Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 31-01-2016 à 00:33:29

Le petit cochon avec un coeur

Un essai de grand orchestre de variété, selon le modèle de celui de l'Américain Bob Haring, c'est à dire que cet ensemble ressemblait davantage à un village, tant il y avait de gens : section de cuivres, de cordes, chanteuses et chanteurs, tous les instruments! L'orchestre de Jacques Hélian fut immensément populaire dans la France d'après-guerre. La chanson que je vous offre est peut-être un peu oubliée de nos jours, car je ne crois pas qu'elle ait été interprétée par des artistes d'autres générations. Cependant, croyez-moi, si vous étiez à Paris en 1946, vous n'aviez pas le choix de voir des petits cochons porte bonheur dans toutes les boutiques à deux sous. La chanson doit beaucoup à la chanteuse Jacqueline Claudel.

 


 
 
posté le 29-01-2016 à 19:10:16

Mademoiselle aime le boogie

Camille Howard était la pianiste du groupe de Roy Milton. Parallèlement, elle a enregistré autour de cinquante titres pour la compagnie Specialty, de 1947 jusqu'en 1952, mais à peine une dizaine de ces pièces ont été commercialisées. Camille Howard suivait un schéma : des blues jazzés chantés, puis du boogie woogie. C'est vers ce dernier domaine où elle excellait. Il faut avouer qu'elle avait le doigté ! La femme a laissé tomber la musique après avoir découvert le bon Dieu.

Camille Howard, X-Temporaneous Boogie (1947)

 


 
 
posté le 27-01-2016 à 21:50:05

Un grand 45 tours : Dominique Michel

Dominique Michel : Sur l'perron (1957)
Dominique Michel : La famille (1957)
 


 
 
posté le 26-01-2016 à 00:20:18

Bataille des saxos

Gerry Mulligan aimait beaucoup collaborer avec d'autres musiciens. On se souvient de sa brillante rencontre avec le trompettiste Chet Baker, au début des années 1950. Ici, il croise le fer avec un autre saxophoniste : Paul Desmond, du groupe de Dave Brubeck. La différence entre le son robuste de l'instrument de Mulligan et celui plus léger de Desmond est très en évidence sur ce disque, où les accompagnateurs (basse et batterie) paraissent en retrait, sans doute pour ne pas faire d'ombre aux deux vedettes. Sur la pochette, Mulligan est à gauche et son compagnon à droite.

 


 
 
posté le 22-01-2016 à 23:55:40

Beverly Kenney avait une très jolie voix

Elle était jeune, belle, a enregistré cinq microsillons en autant d'années, et pourtant, cela n'a pas fonctionné. Pourquoi ? Peut-être parce que les deux premiers albums ont été produits pour une petite compagnie, n'ayant pas les moyens de faire connaître adéquatement les 33 tours. Par la suite, Beverly Kenney a signé avec Decca. Je n'ai pas entendu ces disques, mais je sais que nous sommes passés d'un jazz de petite formation à une section de cuivres et ceci, il y en avait des dizaines, au cours des années 1950. Peut-être aussi parce que notre invitée n'avait pas d'antécédents, comme les June Christy, Anita O'Day, Chris Connor, proposant le même style au même moment. Beverly Kenney s'est suicidée en 1960, âgée de 28 ans.

 


Pop
 
 
posté le 22-01-2016 à 00:07:50

Romantisme et mille violons

Skyliners : Since I Don't Have You (1959)
Brook Benton : It's Just A Matter Of Time (1959)
Platters : Twilight Time (1958)
Nat King Cole : Pretend (1953)
 


Pop
 
 
posté le 20-01-2016 à 17:53:09

Rire

Fendermen : Mule Skinner Blues (1960)
Mégatones : Ski Bum (1963)
Paul Evans : Happy Go Lucky Me (1960)
Peels : Juanita Banana (1966)
 


Pop
 
 
posté le 18-01-2016 à 22:10:33

Beatles jazz

Un projet de musiciens de studio, présenté sous un nom bidon, alors que le jazz devient la musique pour écouter les Beatles. Cette initiative a gardé beaucoup de fraîcheur. Vous noterez que ces messieurs vampirisent la rythmique du classique Take Five de Dave Brubeck, mais quand l'objectif est rigolo, c'est permis. La chanson des Beatles datait de 1966.

 


 
 
posté le 16-01-2016 à 00:28:19

Source : Les Aristos vs Love

Aristos : Ton visage maquillé de joie (1966)
Love : A Message To Pretty (1966)
 


 
 
posté le 14-01-2016 à 15:48:59

Un grand 45 tours : Billy Stewart

Billy Stewart : Summertime (1966)

Une création de George Gershwin, au début des années 1930, Summertime, pièce lente, a été depuis enregistrée des milliers de fois dans toutes les langues et par des artistes d'horizons musicaux divers. Une chose est certaine : aucune version n'est semblable à celle proposée par un obscur chanteur soul des années 1960 : Billy Stewart.

