
La talentueuse Diana Panton présente un disque inhabituel : ce sont bel et bien des chansons destinées aux enfants, sauf que la musique est du jazz léger. Je ne sais trop si des gamins seront attirés... Par contre, leurs parents, hein! C'est rigolo et on dirait de la musique pour faire siffler les oiseaux et sourire les papillons. Vous noterez que la chanson que je vous offre est bilingue.Diana Panton, In a World Of My Own, 2017, I Believe In Little Things
Si vous ne connaissez pas Lucinda Wiliams et que vous cherchez des renseignements sur Internet, on va vous affirmer qu'elle est une chanteuse country. Eh oh! Si cette femme est une chanteuse cow-boy, moi, je suis le pape! Vrai que jeunesse, Lucinda s'est commise dans le genre, mais à partir des années 1990, elle s'est tournée vers le blues, puis vers un univers bien à elle, assez rare chez les femmes, tant musicalement que par la façon de s'exprimer.Lucinda Williams chante comme une femme désabusée, une femme "qui en a vu d'autres", avec une voix de chagrin d'amour où les débordements sont permis, dont celui de chanter faux. Elle chante comme une femme saoule. Si ce n'était que cela, elle est accompagnée par une musique qui ressemble à un pneu qui dégonfle. Il y a chez elle une charge émotive très prononcée qui la rend unique.
Si comme moi vous êtes nostalgique des premiers disques de Tom Waits, David Basse représente une bonne alternative. Pas que David chante avec la même voix grognante que Tom, mais son univers est voisin des efforts initiaux de Waits : esseulés nocturnes qui chantent des balades tristes, des blues clichés ou du jazz cancéreux. Un univers poussiéreux de délicieux sentiments marginaux. David Basse est actif depuis les années 1990, mais malheureusement, sa discographie est discrète.David Basse, You Won't Hear Me Say Goodbye, 2009, Uptown

Revoici Tarte-au-Sucre et ses Hommes-Bonbons, dans un autre joyeux effort de détournement de chansons. Ici, ils s'en prennent à des airs de rock de Jimi Hendrix, les Doors, Nirvana, Bon Jovi, U2, Kiss et Europe. J'ai donc du choix pour vous faire rigoler. Cependant, la moitié de ce disque est consacré à des chansons de leur culture, c'est à dire italienne. Sans aucun doute que ces pièces furent aussi des succès rock de leur pays. Je ne saurais dire, car je ne sais rien de la musique d'Italie. Voici tout de même un exemple, avec cette façon si amusante d'aborder la musique. Enfin : la pochette est une réussite, alors que ces enfants représentent les membres du groupe, devant un alléchant comptoir de friandises.Sugarpie & The Candymen, Vedi Di Sadir Cantor, 2017, Cotton Candy Club

Fille d'une chanteuse de son pays, Lorraine Klaasen est native d'Afrique du Sud, mais établie à Montréal depuis quelques années. Avec trois disques à son actif, elle fait appel à des musiciens de son continent, ayant tout autant choisi le Québec comme pays d'adoption. Sur ce disque, mon invitée rend hommage à une grande dame d'Afrique du Sud : Miriam Mekaba. Tout comme Miriam, Lorraine chante en plusieurs langues d'Afrique, en français et en anglais.Lorraine Klaasen, Click Song, 2012, A Tribute To Miriam Makeba
Voici le plus récent disque de Lizz Wright, son sixième. Je n'ai de ma vie jamais entendu une chanteuse aussi particulière, avec une voix très envoûtante et expressive. La plupart de ses chansons sont sur des rythmes lents et je ne saurais le lui reprocher, car elle excelle dans le genre. Si je devais établir un palmarès des dix meilleures chanteuses soul de tous les temps, Lizz Wright y trouverait place sans aucune hésitation. Je vous présente la pièce titre de ce CD et vous invite à écouter au complet, car en son centre, il y a un moment innatendu et qui vous donnera des frissons.Lizz Wright, Grace, 2017, Grace
Cet homme fut pendant plus de vingt-cinq années un guitariste de studio et de scène, au service d'artistes soul et blues. Je sais s'il ne chantait pas alors, mais quand notre Johnny s'est installé devant un micro, au milieu des années 1990, c'était pour être chaleureux et expressif, sans oublier de reprendre l'excellente formule soul de l'époque glorieuse : balades lentes qui vont droit au coeur, puis des pièces rythmées avec des cuivres. On ne peut demander mieux !Johnny Rawls, Red Cadillac, 2016, Tiger In A Cage
D'abord, bravo pour la drôlerie de la pochette, avec cet incroyable minois pour la bouffeuse de pop-corn. Ceci laisse deviner que son disque est consacré à des thèmes de films. Exact. Victoria Rummler chante en anglais, en français et en... sons. En onomatopées, en somme. Résultat parfois bizarre et parfois réussi. Il y a sur ce disque une pièce insupportable et le reste est inhabituel. Ah, il en faut de cette catégorie, n'est-ce pas ? Vous reconnaitrez le thème de la Panthère rose, popularisé en 1964 par Henry Mancini.Victoria Rummler, Pink Panther, 2017, Take Two
Je ne connais aucune autre femme qui ait pu être attirée par le costaud saxophone baryton. Oh, il y en a sans doute d'autres, mais, à bien y penser, les hommes ayant pris la même décision ne sont pas légion non plus. Ceci laisse deviner qu'en plus d'être un objet lourd, il n'est sans doute pas facile d'en jouer. Claire Daly y arrive, avec une approche simple. Ceci est son premier disque. Depuis, elle enregistre de temps à autres.Claire Daly, Little Old Lady, 1999, Swing Low

Ce guitariste a débuté sur disque au cours des années 1990, mais avait déjà une feuille de route bien remplie, comme musicien de studio et de scène au cours de la décennie 1970, entre autres avec Magic Sam. Primer a aussi fait partie de la dernière formation du géant Muddy Waters. John Primer n'apporte rien de neuf à son blues, mais joue avec dextérité le style dans ce que le public peut attendre d'un artiste bleu. Il est toujours actif de nos jours.



Un organiste et pianiste de jazz, actif sur disques de 1966 jusqu'à l'année de son décès, en 1999. Au cours des années 1970, Charles Earland touche davantage le synthé que l'honorable Hammond, créant du funk au lieu de jazz, avant de retrouver le gros clavier au cours des 1980. Souvent, Earland cherchait l'effet au détriment de la musicalité. Cependant, ce disque était un agréable croisement entre les deux approches.Charles Earland, Gospel Time, 1988, Front Burner



