises avec de graves problèmes de drogues dures, vivait dans la rue. Un producteur a cru en elle, mais aucune compagnie de disques n'a voulu prendre de risques avec cette vedette déchue qui, de plus, n'avait plus la même voix qu'au cours de son quart d'heure de gloire des années 1960. Ces enregistrements n'ont été commercialisés qu'en 1986, alors que Marianne était dans une période de popularité. Disque hanté par une femme qui voulait alors survivre, avec une belle émotion dans cette voix alors condamnée. Le disque était en grande partie composé de reprises, dont cinq de Dylan. La chanson que je vous propose provient de Blonde On Blonde (1966). Elle n'étonne pas au début, mais à mesure que Marianne s'exprime, il y a là une émotion palpable.

 


 
 
posté le 01-03-2015 à 07:43:48

Le retour de l'Apache

Vignola & Raniolo (2013)

Shadows (1960)

Des maîtres de la guitare acoustique reprennent des standards des deux Amériques, avec seulement deux chansons tirées de l'univers pop-rock. Apache fut un succès européen par les britanniques Shadows et une pièce reprise par beaucoup de groupes instrumentaux de l'ère pré-Beatles. Puis elle est disparue, jusqu'à un retour récent. Je l'ai croisée trois ou quatre fois, ces dernières années. La version de ces messieurs est plus rapide. Quoi qu'il en soit, il faut admettre que ces deux-là savent se servir de guitares !