Un essai de grand orchestre de variété, selon le modèle de celui de l'Américain Bob Haring, c'est à dire que cet ensemble ressemblait davantage à un village, tant il y avait de gens : section de cuivres, de cordes, chanteuses et chanteurs, tous les instruments! L'orchestre de Jacques Hélian fut immensément populaire dans la France d'après-guerre. La chanson que je vous offre est peut-être un peu oubliée de nos jours, car je ne crois pas qu'elle ait été interprétée par des artistes d'autres générations. Cependant, croyez-moi, si vous étiez à Paris en 1946, vous n'aviez pas le choix de voir des petits cochons porte bonheur dans toutes les boutiques à deux sous. La chanson doit beaucoup à la chanteuse Jacqueline Claudel.
Camille Howard, X-Temporaneous Boogie (1947)
Gerry Mulligan aimait beaucoup collaborer avec d'autres musiciens. On se souvient de sa brillante rencontre avec le trompettiste Chet Baker, au début des années 1950. Ici, il croise le fer avec un autre saxophoniste : Paul Desmond, du groupe de Dave Brubeck. La différence entre le son robuste de l'instrument de Mulligan et celui plus léger de Desmond est très en évidence sur ce disque, où les accompagnateurs (basse et batterie) paraissent en retrait, sans doute pour ne pas faire d'ombre aux deux vedettes. Sur la pochette, Mulligan est à gauche et son compagnon à droite.
Elle était jeune, belle, a enregistré cinq microsillons en autant d'années, et pourtant, cela n'a pas fonctionné. Pourquoi ? Peut-être parce que les deux premiers albums ont été produits pour une petite compagnie, n'ayant pas les moyens de faire connaître adéquatement les 33 tours. Par la suite, Beverly Kenney a signé avec Decca. Je n'ai pas entendu ces disques, mais je sais que nous sommes passés d'un jazz de petite formation à une section de cuivres et ceci, il y en avait des dizaines, au cours des années 1950. Peut-être aussi parce que notre invitée n'avait pas d'antécédents, comme les June Christy, Anita O'Day, Chris Connor, proposant le même style au même moment. Beverly Kenney s'est suicidée en 1960, âgée de 28 ans.
Un projet de musiciens de studio, présenté sous un nom bidon, alors que le jazz devient la musique pour écouter les Beatles. Cette initiative a gardé beaucoup de fraîcheur. Vous noterez que ces messieurs vampirisent la rythmique du classique Take Five de Dave Brubeck, mais quand l'objectif est rigolo, c'est permis. La chanson des Beatles datait de 1966.
Une création de George Gershwin, au début des années 1930, Summertime, pièce lente, a été depuis enregistrée des milliers de fois dans toutes les langues et par des artistes d'horizons musicaux divers. Une chose est certaine : aucune version n'est semblable à celle proposée par un obscur chanteur soul des années 1960 : Billy Stewart.
Mauvaise expérience pour le groupe ! Cependant, la bande sonore du film, lancée sur un disque double au Québec, connaît un énorme succès. Pas moins de sept pièces tournent dans les boîtes, dans les stations de radio rock F-M. Parmi ces chansons, une curieuse intruse : L'hymne à l'amour d'Édith Piaf. Pourquoi ?
Earth, Wind & Fire, Fantasy, 1977, All N' All
Michael Franks, Wrestle A Live Nude Girl, 1978, Burchfield Nines
Claude Tissendier est un clarinettiste de France, se spécialisant dans la relecture amusante d'airs anciens. Le disque illustré ci-haut est une réédition 2008 de son premier 33 tours, de 1985, flanqué d'un mini-album consacré à des reprises de Charles Trenet. C'est de ce côté que je me tourne. Ne laissez personne juger que le jazz est une musique ennuyante!
Daniel Bélanger, Fous n'importe où, 2001, Rêver mieux
Une jeune chanteuse, avec cinq disques à son actif. Cela me suffit pour considérer Lizz Wright comme une des meilleures chanteuses soul de tous les temps. Sa grande qualité est qu'elle ne suit pas les modes. Sa démarche fait penser à celle de la jeune Roberta Flack du début des années 1970 : beaucoup de balades, des climats aériens et une merveilleuse voix. Courez acheter tous ses disques !
Cette guitariste et chanteuse de Norvège est cataloguée artiste de blues, alors qu'en réalité, le style est plus ou moins présent sur ses disques. Par contre, celui-ci est certes le plus juteux en guitares qui pleurent et en rythmes qui décoiffent. Bien que notre invitée compose surtout ses propres chansons, j'ai choisi une reprise d'un vieil air de blues que des dizaines de groupes de rock-blues ont déjà enregistré.