 


 
 
posté le 12-01-2016 à 22:12:33

Bowie : À la source de Pin Ups

Pretty Things : Rosalyn (1965)
Them : Here Comes The Night (1965)
Yardbirds : I Wish You Would (1964)
Pink Floyd : See Emily Play (1967)
Mojos : Everything's Alright (1966)
Who : I Can't Explain (1965)
Easybeats : Friday On My Mind (1967)
Merseybeats : Sorrow (1966)
Pretty Things : Don't Bring Me Down (1965)
Yardbirds : Shape Of Things (1966)
Who : Anyway Anyhow Anywhere (1965)
Kinks : Where Have All The Good Times Gone (1965)
 


 
 
posté le 09-01-2016 à 23:06:46

L'amicale Québec-France : Offenbach

En 1973, Offenbach est en France, sur l'invitation de la  maison Barclay, pour faire connaître leur premier microsillon. En vain ! S'apprêtant à revenir au Québec, les membres du groupe sont interceptés par un cinéaste, qui leur offre de devenir sujets de son prochain film, du type cinéma-vérité. Les musiciens acceptent. Pendant une année, nos rockers vivent sans cesse sous la présence de caméras, donnent quelques spectacles dans des maisons de la culture et en divers endroits. Le film s'intitule Tabarnac.

Mauvaise expérience pour le groupe ! Cependant, la bande sonore du film, lancée sur un disque double au Québec, connaît un énorme succès. Pas moins de sept pièces tournent dans les boîtes, dans les stations de radio rock F-M. Parmi ces chansons, une curieuse intruse : L'hymne à l'amour d'Édith Piaf. Pourquoi ?

 


 
 
posté le 08-01-2016 à 02:39:42

La terre, le vent et le feu

Il n'aura fallu que la moitié des années 1970 pour que Earth, Wind & Fire devienne le groupe soul le plus populaire de cette décennie. Les succès radiophoniques défilaient avec régularité, parfois disco, funk, mais aussi avec des balades, puis des spectacles à grands renforts d'effets spéciaux. Ma chanson favorite est celle que je vous présente, qui est mélodique et a un bon climat, mais aussi parce que c'était la seule pièce soul qui tournait dans les boîtes rock de ma ville. Le microsillon est de 1977, mais le succès sous forme 45 tours date de l'année suivante.

Earth, Wind & Fire, Fantasy, 1977, All N' All

 


 
 
posté le 06-01-2016 à 17:08:47

Michael Franks et moi

J'ai connu Michael Franks par ce microsillon. Grand étonnement de ma part et une réflexion que je n'aurai qu'une seule fois dans ma vie : "Ce chanteur est sexy". Il faut avouer que le clavétiste met toute la gomme dans des climats félins et les paroles chuchottées. Un retour vers les premiers disques m'a indiqué que Franks faisait partie de ce mouvement né au cours des années 1970 : le jazzé. Pas réellement du jazz, mais certes des éléments du style au service d'une musique personnelle. Michael Franks ajoutait à sa démarche un amour fou pour la bossa nova flottante. Pour les meilleurs disques de l'homme, il faut d'abord miser sur ceux des années 1970 et sur ceux qu'il enregistrera entre 1992 et aujourd'hui. Parenthèse pour la décennie 1980, alors que Franks allait gâcher ce qui faisait son charme discret en mettant du synthé partout. Michael Franks demeure un artiste unique et je suis demeuré fidèle à son univers.

Michael Franks, Wrestle A Live Nude Girl, 1978, Burchfield Nines

 


Pop
 
 
posté le 06-01-2016 à 00:17:40

Trenet jazz

Claude Tissendier est un clarinettiste de France, se spécialisant dans la relecture amusante d'airs anciens. Le disque illustré ci-haut est une réédition 2008 de son premier 33 tours, de 1985, flanqué d'un mini-album consacré à des reprises de Charles Trenet. C'est de ce côté que je me tourne. Ne laissez personne juger que le jazz est une musique ennuyante!

 


 
 
posté le 05-01-2016 à 08:42:01

Daniel Bélanger : Questions...

Je me souviendrai toujours du moment où j'ai acheté ce disque de Bélanger. J'étais à Montréal, suis entré à L'échange et vu ce CD, qui venait à peine de faire son entrée sur le marché. Chose étonnante, car Daniel Bélanger est le dernier artiste que l'on pense croiser dans ce genre de boutique d'usagés, car tout le monde aime Daniel. Pas le choix ! Arrivé chez moi et après quatre chansons écoutées, je me suis posé cette question : "Comment est-il possible que quelqu'un n'ait pas aimé ça au point de vendre le tout à L'Échange?" Autre question : le disque est plein de synthé : "Comment a-t-il fait pour produire des sons de synthé qui n'ont jamais été entendus ailleurs?" Et tout ça en demeurant fidèle à l'univers créatif de ce musicien très unique! Mon disque favori de Daniel Bélanger! J'aime aussi l'étrange créature de la pochette.

Daniel Bélanger, Fous n'importe où, 2001, Rêver mieux

 


 
 
posté le 03-01-2016 à 17:55:24

Précieuse Lizz Wright

Une jeune chanteuse, avec cinq disques à son actif. Cela me suffit pour considérer Lizz Wright comme une des meilleures chanteuses soul de tous les temps. Sa grande qualité est qu'elle ne suit pas les modes. Sa démarche fait penser à celle de la jeune Roberta Flack du début des années 1970 : beaucoup de balades, des climats aériens et une merveilleuse voix. Courez acheter tous ses disques !

 


 
 
posté le 02-01-2016 à 02:13:23

Blues-rock au féminin

Cette guitariste et chanteuse de Norvège est cataloguée artiste de blues, alors qu'en réalité, le style est plus ou moins présent sur ses disques. Par contre, celui-ci est certes le plus juteux en guitares qui pleurent et en rythmes qui décoiffent. Bien que notre invitée compose surtout ses propres chansons, j'ai choisi une reprise d'un vieil air de blues que des dizaines de groupes de rock-blues ont déjà enregistré.