Un projet de gens de la Californie : disques hommages à des artistes relatifs au blues. Je ne sais pas combien de CD ont été enregistrés. Je n'en possède que deux (L'autre étant consacré à Stevie Ray Vaughan). Dans le cas présent : Cream, formation phare de la fin des années 60, avec Eric Clapton comme guitariste. La plupart des artistes en cause proviennent de la scène hard-rock & métal. La chanson choisie est la plus célèbre de Cream et nous avons droit à deux guitaristes pour chausser les souliers de Clapton. Pour la version d'origine, voici le lien :http://mariomusique.vefblog.net/126.html#1968__Succes_hardrock
Un harmoniciste de blues-rock, surtout actif au cours de la décennie 1990, que ce soit avec ses propres disques ou comme invité sur les productions d'autres artistes. Ce que je vous présente est typique des disques des rois de l'harmonica. Il y a toujours une pièce semblable sur leurs disques et ne doutons pas un seul instant que ceci est improvisé. Mais comme je n'en ai pas offert auparavant... Gary Primich est décédé en 2007, âgé de 49 ans.Gary Primich, Varmint, 1997, Company Man


Ceci est le dernier disque d'Irene Reid, ancienne chanteuse de l'orchestre de Count Basie. Au fil de tant d'années, la femme a abordé plusieurs styles relatifs aux gens d'ébène et c'est cet ABC qu'on trouve ici. Elle chante du blues (avec cuivres), des balades soul, du jazz avec orgue Hammond. Le gros instrument est ici très en évidence, grâce à Bobby Forrester, dont ce sera aussi la dernière présence sur disque, la même année que son décès. Ce disque déborde de savoir-faire et de bonnes intentions de la part de notre Irene. Voici une pièce jazz avec Forrester très en vue.Irene Reid, Time's Getting Tougher Than Tough, 2002, One Monkey Don't Stop No Show

En regardant cette pochette, on devine que ce gars est un joueur de tuba. En fait, Dave Specter est sans doute le cauchemar des journalistes, car il est impossible à classer. Un jour, il participe à un festival de blues et le surlendemain, il est à l'affiche d'un spectacle de jazz. On y ajoute d'autres éléments ? Un certain esprit rock et le fait qu'il joue souvent soul, à la manière de la pièce que je propose, qui fait penser un peu à Santana. Quoi qu'il en soit, en additionnant tous ces constats, le résultat proclame que Dave Specter a beaucoup de talent.


C'est bien connu, au cours des récentes années, que pour entendre du bon blues-rock, il faut éviter les Américains. Pourtant, il ne peut exister plus yankee que cette formation suédoise. C'est, je dirais... viril ! Il y a ici davantage de rock que de blues, mais un 'rock racine' ancré dans le blues électrique. Les musiciens et le chanteur sont excellents et les chansons, essentiellement des compositions, tiennent la route comme jamais je n'en ai entendu depuis une dizaine d'années. GB sont les initiales de l'harmoniciste Geir Bertheusslen.GB BLUES EXPRESS, Lone Wolf, 2018, Southside
Depuis une cinquantaine d'années, la pianiste Beegie Adair est une musicienne très active. Plusieurs disques annuels sous son nom, commandes de studio, collaborations. La femme propose sans cesse un jazz grand public sans danger. Impossible de trouver sur ses disques un saxo qui déraille ou un contrebassiste névrosé. C'est sage, mais efficace, d'autant plus que le répertoire est à cette image : que des standards et des chansons mille fois entendues. Ici, un saxo tout autant sage, Don Aliquo, fait appel au trio de Beegie pour un disque agréable.Don Aliquo & Beegie Adair Trio, This Can't Be Love, 2015, Too Marvelous For Words


J'ai toujours entretenu une relation de pour-contre avec Aaron Neville. Il est certes un bon chanteur soul. Cependant, souvent, l'homme abuse de son vibrato, ce qui m'énerve beaucoup. Sur ce disque, l'effet est moindre. Aaron se contente de chanter avec davantage de naturel, accompagné par une instrumentation traditionelle, où l'on note la présence d'un orgue Hammond. Ce disque est le meilleur que j'ai croisé de sa part.Aaron Neville, I Wanna Love You, 2016, Apache
Une jeune britannique, active depuis une dizaine d'années, pour qui la soul est le meilleur moyen d'exprssion, bien que dans son cas, on ajoute un peu de blues. Je ne peux qu'applaudir ce retour à la véritable soul des tripes, en levant le nez sur les boîtes à rythme, les synthés et le rap.Kyla Brox, Change Your Mind, 2016, Throw Away Your Blues
Depuis une quinzaine d'années, le disque annuel de Rory Block est invariablement un hommage à un artiste de blues des années 30, mais aussi des 20 et 40. En voyant celui-ci, j'ai sourcillé, réalisant que Rory n'avait jamais consacré un disque à une femme pionnière du blues. Il y en a pourtant beaucoup! Voici le premier, se concentrant sur la musique importante de Bessie Smith. La guitare blues est toujours présente, mais il y a sur plusieurs chansons un timbre de voix quelque peu amusé qu'on ne croise pas souvent sur les enregistrements de Rory Block (qui commence à prendre de l'âge...)Rory Block, Gimme A Pigfoot, 2018, A Woman's Soul
Cette composition du pianiste Errol Garner (1954) a certes été enregistrée 3,479 fois depuis. Je ne m'en lasse pas, car c'est une superbe chanson, idéale pour des moments nocturnes. Voici une chaude interprétation avec une instrumentation de qualité.Rita Edmond, Misty, 2008, Sketches Of A Dream

JERÔME CHARLEBOIS : J'aime les filles (2010)

La pochette ne peut mentir : John Mayall est maintenant un vieillard. Pas de surprise cependant de le voir encore actif : les artistes de blues durent longtemps. La voix est parfois un peu hésitante sur certaines pièces de cet enregistrement, mais ce problème sera réglé avec le... disque suivant. Le vétéran se concentre dorénavant sur le piano et l'orgue. Moins fatiguant que l'harmonica! John Mayall a débuté sur disque en 1965.